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Pourquoi l'auteur de "la merditude des choses" est fier d'être belge

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Auteur d'un nouveau roman intitulé "L'entrée du Christ à Bruxelles", Dimitri Verhulst accorde un entretien à Guy Duplat dans La Libre. Flamand vivant à Huccorgne, il se positionne plutôt en défenseur de la belgitude. Malheureusement, pas celle qui nous plaît. Il déclare notamment. "Je préfère dire que je suis fier d’être belge quand je vois que l’on vient de l’étranger chez nous grâce à nos lois généreuses sur l’avortement et l’euthanasie. Nous avons eu de vrais débats et de vraies lois pour répondre à la souffrance des gens." Quand l'empathie dérape, elle cautionne malheureusement le n'importe quoi. Mais, s'il n'était pas rallié au politiquement et culturellement correct, cet auteur aurait-il droit aux plateaux de télévision et à des interviews dans la Libre ? Il est toutefois intéressant d'acter cette impasse qu'il signale: "Mon combat, mon idéal, ce n’est pas d’attendre un dieu, qui d’ailleurs ne viendra pas, mais de réaliser déjà ce monde meilleur, aujourd’hui. Pourquoi faudrait-il un retour des religions, avec leurs diktats et leurs "conseils" pour qu’on se préoccupe enfin des autres ? Je n’aurais jamais cru qu’en 2013, des siècles après les Lumières, on ait encore besoin de l’arrivée d’un dieu sur terre pour se préoccuper du bien des hommes. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, l’égoïsme domine et que trop de gens, quand ils croisent un SDF à la gare centrale se disent qu’ils s’en foutent car de toute manière c’est de sa faute." Donc ?

Commentaires

  • En évoquant la m..., ce M. Verhulst semble surtout en avoir dans les yeux. Comment peut-il encore invoquer quasi "religieusement" ce qu'on appelle les Lumières, quand on voit toutes les horreurs inhumaines qui ont déferlé sur l'Europe et sur le monde à partit de là.

    La barbarie de la Terreur. La dictature napoléonienne, qui a mis l'Europe à feu et à sang. Le quasi esclavage du peuple au 19ème siècle, dans les mines et usines des maîtres des Lumières et de leur révolution industrielle. Le nationalisme avec ses guerres atroces, dont deux guerres mondiales, les pires qu'ait connues l'humanité. Les théories raciales avec ses dérives d'eugénisme, de sélection, de ségrégation, de génocide. Les totalitarismes capitalistes, socialistes, communistes, fascistes, nazis. La course folle et incessante aux armements toujours plus meurtriers. Les expéditions colonialistes sur toute la planète, pour mettre la main sur les ressources naturelles. La surexploitation de ces ressources et des populations. La pollution extrême qui en résulte.

    Ces deux derniers siècles ayant suivi les Lumières ont été les plus catastrophiques de toute l'Histoire, pour la planète et pour tout ce qui y vit. Mais il y a des insensés qui croient toujours aux fables des idéologues inventeurs de ces Lumières, et à leurs promesses régulières de paradis sur Terre, alors qu'ils nous transforment la Terre en enfer. Et ces insensés ne voient-ils pas que ces porteurs de Lumières, tels Lucifer, deviennent toujours plus riches et plus puissants, au fur et à mesure qu'ils plongent l'humanité dans l'obscurité et la misère ?

    Enfin, il voit quand même la souffrance du SDF de Bruxelles, mais il refuse de l'associer à la souffrance des millions d'autres victimes de son idole des Lumières. J'ai bien peur que ce M. Verhulst ne soit qu'un cireur de bottes pour les riches et puissants maîtres des Lumières, et ne cherche qu'à les flatter en s'en prenant à ceux qui essaient, avec leurs pauvres moyens, de s'opposer à leurs projets mégalomanes de domination du monde et d'asservissement de l'humanité.

  • Pour ma part, je ne suis plus du tout fier d'être Belge. J'ai d'ailleurs renoncé à ma carte de membre de BPlus, un mouvement qui lutte contre le séparatisme. A de nombreuses reprises, j'ai écrit à des personnes et institutions étrangères pour leur demander pardon des prises de position anticléricales et antichrétiennes de nos hommes politiques et pour leur dire que tous les Belges n'approuvaient pas forcément les prises de position officielles.

  • @ JLC ... J'ai aussi du mal à comprendre pourquoi des catholiques belges mélangent religion et politique, en défendant parfois davantage la Belgique que l'Église. Alors même que cet État belge est un des plus francs maçons et anticléricaux au monde, ayant voté les lois les plus anti catholiques qui soient sur la planète. Ces catholiques sont prêts à arborer un drapeau belge plus fièrement qu'une croix chrétienne, qu'ils acceptent d'enlever ou de cacher, par peur ou sous la contrainte, même dans des écoles dites catholiques. Comme si le César politique belge avait plus de valeur et de poids à leurs yeux que Dieu même. Le catholicisme (universel et intemporel, par définition) n'a rien à voir avec quelque nationalisme ou patriotisme que ce soit (local et transitoire, par définition aussi). Les paroles de l'hymne national belge (la Brabançonne) sont purement païennes, la nation y étant exaltée comme une idole. Et même si tout catholique se doit de respecter les lois civiles du pays où il vit, cela devient de plus en plus difficile en Belgique, où même les objections de conscience sont foulées au pied. Or, aucun État ne peut obliger un citoyen à agir contre sa conscience, c'est un déni des droits fondamentaux de l'homme. Il est juste de s'opposer à des lois inhumaines, comme cela s'est assez vu dans l'Histoire récente en Europe. Alors, fier d'être catholique, oui ; mais fier d'être belge, pourquoi, pour l'équipe de football ?

  • Notre blog s'intitule belgicatho parce que, précisément, nous avons un attachement à l'Eglise, d'abord, à notre patrie charnelle, ensuite. Il n'y a rien que d'honorable à se sentir attaché à la terre de ses pères et dans laquelle plongent nos racines. Que la forme de son gouvernement et que ses orientations actuelles ne nous plaisent pas est une autre affaire. On peut se sentir solidaire de toute une communauté humaine qui a vécu et qui vit dans nos frontières sans que cela fasse la moindre ombre à notre attachement à Dieu et à l'Eglise. L'historien Henri Pirenne affirmait jadis qu'en Belgique c'est l'attachement à la foi catholique qui tenait lieu de sentiment national. Il est vrai que, depuis lors, les choses ont bien changé, mais cela n'est-il pas vrai partout dans cette Europe en décadence où nos voisins soit nous précèdent soit nous suivent dans ce processus d'apostasie ?

  • @ yves w ... C'est vraiment une question délicate. Autant je puis être fier de mes ancêtres, qui ont su défendre leur foi catholique, autant j'ai un sentiment de honte pour mes contemporains (y compris moi-même) d'avoir laissé voter, sans réagir suffisamment, toutes ces lois qui distillent petit à petit le poison du paganisme dans ce pays. En tout cas, je ne veux pas partager la « fierté d'être belge » de ce M. Verhulst, qui se félicite « que l’on vienne de l’étranger chez nous grâce à nos lois généreuses sur l’avortement et l’euthanasie ». À partir du moment où la « fierté d'être belge » est ainsi dévoyée, que veut-elle encore dire ? J'ai en tout cas du mal à expliquer à des étrangers pourquoi la Belgique est tombée aussi bas, et surtout du mal à me montrer fier de cette descente aux enfers. C'est un peu comme si je faisais partie d'une famille qui avait fait des actions dignes de louanges dans le passé, mais dont les descendants sombraient dans la déchéance.

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