Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vous avez dit « purgatoire » ?

IMPRIMER

Finalement, qu'est-ce qui caractérise la foi d'un catholique ? Réponse : la croyance en la véracité du credo, des dogmes et des sacrements. Si vous adhérez à cela, vous êtes catholique. Si vous n'y adhérez pas, vous ne l'êtes pas. Or, il se fait que le purgatoire est un dogme. Donc, pas le choix : si vous désirez rester dans le navire du successeur de saint Pierre, vous devez y croire. Vous me direz : sur quoi peut-on se fonder pour affirmer ce dogme ? Rapidement, voici quelques arguments...6_Bartolomeo_Guidobono_-_Madonna_col_Bambino,_san_Nicola_da_Tolentino_e_le_anime_del_Purgatorio_20120525122223..jpg

1)    La croyance à l'existence du purgatoire est intimement liée à la prière pour les défunts. Pourquoi ? Parce que si quelqu'un est au paradis ou en enfer, il est inutile de prier pour lui. Impossible de changer sa situation. Donc, s'il y a prière, il existe un « lieu », un état intermédiaire.

ci-contre : la Vierge, saint Nicolas de Tolentino et les âmes du Purgatoire, par Barthélemy Guidobono, Palazzo Madama (Rome)

2)    La prière pour les morts a toujours été pratiquée dans l'histoire de l'Eglise. En témoignent les inscriptions que l'on retrouve dans les catacombes, les écrits des tous premiers pères de l'Eglise (Tertulien, Origène, Grégoire de Nysse...) et les Eucharisties célébrées sur les tombes des martyrs bien avant l'époque de Constantin et bien avant que le canon du Nouveau Testament fut constitué.

3)    La Bible. Certes, le mot « purgatoire » n'est pas mentionné dans l'Ecriture, mais la réalité qu'il désigne y est présente. Déjà dans l'Ancien Testament, on lit : « Car s'il n'avait pas cru que les morts dussent ressusciter, il était inutile et sot de prier pour eux...Voilà pourquoi il fit ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leurs péchés » (2 Machabées 12 ; 44-46). Concernant le Nouveau Testament, c'est encore plus clair. Dans la deuxième épître à Thimothée, chapitre 1, versets 16 à 18, saint Paul écrit : « Que le Seigneur fasse miséricorde à la famille d'Onésiphore...qu'Il lui donne d'obtenir miséricorde auprès de Lui » A l'époque où l'apôtre Paul écrit ces lignes, Onésiphore était mort. Donc, il prie pour un défunt. Autre verset : « S'il en était autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc se fait-on baptiser pour eux ? » (1 Corinthiens 15, 29). D'accord, il s'agit d'un baptème, mais, de un ; le baptème implique des prières pour le baptisé et de deux ; ce verset de la Bible nous montre qu'il est possible d'aider quelqu'un qui est mort. Continuons...

Dans la première épître de Pierre, il est dit que le Christ « est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules » (1 Pierre : 3, 19-20). Où étaient-ils, ces « esprits en prison » ? Au paradis ? En enfer ? Non, obligatoirement ailleurs, dans un autre « lieu ».  Ouvrons l'évangile de saint Matthieu, chapitre 18, versets 18 à 19. Là, on lit : « ...Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il ait payé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son coeur ». « Vous traitera » où ? Sur cette terre ? Nous voyons bien que non. Et comme cela ne peut être ni au paradis ni en enfer, à nouveau, il s'agit d'un « endroit » intermédiaire. Je pourrais continuer à citer d'autres versets, mais je m'arrête là. En voilà assez, me semble t-il, pour nous montrer que le purgatoire est une réalité très loin d'être contraire à l'Ecriture. Je conclus. A l'heure où certains souscrivent à la réincarnation, n'est-il pas temps que les catholiques affirment haut et clair que c'est dans l'au-delà et non à force de revenir dans d'innombrables carcasses terrestres (dont nous n'avons aucun souvenir!)  qu'il nous sera donné de nous purifier ? 

Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

Commentaires

  • Merci, Mr Snyers, pour cette explication. Je suis certain que ce purgatoire existe car, quand la mort survient inopinément, on n'a pas l'occasion de s'y préparer en se confessant. Ce purgatoire permet donc de "laver" notre âme de ses impuretés. On ne peut pas à la fois se dire Chrétien et croire à la réincarnation. C'est la grande différence entre le Bouddhisme et le Christianisme.

  • Je conseille à ceux qui ont des doutes de lire le livre de Maria Simma: "Les âmes du Purgatoire m'on dit..."( éd. La Procure"
    Quand vous l'aurez lu, vos doutes s'envoleront!

  • Je n'arrive pas à comprendre cette notion de réincarnation que propose le bouddhisme. Car je ne vois pas 'ce' qui pourrait se réincarner. J'ai lu que le bouddhisme rejetait l'idée de l'âme, élaborée dans la philosophie européenne et la théologie judéo-chrétienne, et même présente dans toutes les plus anciennes religions animistes sur Terre. Mais alors qu'ils nous disent 'quoi', selon eux, se réincarne. Il ne suffit pas de parler de réincarnation, encore faut-il décrire 'ce' qui ferait l'objet d'une telle opération mystérieuse.
    .
    Ce ne peut en effet être l'âme corporelle, qui est rattachée à tout être vivant doté de vie corporelle, microbe, végétal, animal, humain. Ce peut encore moins être l'âme spirituelle, qui est seulement rattachée à tout être humain doté de vie spirituelle. Or, il me semble que les bouddhistes parlent de réincarnations même entre espèces vivantes différentes, et pas seulement à l'intérieur de l'espèce humaine.
    .
    En outre, quelle différence font-ils entre la première incarnation (qui doit bien avoir eu lieu, ne fût-ce que pour expliquer l'accroissement de population) et les supposées réincarnations suivantes ?
    .
    J'ai l'impression finalement que le bouddhisme est une tentative d'évolution de religions animistes (basées sur la notion d'âme) mais ayant essayé d'évacuer cette notion, sans être arrivée à la remplacer par quelque chose de plausible.
    .
    Si un bouddhiste ou un expert passe par ici, peut-il apporter ses lumières sur la réincarnation ?

  • J'ai plusieurs amis bouddhistes que je rencontre parfois et où le dialogue est riche. Nous avons, entre autre, ensemble, évoqué la réincarnation.

    Deux mots : " L'hypothèse d'une réincarnation est fascinante et cette doctrine, venue de l'Orient, propose une vision globale de l'existence. Elle opère une fusion entre l'idée de rétribution et celle de réincarnation. A bonnes actions, bonne renaissance ; à mauvaises actions, réincarnation pénible au bas de l'échelle pour assumer les conséquences de ses actes jusqu'au moment où la loi du destin sera brisée. Le cycle des réincarnations prend fin en effet lorsque la purification est achevée. "

    Vous constatez que c'est plus complexe et profond que ce vous en dites !

  • @ jacques d ... Merci pour cette réponse, mais ma question reste : « c'est 'quoi' ce qui se réincarnerait ? » Vos amis bouddhistes vous l'ont-ils expliqué ?
    .
    Question subsidiaire : peut-on déduire de votre réponse fort élogieuse pour le bouddhisme, que vous appréciez davantage cette religion que la religion catholique ?

  • Un jour, un prêtre, à qui je parlais de cette philosophie bouddhiste et de "réincarnation", m'a dit simplement ceci:

    "Jamais je ne pourrai croire que nous ne sommes que des photocopies! Nous sommes chacun unique aux yeux de Dieu."

  • Puisque vous l'avez décrété, alors je ne suis plus catholique. Aucun souci je reste chrétien.
    Avez-vous dans les conditions parlé de la "Bonne Nouvelle de l'Evangile" ?

    Non, rien que " Finalement, qu'est-ce qui caractérise la foi d'un catholique ? Réponse : la croyance en la véracité du credo, des dogmes et des sacrements. Si vous adhérez à cela, vous êtes catholique."

    MERCI Mr Snyers qui prenez de plus en plus d'aura sur Belgicatho !

  • Vous savez, les bouddhistes en Belgique, en Europe, sont loin d'être représentatifs du véritable bouddhisme. Il s'agit d'un bouddhisme de "super marché" qui plait particulièrement à un monde de "errants dans la foi" qui se cherchent!... en vain bien évidemment. Car il est impossible de se retrouver sans Jésus!

  • Eh ou, monsieur Delen; credo, dogmes et sacrements caractérisent la foi d'un catholique. Et vous savez qui, entre autres, dit cela? Le cardinal Danneels! Cela étant, si vous avez pris conscience que vous n'êtes pas catholique, c'est une bonne nouvelle. Ben oui, tant que vous pensiez que vous l'étiez, vous ne pouviez pas le devenir, tandis qu'aujourd'hui vous pouvez. Et de mon petit texte sur le Purgatoire, qu'en pensez-vous? Croyez-vous toujours, comme l'affirme un certain abbé, qu'il s'agit d'une invention du Moyen Age? Non, n'est-ce pas? Ou alors, il vous reste à vous déplacer à Rome pour constater de vos propres yeux les prières pour les défunts inscrites par les premiers chrétiens dans les catacombes. Sur ce, bonne soirée, Jean-Pierre Snyers

  • Merci pour ce bel article, Monsieur Snyers!

    P.S. A mon goût, certains commentaires devraient être filtrés par les modérateurs de Belgicatho...

  • Je me dois ici de répondre, une fois de plus.
    Car vos réponses à mes interventions tentent toujours de désavouer mes propos. Je peux aimer certaines attitudes du bouddhisme sans pour autant me faire bouddhiste. Je reste chrétien et ce n'est pas vous qui devez en décider! Le Dalaï Lama lui-même demande aux chrétiens qui l'apprécie de bien rester dans le christianisme.

    Pourquoi juger ceux qui adhèrent au bouddhisme en Belgique ?
    Qu'en savez-vous à leur propos ? Je connais particulièrement bien deux bouddhistes d'une bonne trentaine d'années qui font chaque année un séjour de plusieurs semaines, voire des mois dans des monastère bouddhistes. Un Père Trappiste que je connais très bien a passé plusieurs années de sa vie dans les pays concernés par eux. En Belgique, il est reconnu comme une sommité en la matière. J'ai pu organiser une rencontre/échange entre ce Père, ce jeune et moi. Nous avons passé plus de deux heures à échanger. Les propos de ce moine était on ne peu plus élogieux tant ce "jeune" l'avait séduit.

    Ici est-ce qu'on osera encore dire que je fais partie de beaucoup de groupes qui favorisent l'œcuménisme et l'interreligieux ?

    Je sais que, dans ce que je viens d'exprimer, quelques grincheux auront encore à me titiller. A moins que selon un message qui vient de paraître, on devrait sur Belgicatho davantage filtrer !
    Mais au fait, je disparais et vous laisse à vos popotes.

Les commentaires sont fermés.