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Australie : la liberté des Eglises menacée

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OCEANIE/AUSTRALIE - L’Etat impose aux églises de « ne pas discriminer les homosexuels » en ce qui concerne les services sociaux

Sydney (Agence Fides) – L’approbation du Human Rights and Anti-Discrimination Bill, nouvelle loi qui devrait intégrer et harmoniser les différentes dispositions existant en matière de lutte contre la discrimination au sein de la société, pourrait se retourner contre les églises et organisations chrétiennes. En effet, le texte, qui se trouve en discussion devant le Parlement australien, élimine les « exemptions » dont bénéficiait en la matière les églises et organisations religieuses gérant des écoles, des hôpitaux et des centres d’assistance sociale. Instituts et œuvres sociales appartenant aux différentes églises chrétiennes, étaient autorisées, sur la base des dispositions en vigueur, par exemple, à ne pas recruter d’enseignants homosexuels, à ne pas les prendre en compte dans le cadre des services d’adoption d’enfants ou à ne pas admettre de couples homosexuels au sein des services fournis aux couples. Le projet de loi révoque les exemptions en question « aux organisations religieuses qui discriminent les individus en ce qui concerne la prestation de services ». Une Commission du Sénat australien a noté que « aucune organisation ne devrait bénéficier d’une dérogation au principe de discrimination lorsqu’elle est impliquée dans la fourniture de services à la communauté en général ».
Dans un communiqué envoyé à l’Agence Fides, la Conférence épiscopale d’Australie remarque que les recommandations formulées par la Commission du Sénat représentent « une menace pour la liberté religieuse » et pourraient avoir un impact sérieux « sur les services sociaux fournis par les structures d’assistance sanitaire et par les écoles catholiques ». La loi anti-discrimination, approuvée dans son principe par les églises chrétiennes, « doit trouver un équilibre entre les valeurs prises en considération : la valeur fondamentale de la liberté religieuse doit être reconnue en tant que partie significative de notre manière de vivre dans une société pluraliste » notent les Evêques. Robert Johnston, porte-parole de l’Association australienne des Ecoles chrétiennes, a lui aussi manifesté son opposition aux normes prévues. (PA) (Agence Fides 22/02/2013)

Le commentaire de Jeanne Smits

Commentaires

  • Je ne comprends pas ce principe de discrimination. La convention internationale des droits de l'homme vise à empêcher qu'un État, qui est un monopole par définition, ne discrimine ses citoyens. Cela pour empêcher l'émergence des régimes totalitaires étatistes qu'on avait connus jusque-là.

    Mais une personne privée, physique ou morale, peut évidemment discriminer selon des critères qui lui sont propres. Sinon, l'on met en cause les libertés fondamentales de cette personne privée. Notamment sa liberté de pensée, sa liberté d'opinion, sa liberté de conscience, sa liberté de religion, sa liberté de choix, etc....

    Ce genre d'arrêt transforme donc l'interdiction de discriminer ses citoyens, imposée aux États, en une interdiction de discriminer, imposée à ses citoyens. Discriminer est un choix, discriminer c'est choisir. Empêcher les citoyens de discriminer, c'est leur ôter une liberté individuelle essentielle. C'est les obliger à dire qu'ils aiment une soupe qu'ils n'aiment pas. C'est absurde.

  • Discriminer est un choix, mais est-ce un bon choix ?

  • @ gabriel ... À partir du moment où des citoyens ne peuvent plus discriminer selon leurs propres choix, on est dans la pensée unique totalitaire et imposée. C'est donc l'État qui impose le « bon choix » au mépris du libre arbitre des citoyens, alors même que le seul qui doive s'interdire toute discrimination entre les citoyens, c'est l'État justement. Libre arbitre, libre discrimination, libre choix, doivent rester des libertés essentielles des citoyens pour ne pas sombrer dans le totalitarisme d'État, toujours prêt à ressurgir, comme dans les années 30. On ne peut ériger des pratiques sexuelles déviantes en une sorte de religion d'État qu'il serait interdit de blasphémer ou caricaturer. On ne peut obliger tous les citoyens à dire qu'ils aiment ça ou soient d'accord avec ces pratiques. Quelqu'un qui veut avoir le droit d'être homophile, doit par conséquent accepter que son voisin ait le droit d'être homophobe.

  • je ne peux en aucune manière être d'accord avec cette manière de voir les choses.

  • @ gabriel ... Ce n'est pas grave, du moment que vous acceptiez que d'autres citoyens ne voient pas les choses comme vous et ne pensent pas comme vous. Sinon, on entre dans le champ du totalitarisme de la pensée unique, imposée à tous.

  • Il y a quand même des domaines où des pensées différentes me semblent difficilement acceptables comme par exemple les discriminations liées aux différences de races

  • @ gabriel ... Je comprends ce que vous voulez dire. Mais cela se rapporte toujours à la non discrimination par l'État. Aucun État, par exemple, ne peut voter des lois de ségrégation raciale, ou décréter qu'un citoyen serait supérieur à un autre, d'après sa race, et aurait donc plus de droits. Les droits de l'homme visent à empêcher qu'un État ne devienne totalitaire en discriminant des catégories de citoyens. C'est pour cela que les États musulmans n'ont pas accepté ces droits de l'homme, car chez eux les non musulmans ont moins de droits que les musulmans. En Inde aussi, la ségrégation selon des castes de naissance, existe toujours en pratique.

    Mais à l'intérieur d'un État, respectueux des droits de l'homme, un citoyen doit rester libre de ses opinions et de ses choix. On ne peut obliger un citoyen à faire affaire avec quelqu'un qui ne lui plait pas, quelles que soient les raisons. Par exemple, une musulmane ne peut épouser un non musulman en Belgique, sauf à forcer celui-ci à se convertir. De même l'État belge ne peut obliger un restaurateur chinois à engager un Suédois pour faire le service dans son restaurant. Les droits de l'homme sont des devoirs pour l'État, mais doivent rester des droits et libertés pour les hommes.

  • Cela n’empêche que certaines opinions, certaines discriminations ne sont pas acceptables, d'où lEtat se voit parfois obligé d'intervenir ce qui, dans une démocratie ne pose pas de problème.

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