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Quand gouverner, c'est se faire voir

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« Aujourd'hui, gouverner, c'est se faire voir »

Gérard Courtois, sur Polemia, relaie une réflexion de Michel Schneider sur la dérive narcissique des politiques :

Michel Schneider, 68 ans, est un intellectuel aux multiples facettes : écrivain, psychanalyste, il fut directeur de la musique et de la danse au ministère de la culture et a pris, récemment, sa retraite de la Cour des comptes. Il analyse la « pipolisation » récente des responsables politiques et, en particulier, des présidents de la République. G.C

La mise en scène de la vie privée des hommes publics est-elle un avatar de la personnalisation du pouvoir sous la Ve République ou traduit-elle une évolution plus profonde ?

Le pouvoir, royal ou républicain, a toujours été une représentation faite de signes, de symboles, d'images. Mais jamais il ne s'est résumé à cela. Il est verbe, mais aussi action, projet, décision. Aujourd'hui, la parole politique se croit performative. On s'imagine que dire, c'est faire ou que se montrer, c'est exister. Parfois oui, mais il y a toujours un réel qui ne se laisse pas faire.

Le renoncement à l'action patiente au profit de l'immédiateté de la parole et de la visibilité obscène de la posture a commencé dans les années 1980, quand Mitterrand a laissé le journaliste Yves Mourousi poser ses fesses sur son bureau de présentateur de TF1 lors d'un entretien en parler « chébran ». Avant lui, Giscard avait convoqué les médias pour jouer de l'accordéon.

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