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« Délivre-nous du Mal »

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A propos de l’ultime demande du  Pater, notre ami Jean-Pierre Snyers nous fait parvenir cette réflexion :

« Délivre-nous du Mal ».Voilà qui est éloquent. Le Mal avec un « M » en majuscule. Qu'est-ce que cela signifie? Tout simplement qu'il ne s'agit pas seulement de « quelque chose » mais également de « quelqu'un ». Dans le « Compendium du catéchisme de l'Eglise catholique » voulu par le pape Benoît XVI on lit: « Le Mal désigne la personne de Satan, qui s'oppose à Dieu et qui est « le séducteur de toute la terre »  Quant au « Livre de la foi » (publié en 1987 par les évêques de Belgique), voici qu'il nous dit: « La Tradition voit en Satan et les démons des êtres crées bons par Dieu et devenus mauvais par leur propre volonté... L'Eglise nous invite à résister au diable car celui-ci tente de manipuler le coeur de l'homme et d'enchaîner sa liberté ».

On le sait, le Christ Lui-même a été tenté par le démon. Maintes fois, Il nous a mis en garde, exorcisé des possédés. Tout le Nouveau Testament est rempli de versets relatifs à celui qui est notre adversaire. Quelques exemples: « Le monde entier est sous la puissance du Malin » (1 Jean, 5:19);  « Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ephésiens 6:12);  « Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant » (1 Pierre, 5:8); « Car Satan se déguise en ange de lumière » (2 Corinthiens, 11:14).

Veiller

Une chose est sûre: c'est aller à l'encontre de l'Ecriture et de l'enseignement de l'Eglise que de nier l'existence du démon, de cet Adversaire dont on dit souvent que son meilleur tour est de nous faire croire qu'il n'existe pas. Ne nous y trompons pas: ce que vise avant tout le Tentateur est la perte de la foi. Tous les moyens lui sont bons pour nous faire douter, renier, accuser Dieu des maux qui nous arrivent et désespérer. En cela, ses oeuvres sont évidentes. Dans une interview qui lui était consacrée à propos de son livre « Les 36 preuves de l'existence du diable », André Frossard (académicien et ami de Jean-Paul II) n'hésitait pas à dire: « Ce n'est pas de 36 preuves mais de 36000 preuves dont j'aurais dû parler ».

Dès lors, que conclure? A l'évidence qu'il nous appartient de veiller, de rester vigilants pour ne pas tomber dans ses pièges. « Nous prions afin que la famille humaine soit libérée de Satan et de ses oeuvres et nous demandons le don précieux de la paix et la grâce d'attendre avec persévérance la venue du Christ qui nous libérera définitivement du Malin », dit encore le « Catéchisme de l'Eglise catholique ». Souvent je pense à cette parole de l'Evangile: « Quand le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » (Luc, 18:8). Avouons qu'il y a de quoi se poser la question. Heureusement, si nous sommes chrétiens, nous savons que le Christ est le vainqueur du Mal, du péché et de la mort.

« Car c'est à toi (à Dieu) qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles  des siècles . »  Ces ultimes paroles du « Notre Père » doivent nous permettre d'être rassurés. La victoire finale  du Bien pour l'éternité  a déjà été acquise par le Seigneur ressuscité. N'est-ce pas l'essentiel? Au-delà des ombres et des ténèbres, regardons aussi vers la Vierge Marie. « « Si le vent des tentations s'élève, écrit saint Bernard, si l'écueil des tribulations se dresse sur ta route, regarde l'étoile, appelle Marie. En la suivant, tu es sûr de ne pas dévier; en la priant de ne pas désespérer, en la consultant de ne pas te tromper. Si elle te protège, tu n'auras rien à craindre. »

Jean-Pierre Snyers

Le coin du philosophe, avril 2013.doc

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