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L'Eglise face aux violences sexuelles en Inde

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Un cardinal indien lance une journée pour la justice et l'égalité des sexes après des cas de viols collectifs (Radio Vatican en anglais, trad. par nos soins)

Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, organise une journée de sensibilisation et de solidarité pour la Justice et l'égalité des sexes, le dimanche 27 janvier. La décision a été prise à la suite de la récente affaire de viol brutal à New Delhi qui a suscité des manifestations généralisées et un débat houleux sur la violence et la discrimination à l'égard des femmes en Inde.

Le cardinal Gracias affirme que le viol et le meurtre de jeunes femmes à Delhi «a réveillé la conscience de l'ensemble du pays » et c'est pour cette raison qu'il a décidé que l'Eglise devait prendre des « mesures proactives » en organisant cette journée spéciale de solidarité et de sensibilisation pour tenter de stimuler le développement d'un « plus grand respect » à l'égard des femmes et de tous les êtres humains. « C'est une question importante, » dit-il, « et qui nous concerne tous. »

On lui demande s'il n'appréhende pas que l'on revienne ensuite à la routine, une fois que les souvenirs de ces viols se sera estompé, Le cardinal Gracias admet qu'il s'agit d'un vrai souci pour lui. « C'est précisément ce dont j'ai peur pour la suite et c'est pourquoi j'ai pensé que nous devions saisir cette occasion... pour essayer de changer la mentalités des gens. » Le cardinal affirme qu'afin d'atteindre cet objectif, un rôle clé revient aux institutions et aux écoles, en particulier catholiques. "J'ai demandé à nos écoles que l'on y éduque nos enfants afin d'enseigner aux familles le respect des petites filles, et j'espère que cela aura un effet d'entraînement".

Bien que le père de la victime du viol collectif et bien d'autres en Inde aient appelé à la peine de mort pour les personnes accusées du meurtre de la jeune femme, le cardinal Gracias a réaffirmé que l'Eglise s'oppose à la peine de mort pour tous les crimes, peu importe leur brutalité.

Commentaires

  • Si l'on examine le taux de viols déclarés en Belgique, il est significativement supérieur au taux de viols déclarés en Inde. En Inde, 15.500 viols dénoncés, sur plus d'un milliard d'habitants. En Belgique, près de 4.000, sur dix millions d'habitants. Que ce soient des viols par un seul individu ou par une groupe d'individus. Et la police belge reconnait que la grand majorité des cas de viols déclarés sont classés sans suite, par impossibilité d'en établir la preuve ou d'identifier l'auteur. Cette impunité de fait décourage par conséquent les victimes de déposer plainte, par peur de représailles. Le nombre de près de 4000 viols en Belgique (soit dix par jour) est donc une estimation basse.

    En fait, dans ce domaine des abus sexuels, sur mineurs ou non, la Belgique pratique une véritable omerta institutionnalisée, de peur pour son image internationale et aussi pour protéger la crédibilité de son idéologie de "libération sexuelle", qu'elle promeut depuis mai 68. Pas sûr que les victimes de viols se sentent vraiment "libérées".

    À noter que la Suède fait encore pire que la Belgique dans ce type de délinquance. Elle est classée comme deuxième pays au monde pour le taux de viols déclarés, derrière la RDC. On peut donc féliciter les Indiens de vouloir réagir à ce fléau des viols, avant que cela ne devienne aussi grave que dans certains pays de cette Europe qui aurait tendance à lui donner des leçons.

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