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Jean d'Avila et Hildegarde de Bingen, docteurs de l'Eglise

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Le dimanche 27 mai dernier, lors du Regina Coeli, Benoît XVI a annoncé qu’il proclamera sainte Hildegarde de Bingen (1089-1179) docteur de l’Eglise, le 7 octobre 2012, en même temps que saint Jean d’Avila. (cfr ZENIT.org)

Sainte Hildegarde sera la quatrième femme à être proclamée docteur de l’Eglise, après sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d’Avila et sainte Thérèse de Lisieux.

« Je suis heureux d’annoncer que le 7 octobre prochain, au commencement de l’Assemblée ordinaire du synode des évêques, je proclamerai saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen docteurs de l’Eglise universelle », a déclaré Benoît XVI sous les applaudissements.

« Hildegarde, a ajouté Benoît XVI, fut une moniale bénédictine au cœur de l’Allemagne médiévale, authentique maîtresse en théologie et grande experte des sciences naturelles et de la musique ».

Pour le pape, la « sainteté de la vie et la profondeur de la doctrine » de Jean d’Avila et Hildegarde les rendent « toujours actuels »: par l’Esprit-Saint, ils sont témoins d’une « expérience de compréhension pénétrante de la révélation divine » et d’un « dialogue intelligent avec le monde ».

Ces deux expériences, a précisé Benoît XVI, « constituent l’horizon permanent de la vie et de l’action de l’Eglise ». C’est pourquoi « ces deux figures de saints et docteurs sont d’une importance et d’une actualité majeures ».

Benoît XVI a récemment étendu à toute l’Eglise le culte rendu à sainte Hildegarde (cf Zenit du 10 mai 2012), reconnaissant ainsi la tradition multiséculaire qui avait inscrit la mystique rhénane au martyrologe romain, sans même que son procès de canonisation n’ait abouti. Sainte Hildegarde de Bingen est fêtée le 17 septembre.

Avec Hildegarde de Bingen et Jean d’Avila, les docteurs de l’Eglise seront au nombre de 35.

A propos de Hildegarde de Bingen, la philosophe Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz insiste sur sa prise en compte de la nature et de la corporéité.

Aujourd’hui, cette sainte bénédictine, qui sera déclarée docteur de l’Eglise dimanche prochain, 7 octobre, par Benoît XVI, à Rome, trouve « un surprenant large écho parmi nous grâce à la «médecine verte alternative » » constate Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz.

« Beaucoup admirent l’amie de la nature, la poétesse, la musicienne », poursuit-elle, mais le « noyau central » d’Hildegarde est « la science joyeuse » (laeta scientia) d’une théologie de la création.

Dans la pensée d’Hildegarde, commente la philosophe, « Dieu a mis toutes les créatures dans le filet de l’amitié, surtout dans l’amitié avec l’homme » : ainsi, « le pommier incline ses branches au printemps, afin que ses pommes puissent être cueillies plus facilement ».

Selon elle, Hildegarde est une « grande visionnaire de la création, dans sa force originelle, d’abord brisée, puis libérée » : de la même façon que la personne est entraînée « avec le monde entier » dans la chute, de même « la création tombée attend aussi le retour, la conversion qui vient avec le Fils de l’homme », le « Médecin ».

Hildegarde est « profondément liée à saint François d’Assise comme une “grande sœur” », fait observer la philosophe.

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