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Gay gay marions-nous !

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Ils se sont dit oui à la mairie d’Alençon samedi 14 septembre en présence d’une quinzaine d’amis et de membres de la famille. Les noces ont ensuite été arrosées à leur domicile alençonnais. A 2 h du matin, dimanche, alors qu’il ne restait que les époux et une amie, une dispute à éclaté entre les conjoints “au sujet de la belle-mère”. L’un s’est levé pour frapper son conjoint. L’amie s’est interposée. Elle a été brutalement écartée pour atteindre son époux qu’il a frappé à la tête. Il a ensuite intimé aux deux occupants de s’asseoir “sinon je fais un meurtre”. L’amie est finalement parvenue à prendre la fuite par la fenêtre de la chambre, au rez-de-chaussée. Elle a alerté la police. Le conjoint blessé a lui aussi quitté l’appartement à l’arrivée des forces de l’ordre.

Ne parvenant pas à ouvrir la porte au motif qu’il ne trouvait plus les clés, l’auteur des coups “dans un état de violence démesuré” a ouvert la fenêtre avant de la refermer sur les doigts d’une policière. Interpellé, le jeune homme de 22 ans s’est ensuite rebellé au commissariat, blessant à la main un autre policier.

Présenté devant le tribunal correctionnel d’Alençon dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, lundi 16 septembre, le jeune homme a confié ne se souvenir de rien. Il a justifié un comportement inadapté lorsqu’il est ivre en raison d’un parcours de vie compliqué. Son expertise psychiatrique fait état “d’un déséquilibre psychiatrique”. Les deux hommes se connaissent depuis le mois d’avril. Ils se sont rencontrés au Centre psychothérapique de l’Orne.

“Les partisans du mariage gay se seraient bien passés de ce genre de vitrine”, a plaidé l’avocat des policiers avant de pointer du doigt les 40 bouteilles d’alcool prévus pour la soirée.

“Heureusement, tous les mariages ne se terminent pas comme cela”, a précisé la substitut du procureur de la République qui met en exergue “les sept infractions” pour lesquelles le prévenu est poursuivi mais aussi les cinq victimes (son conjoint, son amie et trois policiers) et ses antécédents judiciaires. Le jeune prévenu est en récidive légale pour les faits d’outrage, de résistance violente et de menace de mort. Elle a requis la peine plancher soit deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans ainsi que des obligations de soins, d’indemnisation et de travail. Le tribunal a suivi ces réquisitions. Le jeune homme a été écroué à l’issue de l’audience.

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