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Comment combattre le narcissisme liturgique ?

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Lu sur le site « Pro Liturgia » :

Dans son Epître aux Corinthiens, Saint Paul déclare : « Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière ? » (1 Cor. 5, 6) Appliquée à la liturgie, cette question permet de comprendre qu’un célébrant peut être, lorsqu’il agit comme un levain, celui qui fait fermenter la foi de toute une assistance, de toute une communauté paroissiale.

Mais comment un célébrant peut-il devenir comme un levain dans la pâte ? La première chose qu’il doit garder présente à l’esprit, c’est que lorsqu’il célèbre la Messe, il agit « in persona Christi » : il doit donc avoir toujours conscience qu’il ne fait rien de son propre chef.  Certes, Jésus-Christ, seul véritable prêtre, ne peut être rendu présent que grâce à un ministre ordonné : mais ce ministre doit toujours avoir la parole de S. Jean-Baptiste présente à l’esprit : « Il faut qu’il croisse et que je diminue » (Jn, 3, 30).

Or il y a, chez beaucoup de personnes - et le prêtre est d’abord une personne - une entrave à cette nécessaire « diminution de soi » sans laquelle l’autre n’a plus aucune place, n’a plus « sa » place : c’est le narcissisme. Le Dr Richard Fitzgibbons, psychiatre et consultant auprès de la Congrégation pour le Clergé, déclare, en se basant sur 35 années d’expériences médicales, a constaté que le narcissisme - un trouble de la personnalité qui se manifeste par un insatiable besoin d’être admiré - était aussi présent dans le clergé. De nombreux prêtres, lorsqu’ils célèbrent la liturgie, auront toujours tendance à faire davantage porter l’attention des fidèles sur eux que sur la personne du Christ.

Le narcissisme - poursuit le Dr Fitzgibbons - peut pousser des jeunes dont l’équilibre affectif est mal assuré vers le sacerdoce dans la mesure où ils imaginent qu’une fois prêtres, la liturgie leur permettra de répondre à leurs besoins de se montrer, de sa faire valoir.  Le prêtre ayant des tendances narcissiques éprouvera toujours des difficultés à faire passer le Christ avant sa propre personne lorsqu’il célèbrera la liturgie. Et si, de surcroît, l’identité ou l’orientation affective de ce prêtre est mal assurée, il éprouvera souvent des difficultés pour s’investir pleinement dans une fonction sacerdotale faisant de lui un époux de l’Eglise et un père spirituel capable, à la Messe, de diriger les fidèles uniquement vers la personne du Christ.

Le Dr. Fitzgibbons laisse aussi entendre que l’instabilité inhérente aux personnes narcissiques les prédispose à vouloir se sentir toujours approuvés par les fidèles laïcs lorsqu’ils célèbrent la liturgie ; ils ont en eux ce besoin impérieux d’attirer l’attention sur eux-mêmes en méprisant toute forme d’autorité, toute règle établie qui les obligerait à faire, en liturgie, autrement que comme ils ont envie de faire pour s’affirmer. Le célébrant narcissique considèrera toujours que la liturgie est à son service et que, partant de là, elle doit être « adaptée » et non « respectée ». Car pour lui, toute célébration est moins un moyen de donner aux fidèles ce dont ils ont besoin sur le plan spirituel qu’une occasion de se mettre en valeur en se faisant approuver et aduler. La quête de l’autosatisfaction chez de tels prêtres est aux antipodes de l’esprit de la liturgie : le narcissique aura toujours tendance à considérer que « sa » propre satisfaction - qu’il imagine être identique à celle des fidèles - est le seul but à atteindre.

 

En liturgie, le prêtre narcissique cherchera avant tout à se faire plaisir et se sentira gravement blessé s’il constate que « son » plaisir n’est pas partagé par les fidèles obligés de suivre « sa » façon de célébrer. D’où, chez de tels prêtres, un besoin constant de balayer l’assistance du regard comme pour quêter son approbation ; l’autel, le sanctuaire... et même l’Hostie passent au second plan.

Avant Vatican II, la messe était célébrée en latin par un prêtre et une assemblée tournés ensemble vers l’Orient, même si cet « Orient » n’était parfois que symbolique. Ainsi « orientée », la personnalité du prêtre et sa sensibilité sous-jacente n’avaient que peu d’importance dans la célébration liturgique ; il était admis que le prêtre doive s’effacer pour laisser toute la place au Christ se révélant à travers les rites. Avec le nouvel « Ordo Missae », l’habitude a été prise de célébrer « face au peuple » et en employant les langues courantes ; cette pratique a nécessairement permis de révéler la personnalité narcissique et les composantes affectives de nombreux célébrants. Attentif à l’impact que pourra avoir son comportement liturgique sur une assemblée de fidèles, le célébrant narcissique ressentira presque inévitablement un besoin impérieux de trouver dans ses propres ressources les moyens de transformer son rôle à l’autel en un « show » qu’il voudra convaincant. En considérant que le Concile n’a jamais ni obligé à célébrer « face au peuple », ni encouragé à construire des mini-autels amovibles, il devient légitime de penser que des ordres ont été donnés par des responsables diocésains eux-mêmes narcissiques pour que soit rapidement adoptée la célébration « face au peuple » permettant d’instrumentaliser la liturgie en faisant du célébrant l’ « élément » central de la liturgie. Ajoutons que les récentes découvertes de la neurobiologie nous apprennent qu’un célébrant narcissique qui instrumentalise la liturgie à des fins personnelles peut avoir des influences catastrophiques sur une assemblée.

Pourquoi ? Commençons par une histoire vraie : un groupe de savants est en train d’essayer de comprendre le fonctionnement du cerveau. Pour ce faire, il a branché des électrodes sur le crâne d’un singe ; et ces électrodes envoient des signaux à un ordinateur qui permet de visualiser sur un écran les zones du cerveau qui sont activées lorsque l’animal fait tel geste précis. Il est l’heure de casser la croûte. Nos savants se sont fait livrer une pizza. Soudain, tandis qu’ils prennent chacun une part, ils remarquent que l’ordinateur transmet des images du cerveau du singe, tandis que l’animal ne bouge pas. L’expérience démontre que dans la mesure où l’animal a reconnu le geste que faisaient les hommes, son cerveau s’est activé comme s’il faisait lui-même le geste. Une autre expérience permet d’arriver à des conclusions identiques. Un pianiste interprète un concerto classique. On lui a placé des électrodes sur la tête et l’on observe quelles sont les zones de son cerveau qui sont activées pendant qu’il joue. Dans la salle se trouvent deux auditeurs auxquels on a aussi mis des électrodes. L’un des auditeurs est lui-même pianiste : curieusement, les mêmes zones de son cerveau s’activent alors qu’il ne fait qu’écouter. L’autre auditeur n’est pas pianiste ; il apprécie la musique mais les zones qui s’activent dans son cerveau ne correspondent pas du tout à celles qui sont activées dans le cerveau des deux pianistes, l’un jouant, l’autre écoutant. Les neurobiologistes découvrent que certains neurones du cerveau jouent le rôle de « miroirs ». Ils les appellent d’ailleurs des « neurones miroirs » sans trop savoir où ils se situent exactement. Ces neurones permettent d’entrer en empathie avec une personne, de partager avec elle une expérience commune.

Ce fonctionnement de notre cerveau permet de comprendre plusieurs choses : Premièrement, qu’un prêtre narcissique finira par n’attirer à lui que des fidèles eux-mêmes plus ou moins narcissiques. Qui n’a pas constaté que ce sont généralement les célébrants aimant se mettre en valeur qui s’entourent le plus d’ « équipes liturgiques » composées de fidèles qui n’occupent les sanctuaires que pour se faire voir ? Qui se ressemble s’assemble, dit-on... Deuxièmement, que si au cours d’une « messe de jeunes » les « animateurs » et « animatrices » sont sans cesse en train de remuer, de s’activer, de s’occuper à « faire quelque chose » sous prétexte de rendre la célébration attractive, les jeunes finiront par être eux-mêmes agités et ne plus être capables d’un minimum d’attention. Ils se caleront sur l’image qu’ils recevront des adultes qu’ils auront devant eux et finiront par être aussi remuant qu’eux jusqu’au jour où, lassés de ne pas trouver à la messe ce qu’ils viennent y chercher, ils refuseront d’aller à l’église. Troisièmement, que des célébrations qui ne respectent pas le rituel, qui sont changeantes et sans cesse recomposées, ne peuvent laisser aucune trace dans la mémoire des fidèles, les « neurones miroirs » ne pouvant pas jouer leur rôle qui est de permettre au fidèle de se sentir « partie prenante » de l’action du célébrant. Fort heureusement, tous les prêtres qui célèbrent « face au peuple » ne sont pas des narcissiques qui tiennent absolument à utiliser la liturgie de l’Eglise à des fins personnelles. Dans la mesure où ils respectent l’ « Ordo Missae » et se concentrent sur l’autel, ils ont tout simplement suivi un mouvement auquel il était difficile d’échapper. On peut cependant remarquer que Benoît XVI a rappelé que la célébration « versus Orientem » était une expression fondamentale de la vraie nature de la liturgie, laquelle doit être absolument fidèle à ce que transmet l’Eglise. Il n’est donc pas interdit de penser que la célébration « face à l’Orient » pourrait être un moyen d’aider certains prêtres à retrouver, à travers l’affirmation de leur équilibre affectif, le vrai sens du sacerdoce et aussi d’aider les fidèles à redécouvrir l’authentique nature de la liturgie.

Ici : LE NARCISSISME ET LES « NEURONES MIROIRS ».

Commentaires

  • C'est vrai que cette position du prêtre qui se met en valeur face au peuple, en tournant le dos à Dieu, me semble très contradictoire. C'est comme si on venait à l'église pour le prêtre et non plus pour Dieu. Et l'on voit alors des fidèles touristes, qui vont dans telle église car la personnalité du prêtre leur convient mieux.
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    On force aussi le prêtre (narcissique ou pas) à jouer un rôle de premier plan, même s'il ne le souhaite pas. Le prêtre, qui veut mettre Dieu au premier plan, est forcé lui aussi à Lui tourner le dos et à se mettre en valeur face aux fidèles.
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    Quel malheur de voir des catholiques ne plus vouloir assister à une célébration eucharistique car tel prêtre ne leur revient pas. C'est bien la preuve qu'ils ne voient plus que lui quand ils vont à la messe. Ils vont alors à la messe comme ils iraient à un concert d'une vedette.
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    Nos célébrations catholiques ont donc été réellement 'protestantisées'. Dans les célébrations protestantes, Dieu n'est effectivement pas présent du tout. On n'y fait qu'en parler, par des lectures, des prêches ou des chants. Ces célébrations ressemblent d'ailleurs souvent à des concerts.
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    Et probablement que cette façon de faire a été aussi la cause du renoncement de beaucoup de fidèles catholiques à assister à la messe. À quoi sert encore celle-ci, se disent-ils, si ce n'est plus pour y rencontrer Dieu ?

  • Pour ma part, je ne partage pas ces points de vues.

    D'abord, je connais des prêtres très humbles, saints prêtres, qui font face au public sans du tout se sentir mis en valeur!

    De plus qui sommes-nous pour juger les prêtres célébrant? Est-ce nous ou Dieu qui sonde les coeurs?

    Un prêtre que j'estime beaucoup, me disait, quant à lui qu'il préfèrerait célébrer le dos tourné, simplement pour ne pas être distrait. Mais cela ne l'empêchait de toute façon pas de célébrer très dignement et respectueux de Dieu avant tout!

    L'accent principal de l'article "comment combattre le narcissisme..." me semble médisant et calomnieux. Voilà l'occasion encore une fois de "taper du sucre" sur les prêtres! Comme s'ils n'avaient pas déjà assez la vie difficile ainsi! (pour les saints prêtres tout à fait corrects).
    Ne pourrait-on pas apprendre à les aimer au lieu de les critiquer sans arrêt? N'oublions jamais que c'est Dieu qui nous les envoie. N'oublions pas non plus que nous sommes TOUS pauvres, et malades et que Jésus n'est pas venu pour les bien portants! C'est l'amour qui sauvera ... encore une fois! Pas les critiques négatives. Cherchons ce que les prêtres font de bien plutôt! Encourageons les saints prêtres, et portons dans notre fraternelle amitié les tièdes afin qu'ils se réchauffent au Coeur de Jésus.


    Je trouve pour ma part que "l'un n'empêche pas l'autre". Le prêtre qui fait face aux fidèles n'en vénère pas moins Dieu. Jésus. L'Esprit Saint. Par contre beaucoup de fidèles, eux, manquent de grand respect vis-à-vis de Dieu!
    Combien pensent à saluer (signe de croix) le Corps du Christ dans le Tabernacle en entrant à l'Eglise?
    Combien pensent à éteindre leur GSM en entrant dans ce lieu saint? Que faisaient les saints, Jésus, Marie Joseph sans GSM donc?
    Combien parlent tout haut de futilités pendant la célébration?
    Combien pensent à autre chose qu'à Dieu pendant la célébration?
    Combien réagissent lorsqu'une personne irrespectueuse fait de l'esclandre dans l'Eglise, pendant la messe ou aux moments d'adorations, de récitation du chapelet, etc... ?
    Combien laissent leurs enfants courir et crier dans l'Eglise, sans même leur montrer où est le Tabernacle et ce qu'il représente, et leur dire ce que c'est qu'une Eglise?
    Combien de certaines de mes consoeurs viennent, dans l'église, habillées n'importe comment, pour se présenter avant tout devant Dieu?
    ...

    Si des gens viennent dans l'église "en touriste", ou comme s'ils entraient dans un GB, c'est surtout parce qu'ils ne prient pas assez pour demander la GRACE à Dieu, afin de recevoir la sagesse de comprendre le sens du Respect à avoir pour Ce Roi de l'Univers, Créateur du genre humain et de tout, lorqu'ils rentrent dans son "palais" (l'Eglise).
    Qui force les gens à croire que le prêtre cherche à jouer un rôle de premier plan, si ce n'est le "malin" ? encore une fois!
    Il est si sournois!
    Aucun d'entre nous ne tourne le dos à DIeu, si dans son coeur existe l'amour pour Dieu. Où qu'il se trouve dans l'Eglise. Dieu est partout dans son Eglise. Comme il est partout dans le monde. Il est dans le coeur de chacun. Mais qui le voit là? Ce sont souvent les fidèles, par leur manque d'amour pour Dieu qui sont si pitoyables!


    Les fidèles qui viennent dans l'église comme dans une grande surface, pour y prendre ce qu'ils aiment, et aller ailleurs s'ils ne sont pas satisfaits, prouvent encore une fois, la grande faiblesse de leur foi. Leur tièdeur. Beaucoup de prêtres n'y sont pour rien. Il ne faut pas généraliser! Le monde adore généraliser!
    .
    C'est vrai que certaines célébrations sont plus "spectacles" que célébration eucharistique. Mais ce n'est pas une généralité.

    C'est évidemment dommage. Je le reconnais. Encourageons les prêtres au lieu de les casser!

    Mais en tout cas, tout cela n'a rien à voir avec le fait que le prêtre fait face ou non aux fidèles!


    Je désapprouve totalement l'idée de certains qui penseraient : "...que c'est probablement cette façon de faire qui est la cause du renoncement de beaucoup de fidèles catholiques à assister à la messe. À quoi sert encore celle-ci, se disent-ils, si ce n'est plus pour y rencontrer Dieu ?"

    Quel aveuglement, quelle hypocrisie de la part des gens qui pensent ainsi.

    Dieu est encore une fois partout où on prie avec dévotion.
    Que le prêtre soit de face ou de dos, que la musique soit comme ceci ou comme cela, que la messe soit au son du tam-tam africain même, comme cela se passe dès fois dans notre pays, ...

    On aime ou on aime pas, mais cela n'empêchera jamais de venir d'abord pour Dieu, si on l'a décidé ainsi. Dieu aime tous ses enfants, particulièrement les plus vulnérables. Il attend leur amour en retour. Tout simplement.
    Je terminerai en disant que si nous avons des prêtres de plus en plus tièdes (pour une minorité), c'est à cause des fidèles insensibles à tous leurs efforts pour transmettre la foi.

    Aimons-nous les uns les autres comme Jésus nous a aimé!

  • C'était avant Vatican II.
    J'étais ado. Le curé de notre paroisse - du moins à mes yeux - était un vieux gaucho. Misogyne, à faire rire aux éclats. Des sermons, à sortir de l'église en attendant qu'il ait fini. (Ce qui m'est arrivé, de temps en temps. Confiteor.)

    Un dimanche matin, je dis à mon père que je n'ai pas envie d'aller à la messe.
    - Et pourquoi ça ? Demande-t-il.
    - Ce curé, il me scie les côtes.
    - Gamin, choute bin : on n' va nin à messe po l'curé.

    Sur ce principe-là, je suis resté pratiquant.

  • Depuis mon enfance, j'ai toujours été à l'église, à la messe du dimanche. Mes parents me donnaient l'exemple! Ce qui est primordial! Devenus adolescente, jeune adulte, j'ai continué à aller à l'église. Mon frère n'y allait plus par contre. Mes parents n'imposaient pas d'y aller, mais priaient pour lui.
    Il n'y allait plus, comme vous, Etienne. Parce que le curé de notre paroisse était ennuyeux, soporifique! Dès fois, comme pour réveiller les gens (qui s'endormaient), il se mettait à hurler, comme s'il se fâchait! On se demandait vraiment pourquoi il était si féroce! Je me suis posée plusieurs fois la quetion: "pourquoi je continue à aller à la messe?" . J'ai perçu en moi la réponse suivante: "par discipline. Dieu attend que j'aille à la messe. Je veux Lui obéir." C'était plus fort que moi, et j'allais tous les dimanches.
    Plus tard, mariée, mère de famille, j'ai élevé mes enfants dans la foi. Leur montrant l'exemple. Comme mes parents. Mais après leur communion solennelle, aucun d'eux ne voulaient continuer à fréquenter l'église! C'était la même église de mon enfance! à proximité de notre domicile. Le curé avait changé, mais l'esprit était resté le même. Les prêtres qui se succédaient étaient toujours aussi soporifiques, et parlaient sévèrement.
    Mes enfants en avaient assez que le prêtre demandait sans cesse aux gens de se mettre devant! Alors qu'ils préféraient rester derrière. Il sciait vraiment les côtes des gens à ce sujet!
    Moi-même j'en ai eu assez, et j'ai commencé à chercher une église où il y aurait un prêtre qui me parlerait vraiemnt avec le coeur de Jésus. Qui me parlerait de la "philosophie de vie de Jésus". Cela me manquait!
    Alors j'ai prié pour trouver cette église là. J'ai rayonné dans diverses zones de Bruxelles, en voiture, chaque dimanche, et je visitais diverses églises, cherchant "le" curé qui allait me faire aimer Jésus plus en profondeur! Mes enfants restaient à la maison, démotivés. Je n'insistais pas, me disant que si je trouvait L'Eglise ... je les encouragerais à me suivre.
    Puis après avoir fait le tour de quelques églises, entendu plusieurs célébrations de messe, je suis arrivée dans une église au Centre ville, et deux prêtres se succédaient de dimanche en dimanche. J'ai entendu leurs magnifiques sermons dynamiques et encourageants, et j'ai appréciés le respect de la liturgie, les chants religieux, et je me suis dis: "voilà MON église"! Là je perçois l'Amour de Jésus. ILS me parlent de Dieu, et je perçois SA philosophie de vie.

    Par la suite, j'ai décrit à mes enfants les homélies, je les ai incités à me suivre, disant que ces prêtres disaient des choses fort intéressantes, ... et un jour l'un des enfants est venu, et puis les autres ont suivi. Ils ont eu l'occasion de rencontrer un jeune prêtre à l'esprit très charismatique, et ils ont continués à aller à l'église.
    Dès fois, il est bon d'aller un peu plus loin que derrière le coin de chez soi, afin de trouver ... l'amour de Dieu!
    Par la suite j'ai eu l'occasion de visiter une autre église, toujours au centre ville, où là également les prêtres sont très dignes, et nous donnent le maximum d'eux, pour la gloire de Dieu. Je me partage entre les deux, tant en semaine (le soir) que le dimanche.

    Et cela rejoins l'idée que même s'il ne faut pas considérer les églises commes des supers-marchés où on choisis ce qu'on aime PERSONNELLEMENT, pour rejeter le reste qui nous déplaît, souvent pour des raisons futiles, c'est très important par contre de chercher l'Eglise où le prêtre nous sanctifie vraiment par son honnêteté et surtout son obéissance personnelle aux exigences du Vatican! Ma foi à décuplé rien que par la richesse de pensées et la sainteté des curés des lieux!
    Pour ma part, je demande au prêtre, ou à mon directeur spirituel, de me dire toujours LA VERITE de Dieu transmise par le Vatican (LE PAPE). Peu m'importe ses états d'âmes personnels, ou ses sentiments propres! J'aime les prêtres qui savent obéir à supérieurs, afin de nous montrer l'exemple, à nous dont ils attendent aussi l'obéissance!
    J'attache aussi beaucoup d'importance à la dévotion "du" prêtre à Marie! Je ne crois pas à un prêtre catholique qui n'a pas la dévotion en Marie. Voilà pourquoi j'ai une particulière affection pour St Louis-Marie de Montfort d'ailleurs. :-)

    Toute la force de ma foi est venue au contact de ces prêtres saints, vers qui Dieu m'a guidée, ainsi que mes enfants.
    Parce que je l'avais prié. Dieu sonde les coeurs, et il m'a exaucé.

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