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"La Bible selon le Chat" ou quand Philippe Geluck, franco dans la provocation, prétend dépoussièrer "un livre très rasoir"

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« Tu riras de tout » : Philippe Geluck (alias le Chat) réinvente la Bible

« Dieu est humour ! », proclame le dessinateur de BD belge Philippe Geluck qui publie une Bible parodique et irrévérencieuse, sans craindre de choquer les bonnes âmes car « il faut oser rire de tout ».

«À mon âge, je peux prendre certains risques», s’amuse à 59 ans le créateur du Chat, le gros matou philosophe le plus populaire de la BD. 

Philippe Geluck s’est donc lancé il y a trois ans dans «une nouvelle version» illustrée de la Bible car «après 2 000 ans, il était temps de dépoussiérer ce livre qui est quand même très rasoir à lire».

La Bible selon le Chat, coécrite par «Geluck et Dieu», ne plaira pas à tout le monde. Car Dieu s’y montre bien maladroit dans sa création du monde, des animaux puis d’Adam, un premier homme plutôt stupide à qui il offrira Ève pour calmer ses ardeurs.

«J’y ai été franco dans la provocation», reconnaît l’humoriste.

«Je me suis attaqué à la Bible parce que, même si je ne suis pas du tout croyant, je baigne dans son univers depuis que je suis môme, explique-t-il. Je me sens donc en droit d’y mettre mon grain de sel.» 

Sa «réécriture» de l’Ancien testament se termine par l’ajout d’un «onzième Commandement»: «Tu riras de tout, car seul l’humour te permettra de prendre un peu de recul sur les vicissitudes de l’existence.»

Peut-on rire des Noirs et des vieux? Parallèlement à cette «Bible», Geluck sort Peut-on rire de tout?, un ouvrage où il liste, sur un ton caustique, les nombreux sujets tabous de notre société, des handicapés aux juifs, en passant par les homosexuels ou les vieux.

«Je l’ai écrit parce que la liberté de ton semble aujourd’hui se restreindre. À force de ne pas oser un mot plus haut que l’autre pour être sûr de ne choquer aucun groupe ou communauté, on ne dit plus rien», se désole l’humoriste.

«Cette forme de “politiquement correct” n’est pas toujours dictée par les politiques. Elle est plus sournoise, avec notamment les menaces que représentent les “fatwas” numériques lancées sur les réseaux sociaux dès qu’on déplaît à quelqu’un», souligne-t-il.

Philippe Geluck estime avoir «l’autorité» (?!) de clamer son indignation à la lumière de sa notoriété acquise dans la BD et sur les plateaux des talk-shows de télévision, surtout en France.

L’illustrateur aux lunettes rondes se veut aussi le porte-voix de l’esprit tolérant de Bruxelles, sa ville, où se cultive le «zwanze», «un humour qui mélange le bon sens et le non-sens».

Même si ses expressions sont parfois intraduisibles, le Chat connaît un certain succès au-delà des pays francophones, notamment dans le monde anglo-saxon et jusqu’en Iran où il est publié par un magazine humoristique.

Le prochain défi de Geluck est de tenter d’ouvrir à Bruxelles un «musée du Chat et du dessin de presse».

Gageons qu'en s'en prenant à la Bible plutôt qu'au Coran, Philippe Geluck ne risque pas grand chose. Son humour ne dénote guère dans notre pays où règne un climat de rejet du christianisme et où toute forme de dérision à son égard est la bienvenue. En cela, on a le sentiment que l'humoriste s'inscrit dans le politiquement et culturellement correct bien plus qu'il ne le conteste...

Commentaires

  • Bigre, a-t-on le droit de rire de Geluck, lorsqu'il s'auto-proclame ainsi "autorité", capable de dicter sa propre "Bible" à tous les hommes ? Quel gros cou ... ou dikke nek. Il se présente comme le plus grand prophète ou le plus éminent philosophe de tous les temps, écrasant d'un coup tous ceux qui l'ont précédé. Et il aurait eu sa révélation mystique dans la BD et les plateaux de talk-show. L'isolement sur la montagne ou dans le désert ne fait plus recette aujourd'hui.
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    Mais a-t-il jamais lu ou compris les Évangiles ? Il saurait peut-être, dans ce cas, qu'on ne peut rire que de ce que l'on aime d'abord d'amour charité. Aime Dieu et ton prochain, alors seulement tu sauras rire de tout. Aime et ris comme tu veux, comme dirait saint Augustin.
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    Et où diable voit-il un esprit tolérant à Bruxelles ? C'est la ville la plus maçonnique et donc anti catholique du monde. Avec une université où l'on apprend toujours aux étudiants à entonner le "à bas la calotte" (entre autres slogans intolérants). Bref, Geluck veut sans doute dire une ville très tolérante ... sauf pour les calotins bien sûr. Une ville où l'on aime tout le monde ... sauf les cathos bien sûr.
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    Il est un peu comme Brel, dont on parlait récemment. Son talent indéniable a été perverti par un esprit d'intolérance anticléricale. L'humour peut-il se marier avec l'intolérance ? Je ne crois pas, l'humour ne peut bien rimer qu'avec l'amour. Comme l'humour d'un Raymond Devos par exemple, ou l'humour du clown, qui fait rire de lui-même au lieu de faire rire des autres. On pourrait ajouter "Aime et ris d'abord de toi-même", cela t'évitera de rire des autres. Cela t'évitera de te prendre au sérieux et t'aidera à prendre les autres au sérieux.
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    En outre, tous ces "humoristes" ou "metteurs en scène" tentent toujours maladroitement de justifier pourquoi ils tapent surtout sur les catholiques, et pas sur d'autres religions ou irréligions. Ce n'est pourtant pas le choix qui leur manque. En fait, c'est parce qu'ils courent ainsi le moins de risques pour eux-mêmes, et même le moins de risques d'être sanctionnés par les autorités. Au contraire, en Belgique ou en France, les autorités les subsidient et leur font leur publicité s'ils tapent sur les catholiques. On ne peut donc guère admirer le courage ou l'abnégation de ces "humoristes" ou "metteurs en scène".

  • Voilà bien la preuve que se moquer des Chrétiens et des Juifs et de leur livre sacré, la Bible, est considéré comme étant politiquement correct. Philippe Geluk ne doit pas craindre de subir l'opprobe des médias comme Luc Trullemans ou d'autres qui ont eu le malheur de franchir la "ligne rouge" du politiquement correct.

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