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UCL : une curieuse, et très opportune, enquête...

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Nous lisons ICI :

"Sous la direction de Vassilis Saroglou, responsable du Centre de psychologie de la religion de l'UCL, les chercheurs de l'université catholique ont mis en situation des volontaires afin de recréer des sentiments liés à la psychologie de l'agression. Ils ont trouvé que plus les participants étaient croyants, plus ils avaient tendance à montrer de l'agression envers une cible prétendument gay qui estimait que la défense des droits des homosexuels était une avancée sociale importante." (...) Ainsi "la religion conduirait inconsciemment à une aversion non seulement envers le péché, mais également envers « les pécheurs ». La distinction effectuée habituellement par la doctrine catholique entre les personnes et les actes qu'elles commettent semblerait moins efficace lorsqu'il s'agit des homosexuels."

Cette enquête a évidemment reçu un large écho dans la presse belge, écrite et radiodiffusée. Elle vient mettre de l'eau au moulin de ceux qui taxent d'homophobie les adversaires du mariage gay. On ne pouvait imaginer un renfort qui serait tombé plus à pic. Mais est-ce vraiment sérieux? Comme le fait remarquer un commentateur :

Premièrement, il serait temps de faire la différence entre manque de sympathie, voire hostilité, et "phobie", qui est un terme de psychopathologie. Qualifier tout propos ou toute attitude négatifs envers l'homosexualité d'"homophobie", c'est refuser a priori d'entendre des arguments en prétendant que celui qui les avance souffre d'un trouble psychiatrique. Deuxièmement, l'étude à laquelle il est fait référence aurait été beaucoup plus convaincante si les réactions hostiles envers une personne réputée homosexuelle avaient été observées lorsque cette personne tenait des propos qui n'avaient rien à voir avec l'homosexualité : on aurait alors bien vu que c'est la personne qui est en cause, non les positions qu'elle revendique dans l'espace public. Enfin, cela fait partie du b-a-ba de la science que de reconnaître qu'une corrélation n'équivaut pas à une relation de cause à effet. Ainsi, en admettant qu'il y davantage de personnes hostiles à l'homosexualité parmi les croyants, ce fait n'autorise nullement à dire que c'est cette croyance qui en est responsable. Une étude a remarqué qu'aux États-Unis, il y a une corrélation entre le peu de goût pour les sushis et l'hostilité au mariage gay. Faut-il en conclure que l'aversion aux sushis est la cause de cette hostilité (ou que, réciproquement, l'hostilité au mariage gay déclenche une aversion pour les sushis) ? Bref, une étude opportuniste, sur un sujet qui lui assure un écho médiatique, mais scientifiquement nulle. (Olivier Rey)

Commentaires

  • À quand une étude similaire pour détecter le niveau de cathophobie en Belgique, le niveau d'agressivité contre les catholiques ? Rien que les agressions physiques ou verbales contre le clergé, et les vandalismes de symboles et d'édifices catholiques, devraient suffire à établir un niveau d'agressivité bien réelle à l'égard de la communauté catholique de ce pays.
    .
    Mais la question est : cette étude-là ne serait-elle pas contraire à ce qui est politiquement correct en Belgique ... ou à l'UCL ? Une telle étude doit être subsidiée, et l'on n'accorde pas facilement de subsides à ce qui pourrait apporter de l'eau au moulin de la communauté catholique de ce pays.

  • Il n'est absolument pas question de croyants chrétiens dans le communiqué de presse de l'UCL.
    De plus dans le même communiqué, il y a clairement une confusion entre les mots "croyant" et "religion".
    Lorsque l'étude sera publiée, il sera intéressant de voir de quel genre de croyants il s'agit (chrétiens, juifs, musulmans, culturels ou de conviction etc.) et comment le lien entre la religion et ces croyants a été établi... Comment le degré de croyance a été mesuré? Suis-je plus croyant parce que je vais à la mosquée toutes les semaines? Suis-je plus croyant parce que je dis que je suis plus croyant? Quelqu'un dans la salle pourrait-il me dire si je suis très ou peu croyant? Je n'ai jamais pu répondre à cette question.
    En tant que chrétien, ne sui-je pas justement moins croyant si je suis homophobe?
    A -t-on confondu "croyant", "pratiquant", "adhérent à une religion"?
    Pour une étude "scientifique", c'est déjà mal parti en ce qui concerne une certaine rigueur dans l'utilisation des mots!!!
    Ceci dit, si l'étude concerne les chrétiens, nous allons enfin pouvoir compléter la phrase suivante Jean 11, 25:
    "Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. Et plus il croira, plus il sera homophobe."
    CQFD! Merci l'UCL!

  • Relisons donc le Catéchisme de l'Eglise Catholique : Celui-ci est clair : Les homosexuels ne doivent pas être discriminés. On peut parfaitement avoir des homosexuels parmi ses amis sans pour autant adhérer à tout ce que nos politiciens inventent. Il existe d'ailleurs de nombreux homosexuels non militants qui n'ont rien à faire du "mariage" (et qui trouvent cela parfaitement risible) pour autant qu'on leur fiche la paix. Pour ma part, je considère que toute agression (physique ou verbale) est condamnable, peu importe que l'on soit homosexuel ou pas.

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