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Abolition de la papauté à vie ?

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De Michel Cool, sur le site de “La Vie” (extrait):

“L’abolition de la papauté à vie ! Benoît XVI a, en quelques mots, tiré un trait sur une tradition séculaire que l’on croyait immuable. Désormais les papes ne se sentiront plus obligés de mourir à la tâche. C’est le changement considérable qu’a entraîné l’effacement réfléchi et volontaire du pape sans doute le plus mal compris de l’ère moderne. L’histoire reconnaîtra que c’est pourtant lui, ce pontife souvent critiqué pour son sens aigu de la continuité de l’Eglise, qui a paradoxalement rompu avec l’antique conception monarchique du pouvoir pontifical. L’onde de choc de cet événement qualifié de « révolutionnaire », jusque par certains de ses adversaires, est loin d’être terminée. Car, de l’aveu même d’éminents juristes catholiques, si le droit canon stipule la possibilité pour les papes de renoncer librement à leur charge, aussi étrange que cela puisse paraître, il n’en a pas prévu toutes les conséquences d’ordre symbolique et institutionnel. D’immenses changements vont cependant découler de l’acte de renonciation historique de Benoît XVI. Le cardinal italien Angelo Sodano, doyen du collège des cardinaux et acteur influent du prochain conclave, l’a qualifié de « coup de tonnerre dans un ciel serein ». La sérénité affichée devra cependant composer avec un sentiment d’improvisation très déstabilisateur. D’ores et déjà on peut relever cinq changements qui vont peser sur la prochaine élection papale et la façon de diriger désormais l’Eglise catholique …

Lire l’article ici: Ce que va changer le renoncement de Benoît XVI

Le plus important sera de veiller à ce que l’acte d’abdication d’un pape demeure un acte souverainement libre, nonobstant les pressions médiatiques, politiques ou cléricales qui ne manqueront plus désormais de s’exercer sur chacun des successeurs de Benoît XVI. Si des dispositions devaient être ajoutées à l’article 332 du code de droit canonique, c’est surtout en ce sens qu’elles devraient l’être. En ce sens aussi, les cardinaux du prochain conclave seraient sans doute bien avisés d’asseoir une forte personnalité sur le siège de Pierre.

 

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