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Pape François : Interview du Prélat de l’Opus Dei

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ordopusdei.jpgNous avons reçu du vicariat régional de l’Opus Dei en Belgique le texte d’une interview accordée par Mgr Xavier Echevarria, Prélat de l’Opus Dei (photo), à José Beltrán, du journal « La Razón », en Espagne, publiée le dimanche 24 mars. Extraits :

- Dans le communiqué que vous avez publié il y a quelques jours, vous avez souligné l’appel du Pape François à évangéliser. Comment cette invitation du Saint-Père se traduit-elle dans le cas du charisme concret de l’Opus Dei ? Quels sont les défis dans ce sens ?

La devise du cardinal Bergoglio a été « miserando et eligendo ». Elle vient d’un texte de saint Bède le Vénérable, que nous lisons chaque année dans la liturgie des heures. Il s’agit d’un commentaire à l’appel de Matthieu. Jésus avait de la pitié, de la miséricorde, et en même temps il appelait ses disciples pour qu’ils le suivent. La vocation contient une marque d’amour : elle naît du cœur divin plein de miséricorde. Saint Bède commente que Jésus a regardé « plus avec le regard intérieur de son cœur qu’avec ses yeux corporels ».

Saint Josémaria, avec le message reçu de Dieu, a rappelé que nous sommes tous appelés à la sainteté, et il commentait souvent : « Que je voie avec tes yeux, mon Christ, Jésus de mon âme ». Je pense que l’urgence d’évangéliser —qui est toujours actuelle dans l’Église— se traduit en une invitation à regarder les gens, tous, avec une vision apostolique, avec miséricorde et avec affection, avec le désir de les aider à recevoir le grand don de la connaissance et de l’amour du Christ.

L’esprit de l’Opus Dei pousse les fidèles de la Prélature —prêtres et laïcs— à prendre conscience que dans la vie ordinaire, dans le monde professionnel, dans la famille, dans les relations sociales, nous devons nous efforcer pour découvrir que les autres ont besoin de nous, non parce que nous sommes meilleurs, mais parce que nous sommes des frères. Comme saint Josémaria l’a dit, précisément pendant une catéchèse à Buenos Aires, « lorsque vous travaillez et aidez votre ami, votre collègue, votre voisin, de façon qu’il ne le remarque pas, vous êtes en train de le guérir, vous êtes le Christ qui guérit, vous êtes le Christ qui partage l’existence sans faire mine de dégoût avec ceux qui ont besoin de la santé, comme il peut nous arriver à nous-mêmes n’importe quel jour ».

Tout cela signifie aussi porter et aimer la croix, dont la Pape François a parlé aussi dans sa première homélie. Et, comme le disait le cardinal Bergoglio dans l’homélie de sa dernière messe chrismale, il faut « avoir de la patience envers les gens » pour enseigner, pour expliquer, pour écouter, en comptant toujours sur la grâce de l’Esprit Saint.

- Comment le fait de savoir que le Pape émérite Benoît XVI est près de lui peut-il aider le Pape François ?

Je pense que le Pape ressentira surtout la force et la compagnie spirituelle de son prédécesseur. Et qu’il pourra s’appuyer souvent sur le magistère de Benoît XVI, si riche et si actuel. L’affection que nous avons tous dans l’Église envers lui devient plus grande, parce que nous savons qu’il prie pour nous dans sa messe et dans son oraison, et qu’il soutient notre union inconditionnelle au Pape François. En ce sens, je pense qu’il est important de respecter la volonté de Benoît XVI de disparaître aux yeux du monde, pour qu’il soit clair qu’il n’y a qu’un seul Pape, et que l’on ne désoriente pas des gens qui ont peut-être une formation chrétienne moindre ou peu de culture théologique. Le Souverain Pontife est maintenant le Pape François, à qui le Pontife antérieur a promis une vénération et une obéissance joyeuses et totales.

- Est-ce que vous connaissez le Pape actuel ?

« Je l’ai rencontré à plusieurs reprises ici, à Rome (par exemple, à l’occasion des assemblées du Synode des évêques) et à Buenos Aires. C’est une personne affectueuse, un prêtre austère et souriant en même temps. Proche des malades et de ceux qui sont dans le besoin aussi bien matériel que spirituel. Il possède une forte personnalité. Il sait avec la clarté des fils de Dieu ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Il est bien connu de tous qu’il demande toujours des prières pour lui-même et qu’il prie beaucoup pour les autres. En une occasion il est venu au siège de l’Opus Dei il y a déjà quelques années, pour visiter la tombe de saint Josémaria, qui se trouve dans l’église Prélatice de Sainte Marie de la Paix. Le cardinal Bergoglio est resté agenouillé environ 45 minutes. Sa capacité de prier —sans être pressé— est un exemple pour tous, parce que dans la prière le chrétien trouve aussi la lumière et le réconfort du Seigneur ».

 Toute l’interview ici : http://fr.be.opusdei.org/art.php?p=52958

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