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France : la Communauté Saint-Martin acquiert l’abbaye d’Évron

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101029192142207_29_000_apx_470_.jpgAu terme d’une longue réflexion menée en concertation avec les sœurs de la Charité de Notre-Dame d’Évron et avec le diocèse de Laval, la Communauté Saint-Martin a pris la décision le 1er octobre 2012 d’acquérir l’abbaye d’Évron en Mayenne (photo).

Actuellement installée à Candé-sur-Beuvron (41) dans des locaux devenus trop étroits, elle compte déménager à Évron sa maison de formation (séminaire) et sa maison générale. Le déménagement est prévu pour l’été 2014 après des travaux d’aménagement.

La Communauté Saint-Martin est une association de prêtres et de diacres séculiers désirant vivre leur apostolat en vie commune, au service des diocèses de l’Église universelle.

Elle compte aujourd’hui 80 prêtres et diacres, et plus de 60 séminaristes. La Maison généralice, et Maison de formation, est située à Candé-sur-Beuvron, près de Blois. Elle fut fondée en 1976 par l’abbé Jean-François Guérin, prêtre du diocèse de Tours (1929-2005)

La Communauté Saint-Martin met ses membres au service des évêques désireux decard_sarah_2-15b1f.jpg leur confier des missions apostoliques variées : principalement des paroisses, mais aussi aumôneries de collège et d’internat, sanctuaires, maisons de retraite… Et cela en France ou à l’étranger.

Commentaire du Professeur Luc Perrin sur le « Forum Catholique » : l'abbé Guérin (+ 2005) réprouvait les déviations multiples des années 1960 et 1970 et, comme d'autres qui fondent le séminaire de Paray-le-Monial puis Belley-Ars, il veut contribuer à sauver le sacerdoce en danger. Il va en Italie mais pas en Suisse à Écône, accueilli par le cardinal Siri.
Comme dom Prou à Solesmes, l'archevêque de Gênes qui fut aussi proche de Mgr Lefebvre pendant Vatican II choisit ce qu'on appelle depuis 2005 "l'herméneutique de la réforme dans la continuité" plutôt que de rejoindre la contestation, plus radicale, des traditionalistes.

Pendant longtemps, la Communauté Saint-Martin - détestée par les néo-modernistes évidemment comme les autres, Frères de Saint-Jean etc. - peinait à trouver des apostolats en France : depuis les années 1990, les portes s'ouvrent davantage. Elle fut réticente voire hostile envers la Messe romaine traditionnelle jusqu'à il y a quelques années où certains de ses prêtres acceptèrent de l'apprendre. L'axe demeure de célébrer la Forme ordinaire dans une théologie liturgique traditionnelle. Ses prêtres ne rechignent pas à porter la soutane, à défaut le clergyman régulier, et sont appelés "don" en hommage à leur refuge italien, le mot valant pour M. l'abbé.

La croissance, encore relative, de cette société de prêtres est indiquée par ce déménagement. La logique voudrait que ce type de société de vie apostolique s'ouvre davantage à la célébration des deux formes du rit romain dans l'avenir et que la frontière, autrefois excessivement étanche, entre monde traditionnel "conciliaire" et monde traditionaliste critique envers Vatican II se fasse plus poreuse. Au bénéfice des deux et surtout de l'Église universelle.
 

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