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Synode extraordinaire : un édito signé Christian Laporte.

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Sous le titre « Calice à moitié plein, mais le synode continue », Christian Laporte  signe aujourd’hui l’éditorial de « La Libre » : il invite en quelque sorte  le « parti du pape » à continuer le combat après la clôture de l’assemblée synodale 2014, donne rendez-vous aux catholiques pour la « seconde mi-temps » (le synode ordinaire de 2015) et se taille trois pages  entières de la même eau à l’intérieur du journal.  Il est regrettable qu’un grand quotidien, autrefois réputé sérieux, fasse le jeu de la tension et de la discorde au sein d’une Eglise qui a besoin de retrouver un peu de cohérence et de sérénité. JPSC.

« La première partie du synode de l’Eglise sur la famille a pris fin à Rome. Mais rien n’est fait. Car la deuxième mi-temps n’aura lieu qu’après une nouvelle année de réflexions et de consultations.

Pas de doute : dans les cordes lundi dernier suite à la publication d’un rapport intermédiaire très "miséricordieux" - entendez : portant la griffe du pape François - pour les homosexuels et les divorcés remariés, la frange la plus conservatrice de l’institution a repris du poil de la bête. Et à grands renforts de lobbying, jusqu’à tenter d’opposer Benoît XVI à son successeur, celle-ci a fini par empêcher une majorité des deux tiers sur ce qui apparaissait être une évolution décisive de l’Eglise, qui peine toujours à intégrer les évolutions sociétales de la famille.

N’en déplaise à certains milieux laïques qui se sont ridiculisés en faisant un lien entre la conception familiale prônée par le Pape et celle, horresco referens, du régime de… Vichy, l’Eglise catholique est sur la bonne voie en prônant une évolution lente mais réelle des esprits. Certes, on a mis tellement d’espoirs dans ce synode que la déception est grande mais ce qui est acquis ne peut présager que d’autres changements. En tout cas si le pape actuel peut mener à son terme cette réflexion sur la famille… Il ne baisse en tout cas pas les bras : dimanche en béatifiant Paul VI, il a invité les catholiques à ne pas avoir peur de la "nouveauté" et des "surprises de Dieu". Et après avoir proclamé son prédécesseur bienheureux, il a salué la grandeur de celui qui avait su guider l’Eglise, "parfois dans la solitude, alors que se profilait une société sécularisée et hostile". Un message qui devrait interpeller les rétifs à toute évolution…

Ref. Synode de l’Eglise sur la famille  

Commentaires

  • Un païen comme Christian Laporte ne peut pas s'empêcher de présenter les choses en termes d'affrontements partisans entre cardinaux, comme s'il s'agissait de vulgaires politiciens de gauche ou de droite. Il adore semer la zizanie entre les catholiques.
    .
    Et quand il conclue en disant : « un message qui devrait interpeller les rétifs à toute évolution… » (par rapport au danger de la société sécularisée et hostile évoquée par notre Pape François) se rend-il seulement compte qu'il propose ni plus ni moins que l'Église se soumette sans plus aux diktats et aux lois de sa société paganisée, sécularisée et hostile ? Pas étonnant qu'il n'apprécie pas les catholiques majoritairement rétifs à cette soumission.
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    Il y a deux siècles, ces mêmes autorités païennes tentaient de soumettre ces rétifs en se servant de bourreaux qui en décapitaient un grand nombre en place publique, afin de mieux terroriser les autres. Aujourd'hui, elle se sert de plumitifs comme Laporte, toujours avec le même but d'asservissement des catholiques à César et à ses lois.

  • Quelle OUTRANCES dans vos propos !!!

  • @ jacques d... Dois-je éviter d'appeler un chat un chat, et un païen un païen ?

  • Monsieur Delen. Quelle émotivité dans toutes vos interventions (au point d'en perdre votre orthographe et d'utiliser des majuscules pour appuyer vos propos)! Vous ne pouvez supporter un discours qui va à l'encontre du "politiquement correct" mais vous martelez pourtant que vous êtes ouvert au dialogue. Y a-t-il outrance de donner son avis sur les propos d'un journaliste qui exprime ouvertement sa position partisane sans la moindre nuance? Y a-t-il outrage à nommer "régimes païens" des régimes qui s'en revendiquent sans cesse et combattent l'enseignement des pères de l’Église depuis leur création et au prix d'une persécution qui va du génocide à l'actuelle dé-construction des sociétés et de la loi naturelle? Peut-on exprimer autre chose que la doxa de la presse subsidiée sans que vous soyez choqué ou indigné (terme à la mode, tiens!)?

  • "Et à grands renforts de lobbying, jusqu’à tenter d’opposer Benoît XVI à son successeur, celle-ci a fini par empêcher une majorité des deux tiers sur ce qui apparaissait être une évolution décisive de l’Eglise, qui peine toujours à intégrer les évolutions sociétales de la famille."

    Que Laporte ne comprenne pas que la parole de Dieu est immuable, qu'elle n'est pas fonction de contingences liées au temps où à l'espace, étant donné ses appartenances et sa prédilection pour la voûte étoilée, ce n'est pas une nouveauté.

    Il y même d'une certaine façon une constance remarquable (dans le sens qui ne peut passer inaperçue) chez lui.

    Par contre, je m'interroge sur la foi de certains prétendus chrétiens (où qu'ils soient et quelle que soit leur position), qui dénaturent la parole de Dieu, l'enseignement de l'Eglise en ce compris celui, lumineux, de Jean-Paul II, pour finalement obscurcir la dignité dans laquelle on doit être (état de grâce) pour prendre la communion).

    Je voudrais leur demander, à ces chrétiens-là, comment ils interprètent ce passage de l'Evangile: le ciel et la terre passeront. Mes paroles ne passeront pas.

    Enfin, à tous les chrétiens qui liront ces lignes, je leur demande une petite faveur. Celle de m'expliquer le lien (fortuit ?) qu'ils discerneraient entre l'homélie prononcée hier par le pape... et celle du 20 janvier 2014, càd un mois avant que W. Kasper reme publiques ses positions pourtant sur le synode.

    "Les deux lectures nous parlent des dispositions que nous devrions avoir en présence de la parole de Dieu, c'est-à-dire la docilité. Dociles à la parole de Dieu. La parole de Dieu est vivante... La parole de Dieu est libre. Elle vient comme une surprise, parce que notre Dieu est le Dieu des surprises: elle arrive et realise toujours de nouvelles choses. L'Évangile est nouveauté. La Révélation est nouveauté."

    Dans Evangelii gaudium, "nouveau" apparaît 200 fois.

    Que c'est beau la constance dans les convictions, n'est-ce pas ?

    On peut donc très facilement comprendre "certaines" déceptions, et la hargne de prendre une revanche. Curieusement, certaines revendications coïncident...

    Au fait, pourquoi le pape ne s'est-il pas distancé plus tôt des outrances de Kasper, lui qui a tellement répète qu'il avait les oreilles du pape ?

  • Et dire que des gens -souvent âgés, il est vrai- croient encore être abonnés à un journal catholique...

  • J'aime bien les protestants, mais je ne lis que rarement leurs éditos au sujet de l'Eglise catholique.

  • A la lecture de la prose de Monsieur Laporte, j’emprunte cette remarque à la « nuova bussola quotidiana » (traduite sur le site « Benoît et moi) :

    « Si la réflexion sur la famille qui se poursuivra jusqu'au Synode ordinaire de l'année prochaine, se réduisait à copier les orthodoxes pour ce qui concerne la communion pour les divorcés remariés; copier les protestants en considérant l'Evangile comme un idéal, laissant à la conscience de l'individu de décider dans des situations concrètes; copier les anglicans dans la compréhension de la synodalité comme une réponse aux questions par la force de la majorité, alors on ne comprend pas bien où est la «créativité» qui a été sollicitée par le pape François » .

    En toute hypothèse, celui que l’on appelait communément autrefois « le vicaire du Christ » et « le serviteur des serviteurs de Dieu » n’est pas là pour faire triompher « ses » idées ou « son » parti, mais la seule volonté qui compte : celle du maître qui a dit : je suis la voie, la vérité et la vie.

    Plutôt qu’une année de parlottes «créatives», mieux vaudrait peut-être promulguer, pour tous et chacun une année de silence et de prière...

  • ... oui, c'est aussi mon sentiment Tchantchès, quand vous écrivez : "Plutôt qu'une année de parlottes "créatives", mieux vaudrait peut-être promulguer, pour tous et chacun, une année de silence et de prières" ...

    et d'études, je dirais, car nous constatons que nous sommes aussi sur le sujet de notre religion catholique, oui parfois on peux le dire, et même de plus en plus "analphabètes". Avec l'ordi, on n'a plus d'excuses ... et le catéchisme évidemment qui répond à toutes nos questions. Voilà, on a du pain sur la planche pour nous préparer le cœur, l'âme et l'esprit, avec le St Père, notre pilier fidèle et courageux, à la réussite du prochain synode sur la famille de 2015.

  • En résumé, Laporte regrette que l'Église catholique rechigne à intégrer le paganisme de la société, et donc à se soumettre de bonne grâce aux lois du César. Comme cela fait 2.000 ans que c'est ainsi, ce ne sont pas ces regrets de Laporte qui vont changer la donne.

  • Le samedi 18 octobre dans cette même "Libre", il y avait une caricature que l'on peut retrouver ici : http://www.lalibre.be/galerie/le-clou-5316d54035704b2d276642dc

    On voit le Pape François qui "porte sa croix" sur laquelle est inscrit Eglise et Jésus-Christ qui lui dit "c'est dur hein !"

    Il n'y a pas plus protestant possible comme dessin ! Et un protestantisme agressif; et ça me fait mal car j'aime l'Eglise...

  • Franchement, je pense qu’on est très loin d’une année de silence et de prière exaltant le mariage chrétien jusqu’au synode conclusif d’octobre 2015 ! Je le regrette. Mais tout indique que le coup de frein donné, par l’assemblée synodale de 2014, aux vues de l’équipe rapprochée du pape François sur les sujets qui fâchent (divorcés-remariés, unions homosexuelles, gradualité de la loi morale etc.) renforcera, au contraire, la détermination de cette équipe à les imposer : avec le soutien médiatique de la pensée séculariste. Mais, bien sûr, on peut toujours prier saint Jean-Paul II : à son célèbre « n’ayez pas peur », c’est, en effet, la parole du Christ lui-même qui répond en écho : « car j’ai vaincu le monde ».

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