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Angélus du 8 juillet: allocution de Benoît XVI

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Sur les difficultés de l'homme à s'ouvrir à Dieu

 

Source : ZENIT.ORG

Je voudrais m’arrêter brièvement sur le passage de l’Evangile de ce dimanche, un texte dont est tiré le célèbre dicton «Nemo propheta in patria», c’est-à-dire un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, qui l’a vu grandir (cf. Mc 6,4). En effet, après avoir quitté Nazareth, vers l’âge de 30 ans, et alors qu’il était en train depuis quelque temps de prêcher et guérir ailleurs, Jésus est revenu une fois chez lui et s’est mis à enseigner à la synagogue. Ses concitoyens furent « frappés d’étonnement » par sa sagesse et, le connaissant comme étant « le fils de Marie », le « charpentier » qui avait vécu parmi eux, se son scandalisés de lui au lieu de l’accueillir avec foi (cf. Mc 6,2-3).

Ce fait est compréhensible car la familiarité, au plan humain, n’aide pas à aller plus loin et à s’ouvrir à la dimension divine. Jésus lui-même prend l’exemple de l’expérience des prophètes d’Israël qui, dans leur propre patrie, ont été victimes de mépris, et il s’identifie à eux. A cause de cette fermeture spirituelle, Jésus n’a pu accomplir aucun miracle à Nazareth, ne « guérir que quelques malades en leur imposant les mains » (Mc 6,5). En effet les miracles du Christ ne sont pas une démonstration de puissance, mais signes de l’amour de Dieu qui agit là où il rencontre la foi de l’homme. (…)

Donc, il semble que Jésus se fasse – comme on dit – une raison du mauvais accueil qu’il rencontre à Nazareth. Par contre, à la fin du récit, nous trouvons une remarque qui dit précisément le contraire. L’évangéliste écrit que Jésus « « s’étonne de leur manque de foi » (Mc 6,6). A la stupeur des concitoyens qui se scandalisent, correspond l’étonnement de Jésus. Lui aussi, en un certain sens, se scandalise!

Bien qu’il sache qu’aucun prophète n’est bien accueilli dans sa patrie, la fermeture de cœur de son entourage reste pour lui obscure, impénétrable : comment est-il possible qu’ils ne reconnaissent pas la lumière de la Vérité ? Pourquoi ne s’ouvrent-ils pas à la bonté de Dieu, qui a voulu partager notre humanité ? En effet, l’homme Jésus de Nazareth est la transparence de Dieu, en Lui Dieu habite pleinement. Et tandis que nous recherchons toujours d’autres signes, d’autres miracles, nous ne nous apercevons pas que c’est Lui le vrai Signe, Dieu fait chair, que c’est Lui le plus grand miracle de l’univers : tout l’amour de Dieu renfermé dans un cœur humain, dans un visage d’homme. Celle qui a vraiment compris cette réalité c’est la Vierge Marie, bienheureuse car elle a crû (cf. Lc 1,45).

Marie ne s’est pas scandalisée de son Fils : son étonnement pour Lui est plein de foi, plein d’amour et de joie, à le voir à la fois si humain et si divin. Apprenons d’elle, notre Mère dans la foi, à reconnaître dans l’humanité du Christ la parfaite révélation de Dieu.

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