Une information publiée sur le site de “La Vie” ce 23 juillet (extraits):
(…) Dimanche 22 juillet, tard dans la soirée, les autorités cubaines ont annoncé la mort d'Oswaldo Paya par un communiqué officiel qui évoque « un accident regrettable survenu dans la localité de La Gavina, à 22 kilomètres de Bayamo ». Selon plusieurs témoins, cités par le journal Le Monde, le plus célèbre dissident cubain avait pris place dans une voiture de location. Le chauffeur aurait perdu le contrôle de son véhicule qui se serait écrasé contre un arbre, près de Bamayo, à 800 kilomètres de La Havane. Un autre dissident qui se trouvait dans la voiture, Harold Cepero, a également été tué et deux autres passagers, un espagnol et un suédois, ont été blessés. Des blogs de dissidents cubains ont fait état d'une collision avec une autre voiture et il faut donc rester extrêmement prudent sur les circonstances de sa mort.
Principale figure de la dissidence cubaine, Oswaldo Paya, un ingénieur spécialisé dans les appareils médicaux, avait fondé en 1988 le mouvement chrétien de libération (MCL). Il avait été notamment à l'origine du « projet Varela », une plate forme de revendication de l'ensemble de la dissidence cubaine, qui, au début des années 2000, réclamait la tenue d'un référendum sur l'organisation d'élection libres à Cuba et une amnistie pour les prisonniers politiques. Malgré l'attribution du prix Sakharov des droits de l'homme en 2002, la répression s'était accrue sur Oswaldo Paya et les dissidents cubains. Bien qu'étroitement surveillé, il avait reçu en août 2006 à son domicile à Thomas Cantaloube, alors correspondant de la Vie aux Etats-Unis. Pour une longue interview dans laquelle le dissident cubain nous confiait ses espoirs pour l'après Fidel Castro. Des propos qui gardent, encore aujourd'hui, toute leur pertinence malgré les quelques timides ouvertures de Raul Castro, le frère du leader Maximo.