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Le Professeur de Duve : une icône en renfort de l'agnosticisme triomphant

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Le professeur de Duve est mort. Il est donc légitime de souligner l'importance de l'apport scientifique considérable que ce savant laisse derrière lui. 

Mais voilà, il n'est pas mort de mort naturelle : il a choisi d'être euthanasié en faisant profession d'agnosticisme! Quelle aubaine pour les partisans du suicide assisté : la caution d'un prix Nobel, et qui plus est, d'un ancien professeur de l'Université Catholique de Louvain!

L'occasion était trop belle dans notre société où triomphe l'agnosticisme militant pour ne pas récupérer cette grande figure de la science belge et l'exploiter à fond pour faire avancer la propagande en faveur de l'euthanasie tout en s'extasiant devant son rejet de la foi et devant ses critiques acerbes à l'égard de l'Eglise.

Que le Soir s'en repaisse n'a pas de quoi nous étonner. Que Guy Duplat, dans la Libre, se fasse le panégyriste du brillant professeur en ne ménageant aucun superlatif ni aucune confidence pour nous dire tout le bien qu'il en pense ne nous étonne pas davantage. Tout cela est tellement de saison que toutes les duplatitudes du monde ne pourraient évidemment nous surprendre.

Voir également, sur notre blog :

http://www.belgicatho.be/archive/2011/11/08/de-duve-philosophe.html

http://www.belgicatho.be/archive/2011/10/17/de-duve-de-l-art-d-amalgamer-les-choses.html

http://www.belgicatho.be/archive/2012/10/02/quand-l-abbe-de-beukelaer-recadre-le-professeur-de-duve.html

Commentaires

  • Il y a quelques semaines j'ai lu son livre "GENETIQUE du PECHE ORIGINEL - Le poids du passé sur l'avenir de la vie" que j'ai trouvé assez limité en ce qui concerne son approche générale du péché originel. Peu après j'ai préparé quelques réflexions sur cette lecture que je reproduis ci-dessous:
    {"Une fois de plus un esprit scientifique présente d'une manière très claire ses observations de la nature et nous avons tout à gagner en les assimilant avec quelques unes de ses bonnes récapitulations des découvertes de la biologie. Cependant lorsqu'il se risque à extrapoler des conclusions dans les domaines de la psychologie et de la foi, apparemment il se base sur une perception limitée de l'âme humaine et risque d'égarer ses lecteurs avec des convictions personnelles qui sont elles-mêmes dénaturées par ce péché originel qu'il restreint trop facilement à quelques carences de notre évolution biologique. Malgré son éducation chrétienne et sa fonction de professeur dans une université catholique, il donne une priorité absolue à ce qu'il comprend grâce à la science et rejette les perceptions plus subtiles des grandes âmes du passé, avalisées par des siècles de mémoires des hommes et des peuples qui ont respecté ces perceptions. Dans ce sens nous devrions craindre qu'un des effets les plus insidieux du péché originel sur l'esprit humain, est justement qu'il limite notre capacité à faire l'effort synthèse nécessaire pour intégrer toutes ces formes de connaissance et discerner toujours mieux ce que la puissance créatrice a préparé pour nous.
    Heureusement pour eux les chrétiens croient que ce discernement parfait a été réalisé en ce sommet de l'évolution qu'est Jésus-Christ et que le message des Evangiles a le potentiel de nous faire participer à ce stade final, réellement révolutionnaire, de l'aventure humaine. Mais comme une compréhension faussée du dogme du péché originel risque de priver une grande partie de l'humanité des effets bénéfiques de ce message, la charité la plus élémentaire exige que nous nous efforcions toujours plus à dégager tous les obstacles spirituels, intellectuels, psychologiques et de n'importe qu'elle autre nature qui viennent obscurcir une vision juste des réalités éternelles.
    Dans sa préface l'auteur exprime un soucis sincère d'agir pour faire faces aux menaces qui pèsent sur l'humanité: " Notre seul espoir d'échapper à l'extinction qui nous attend et aux énormes épreuves et souffrances qui accompagneront l'agonie de l'humanité… est de reconnaître lucidement le «péché originel» génétique dont nous somme entachés…" Nous verrons plus loin ce qu'il défini d'une manière fort restreinte ce «péché originel» génétique, mais déjà quelques lignes plus loin il exclu une grande partie de l'héritage spirituel de l'humanité: "La sagesse des anciens nous est de peu de secours à présent, car les sages d'hier ne pouvaient prévoir la crise actuelle." Cela alors que ces anciens se sont efforcés, souvent en payant de leur vie, de nous avertir qu'une attitude de révolte contre le créateur entrainerait des misères de plus en plus abominables. Certes les technologies modernes amplifient la complexité de ces misères, mais fondamentalement c'est cet esprit de révolte qu'il faut guérir même pour affronter ces nouveaux défis technologiques. Les drames causés par les pollutions en tous genre tout comme ceux des centrales nucléaires qui explosent sont en grande partie la conséquence de facteurs humains qui échappent au contrôle d'un esprit de charité responsable.
    De Duve donne sa première description du péché originel dans son avant-propos écrit à la Noël 2009: "En inventant le mythe célèbre… d'un faute originelle qui aurait coûté aux premiers parents de l'humanité d'être chassés du Paradis terrestre, les écrivains sacrés n'ont pas fait preuve d'une imagination poétique féconde. Ils ont manifesté en outre une remarquable perspicacité ─ à part leur choix, qui fut loin d'être innocent, d'une femme comme coupable… Si le science moderne a établi l'invraisemblance du récit biblique, elle n'a pas invalidé l'intuition qui l'a inspiré. L'humanité est, de fait, entachée d'un défaut fondamental qui devrait… finir par entraîner sa perte. La coupable n'est pas Eve, mais bien la sélection naturelle. Il faut effectivement un rédempteur pour nous sauver. Mais il ne viendra pas du ciel. Il ne peut venir que de l'humanité elle-même."
    L'insistance du biologiste à écarter absolument toute connection entre la sexualité et ce 'défaut fondamental de l'humanité' est manifestement en contradiction avec l'enseignement de la Bible et trouve probablement son origine dans son expérience personnelle d'une vie sexuelle harmonieuse avec une épouse sans problèmes. Toutefois dans le journal la 'Libre Belgique' du 4 janvier 2013 Guy Duplat évoque un incident qui aurait pu exacerber sa méfiance de l'Eglise: "les écoles étaient encore remplies de jésuites… y compris, dit-il, un excellent prof, mais qui lui fit des gestes déplacés qu’on condamnerait aujourd’hui." Quoiqu'il en soit il n'a vraisemblablement pas eu à lutter contre une libido indomptable qui pourtant motive toutes les actions d'une grande partie de l'humanité. Malgré l'ampleur de ses recherches en biologie il n'a pas non plus accordé beaucoup d'attention aux effets de cette pulsion sexuelle dans la nature où les mâles de nombreuses espèces paient de leur vie la satisfaction de procréer quand ils servent même de nourriture aux femelles. L'homme moderne croit trop facilement que sa pensée est libérée de toute influence quelque soit son comportement sexuel alors que celui-ci, entre autres par les hormones qu'il produit, est fort probablement responsable de la plupart de ses choix et décisions tout en limitant la qualité de ses perceptions spirituelles. Une confirmation de ce point de vue pourrait être les témoignages que de nombreux terroristes recherchent des satisfactions sexuelles élémentaires, au besoin à caractère pornographique, peu avant de commettre l'irrémédiable. Comme si de cette manière leur esprit pouvait se concentrer sur un but limité, qui ne tient compte d'aucune empathie pour leurs futures victimes.}

  • M. De Duve semblait avoir une pensée très contradictoire. En effet, il ne cessait de répéter que l'homme fonçait droit dans le mur, en surexploitant, en détruisant et en polluant la planète et tout ce qui y vit. Il disait aussi récemment que les adultes devaient aider les jeunes à sortir l'humanité de cette impasse. Or, cette impasse, nous la devons à l'industrialisation forcenée, et donc à la science mise au service exclusif de cette industrialisation. La science aide même à industrialiser l'être humain, devenu un objet manipulable et monnayable.
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    En décidant de quitter ce monde-ci, il est donc comme un capitaine qui abandonne un navire en train de couler, en laissant les passagers se débrouiller comme ils peuvent. C'est donc un aveu d'impuissance de sa part. Pourquoi n'a-t-il pas utilisé jusqu'au bout ses dernières capacités, pour aider ceux qui restent sur le navire et qui souffrent de cette industrialisation forcenée et sans limites ? Peu-être n'a-t-il pu admettre qu'il s'était lui-même trompé de cap ?
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    Rabelais disait déjà à son époque que la science sans la conscience du bien et du mal n'était que ruine de l'âme humaine. Apparemment, beaucoup trop de scientifiques n'ont pas entendu ou pas voulu entendre cette mise en garde. L'appât de la gloire et de la fortune semble les avoir rendus sourds à la voix de leur conscience. Ou peut-être ne se souciaient-il même pas du sort de leur âme ?
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    Quoi qu'il en soit, paix à l'âme de M. De Duve, qui a maintenant la réponse à ses questions et ses inquiétudes. Un prix Nobel se retrouve devant son Créateur en compagnie des plus humbles de ses semblables.

  • Quelques questions plus générales, au sujet de cette promotion qui est faite pour l'euthanasie en Belgique, avec comme slogan publicitaire « mourir dans la dignité ». Pourquoi choisir volontairement le moment de quitter la vie serait-il le signe d'une « mort digne » ?
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    D'abord, il me semble que dans la plupart des civilisations, le choix de se suicider correspondait au fait d'avoir justement perdu son honneur et sa dignité sociale. Le cas des euthanasiés belges ne peut donc être rangé dans cette catégorie.
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    Ensuite, dans toute société, un homme est digne, socialement parlant, lorsqu'il met sa vie jusqu'au bout au service de la société, c'est-à-dire, de ses semblables. En abandonnant sa vie, un homme ne perd-il donc pas ce droit à la dignité sociale ? Il abandonne en effet sa vie en cours de route. Or, toute vie est un combat permanent, une suite de défis et d'épreuves, souvent dures. L'abandon volontaire de ce combat n'augmente en tout cas pas la dignité sociale d'un être humain. Et en outre, la majorité des euthanasiés belges ne sont certainement pas les êtres humains qui souffrent le plus des épreuves de la vie.
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    Enfin, l'on pourrait se demander alors comment qualifier une mort naturelle, serait-ce « mourir dans l'indignité » ? D'après ce slogan de promotion de l'euthanasie, peut-on en déduire que tous ceux qui ne se font pas euthanasier subiraient une « mort indigne » ? Ils forment pourtant (heureusement) la toute grande majorité des êtres humains, ceux qui n'abandonnent pas le combat, même lorsqu'il est très dur.

  • Encore une question sur cette soi-disant « mort dans la dignité ». Il me semble avoir entendu que certains se sont fait euthanasier pour éviter des maladies dues au grand âge, comme l'Alzheimer ou la cécité. En disant cela, veulent-ils dire que tous ceux qui souffrent de Alzheimer ou de cécité ne seraient plus dignes de vivre, ou ne mèneraient plus une vie digne d'être vécue ?
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    Toute personne âgée souffre de troubles de santé, plus ou moins graves, liés à l'âge. Et comme il y a de plus en plus de personnes qui vivent jusqu'à un âge avancé, le nombre et la gravité de ces troubles augmente sans cesse. Va-t-on alors inciter de plus en plus ceux qui ne supportent plus les handicaps dus à l'allongement de leur espérance de vie, à recourir massivement à l'euthanasie ?
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    Nous sommes dans une société qui se dépeuple et qui vieillit à toute vitesse, suite à la limitation programmée des naissances, par les contraceptions et les avortements de confort, où l'on élimine massivement les bébés non désirés. Va-t-on en plus nous imposer une société où l'on éliminera de manière programmée ceux qui deviennent aussi indésirables car trop âgés ou trop handicapés ?
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    Qui restera digne de vivre dans cette société ? Qui restera désiré dans cette société ?

  • J'espère que Christian de Duve est au ciel même s'il n'y croyait plus (on nous l'a assez répété aujourd'hui qu'il n'y croyait plus).

    Quel dommage cette génération qui s'est éloignée de Dieu.

    Quelle tristesse ces medias vecteurs d'idées mortifères et désespérées.

    Mais quelle joie et quelle grâce, pour nous, de garder la foi malgré tout !

  • Je pense qu'il serait urgent que nos évêques, prêtres et tous les chrétiens "de base" n'aient pas peur de réaffirmer avec force que l'euthanasie et plus encore, le suicide médicalement assisté qui est le vrai nom de beaucoup "d'euthanasies", sont radicalement incompatibles avec la foi et l'espérance chrétienne.
    J'ai été très étonnée de la réaction d'une personne qui se dit chrétienne et qui, en toute bonne foi ?, ignorait que son désir d'euthanasie était contraire à sa foi.
    Une parole forte s'impose et je pense qu'elle serait écoutée au moins par certains sans pour autant revenir au temps où l'on refusait les funérailles chrétiennes aux personnes suicidées.

  • Merci, fanfan, pour ce commentaire. Je me rappelle en effet mes cours de religion où le suicide était considéré comme une offense à Dieu, notre propre corps étant sa création. Je n'ai jamais entendu que l'Eglise avait changé d'avis à ce sujet. Il faut qu'elle le clame haut et fort : Même changé en "euthanasie" (Tout ce qui est déguelasse porte un joli nom, chantait un chanteur dont j'ai oublié le nom), le suicide reste inacceptable pour les Chrétiens. Il leur est par contre possible de se faire incinérer ou de donner leur corps à la science. Dans le cas du Pr De Duve, il aurait été préférable qu'il change d'université quand il a décidé de devenir agnostique, cela aurait évité les interprétations qu'on peut lire dans la presse à la botte du lobby mortifère.

  • Je me demande, in fine, comment les membres de nos gouvernements, qui approuvent par leurs lois, l'euthanasie, et les avortements sous assistances médicales, peuvent encore décemment juger dans le pénal, les véritables criminels, meurtriers en tout genre.

    Je me demande aussi comment tous les êtres humains qui applaudissent et se désintéressent d'une façon ou d'une autre des lois de Dieu, peuvent encore se regarder, ensuite, dans un miroir, et se sentir en paix avec leur conscience et l'âme sereine, sachant le mal qu'il font au monde par leur silence lourd de conséquence!

    A part cela, lorsqu'un car tue des milliers d'enfants innocents, ou qu'un carnage sanguinaire à lieu ici ou là, kidnapings de jeunes filles ou jeunes garçons, ou que pour diverses raisons horrible, la vie est reprise à ceux que nous aimons, tous les journaux en parlent, des montagnes de fleurs et de messages de soutiens sont déposés ici ou là, des flopées de ballons sont lancés vers le ciel en marque de soutien, de sympathie, ...

    Mais face à tous ces meurtres gratuits, totalement gratuits... le monde reste de glace! Pourtant ce n'est pas de l'hypocrisie. C'est un aveuglement et une surdité de la pire espèce qu'il nous soit de connaître. Celle de l'âme.

    Pauvre monde, sous le joug d'un si vil dictateur! Le Diable!

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