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La vocation n'est pas l'effet du hasard...

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En témoigne ce témoignage d'un séminariste qui sera prochainement ordonné et qui souligne l'importance d'un milieu familial croyant et pratiquant :

Extraits de l'interview de Vincent Drouguet (sur le site du diocèse de Liège):

Votre vie familiale dans votre jeunesse vous a-t-elle aidé à vouloir devenir prêtre ?

J’ai passé ma jeunesse à Julémont, près de Blegny, dans un petit hameau d’une quinzaine de maisons. Mes parents étaient pratiquants et nous avions comme ligne de conduite à suivre : assister à la messe dominicale et faire sa Profession de foi. Puis, nous étions libres de choisir notre avenir. J’ai un frère qui compte deux ans de moins que moi –j’ai également une sœur et un frère plus jeunes d’une dizaine d’années– et, proche de lui, je l’ai souvent trouvé à mes côtés dans mon parcours. Si mes parents n’étaient pas impliqués directement dans la paroisse, ils allaient à la messe tous les dimanches et vivaient en parfaite conformité avec leur foi. Maman, mère au foyer, touche à tout dans le domaine de l’art –poterie, peinture, sculpture, vitraux…- nous a éveillés à la foi à travers les arts. (...)

Vos parents et d’autres personnes ont-ils joué un rôle dans l’orientation de votre vie ?

Un jour, alors que je devais avoir 21 ans, mon papa me demanda si j’étais heureux. Je sentais bien que quelque chose me manquait, que je n’allais pas faire de la photo toute ma vie. Inconsciemment cette réflexion me mettait sur la voie de la prêtrise. Et ma maman –merci d’avoir eu cette gentillesse, cette lucidité, cette intelligence du cœur- m’a conseillé d’aller voir un prêtre. Ma pratique religieuse était tombée bas même si je n’ai jamais coupé les ponts, mais j’attendais des signes… sans attendre vraiment. Mon cœur était toujours ouvert, ou plutôt entrouvert, j’étais dans le domaine des recherches sur l’homme qui m’ont amené à me poser des questions sur Dieu. J’ai été à l’abbaye de Wavreumont vers un jeune prêtre –son papa était le meilleur ami de mon grand-père– souffrant de sclérose en plaques. Je le voyais si fragile dans sa chaise roulante, devant moi, si faible aussi. Il ne m’a rien caché de ce que pouvait comporter mon cheminement vers le séminaire et la vie de prêtre : 7 ans d’études, une vie solitaire sans famille d’accueil, dans un presbytère vide, parfois froid, mais solidaire, en relation avec Dieu. Alors que les ambiances, les émotions m’avaient souvent envahi, il m’a fait voir que j’étais loin de la prière, de la foi. J’ai aussi été frappé par la profondeur de la prière en Communauté. Une petite sœur de Sainte Thérèse, qui habitait mon village et revenait d’un voyage en mission, m’a un jour interpellé au sortir de la messe. Je ne l’avais jamais vue. Elle m’a capté dans son regard qui semblait me transpercer pour atteindre mon âme. Puis elle m’a dit à l’oreille : Ne penserais-tu pas un jour devenir prêtre ? J’étais sous le choc et maman m’a même demandé si  j’allais bien. (...)

Quel fut le déclic qui vous a décidé d’entrer au séminaire ?

Un ami, comme moi très branché sur le questionnement de la vie, m’amena à Lourdes. Là, j’ai vraiment aimé ce que je faisais. L’avant-dernier jour du pèlerinage, alors que la canicule avait envahi la ville et même la grotte, je me suis décidé vers 2 heures du matin à aller prier la Vierge -lui confiant mes questions sur ma vie future et mon désir d’être heureux- alors qu’une dizaine de personnes étaient encore présentes. Ma prière était sincère, elle venait du fond de mon cœur, ce n’était pas du vent. Au moment où je demande à Marie de m’éclairer, je sens physiquement comme un souffle émanant de la Vierge qui m’effleure dans une douce chaleur. Pour moi, c’était le cœur de Marie qui me parlait. Plus jamais je n’ai ressenti cela. J’ai eu par la suite d’autres signes, moins surnaturels que ce soir-là, mais mon cœur était enfin préparé et depuis, la prière est mon livre de chevet. Peu après, lors de la Journée des Vocations, j’ai été sensible à cette brochure que je retournais sans cesse pendant la messe, regardant fixement ce titre : Prêtre pourquoi pas ? Avant d’aller rencontrer notre évêque, lors d’un repas en tête-à-tête avec mes parents je leur ai annoncé mon intention d’entrer au séminaire. Mes parents m’ont dit qu’ils m’accompagneraient sur mon chemin, dans mon ministère, soulignant que c’était un choix très engageant mais que le plus grand bonheur des parents est de voir leur enfant heureux. (...)

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