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Un lien avéré entre l'avortement et les naissances prématurées

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Friday-Fax-Header-French.jpgDes chercheurs reconnaissent l’existence d’un lien entre IVG et naissance prématurée

NEW YORK, 19 juillet (C-FAM) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’avait ignoré, les journaux médicaux l’avaient minimisé. Aujourd’hui les chercheurs admettent avec regret qu’il existe un lien entre IVG et naissance prématurée.

Les auteurs d’une nouvelle publication ont émis l’hypothèse selon laquelle la modernisation les méthodes abortives réduirait le risque de naissances prématurées lors des grossesses ultérieures.

Les militants de l’avortement ont longtemps nié l’existence d’un lien entre IVG et naissance prématurée, et ce malgré la croissance soutenue de données indiquant l’inverse. L’association entre IVG et naissance prématurée serait un « mensonge absolu », déclarait Leila Hessini pour Ipas. « Il n’existe aucune organisation médicale [américaine] qui reconnaisse l’existence d’un lien de cause à effet entre avortement et naissance prématurée », a clamé Paige Johnson au nom de sa filiale du Planning familial en Caroline du Nord.

La nouvelle publication est une analyse des dossiers médicaux de femmes écossaises entre 1980 et 2008.  Les données révèlent l’existence d’une « relation indépendante forte » entre les naissances prématurées chez les femmes ayant subi un ou plusieurs avortements « thérapeutiques » ou provoqués.  Cependant, d’après la nouvelle étude, la force du lien a décru avec les années, et celui-ci n’est plus visible après l’an 2000.  Les auteurs pensent que le risque pourrait être causé par les blessures provoquées par l’intervention chirurgicale abortive qui n’ont pas été préparées par un traitement cervical. Cette méthode a été progressivement remplacée par l’avortement médicalisé et des traitements qui amollissent le col de l’utérus avant l’intervention chirurgicale.

Les auteurs recommandent donc la modernisation des méthodes d’avortement dans le monde entier, et en particulier la pratique de l’avortement médicalisé, qui « pourrait à long terme constituer une stratégie permettant de réduire le nombre de futures naissances prématurées ». Cependant ils soulignent que leur étude n’était pas à l’origine une étude des méthodes abortives, et que leurs hypothèses s’appuyaient sur des tendances générales perceptibles dans la population écossaise pendant la période étudiée.

Des médecins ont critiqué les journaux médicaux pour avoir minimisé l’importance du lien entre naissance prématurée et avortement. Le Dr Byron Calhoun, un obstétricien et gynécologue, a écrit : « des millions de femmes sont  victimes du journalisme irresponsable » qui ne les a pas informées des risques associés à l’avortement, et à cause duquel elles ont été confrontées à la mort d’un enfant né trop tôt, où susceptible d’avoir à vivre toute sa vie avec des problèmes de santé causés par leur naissance prématurée.

L’OMS  estime qu’un million d’enfants meurent chaque année des complications associées à leur naissance prématurée, et que les survivants souffrent souvent d’handicaps physiques et mentaux. D’après le rapport de l’OMS de 2012 sur le sujet, « On n’a que très peu d’information sur les causes et le fonctionnement de la naissance prématurée, et sans ces connaissances, les naissances prématurées continueront d’exister ». Le rapport ne fait aucune mention de l’IVG comme facteur de risque.

Même si le nouveau rapport émet l’hypothèse correcte selon laquelle les traitements abortifs seraient moins susceptibles de provoquer des naissances prématurées dans la vie future d’une mère, ces produits ne sont pas sans danger pour la mère comme pour l’enfant. L’avortement médicalisé est plus susceptible de causer des hémorragies ou d’être incomplet que l’avortement chirurgical. Parfois, des organes du fœtus ne sont pas évacués du corps de la femme. L’exposition de l’enfant-à-naître aux produits abortifs est reconnue pour être à l’origine de défauts de naissance.

Les conclusions de l’étude sont également réduites aux cas des femmes traitées dans le cadre du système de santé écossais, dont le standard de soins n’est pas représentatif par rapport aux soins dispensés dans d’autres régions du monde, et en particulier dans les pays en voie de développement.

« Les femmes font face à de nombreux risques quand elles avortent, que [l’avortement soit] légal ou illégal », a déclaré Jeanne Head, infirmière et vice-présidente de l’association National Right to Life  lors de la publication d’une nouvelle analyse qui explique comment l’IVG porte atteinte aux femmes. « Cependant, certaines personnes de la société internationale ont mobilisé leurs ressources pour légaliser l’avortement, et ce sont les vies et la santé des femmes qui en font les frais ».

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