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Prendre de la hauteur et sortir de l'émotion

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De François de Lens sur Liberté Politique :

L’attentat de "Charlie Hebdo" a provoqué une onde de choc. Il faut dire que le bilan est lourd : douze morts, onze blessés, sept morts le lendemain (dont les trois tueurs). Les hommages se multiplient, et les paroles de compassion du monde entier. En France, le climat est particulièrement tendu.

Les patrouilles des forces de l’ordre se multiplient : on craint d’autres attentats, mais aussi des représailles sur les musulmans. La neutralisation apparente des terroristes soulage, mais rien ne dit que la page est tournée. Militaires et CRS sont en nombre et en armes dans les gares. Le moindre fait divers devient suspect de terrorisme, et participe à la tension ambiante. Des manifestations, visiblement spontanées ont eu lieu dans toute la France et ont rassemblé près de cent mille personnes. Le président de la République a décrété trois jours de deuil national. Les drapeaux sont en berne. Les cloches des églises ont sonné le glas. Comme il y a eu un avant et un après Mohammed Merah, on peut dire qu’il y aura sans doute un avant et un après Charlie Hebdo.

Quelques remarques viennent à l’esprit lorsque l’on observe cette affaire. Essayons de prendre de la hauteur et de sortir de l’émotion.

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Commentaires

  • Je prie pour le repos de l'âme des victimes du journal, des victimes de tous les attentats et je prie aussi pour le repos de l'âme de tous les bourreaux et de tous les fanatiques obtus.
    Que le Seigneur les accueille tous auprès de Lui.
    J'exprime ma sympathie aux familles des victimes et aux familles des bourreaux tués par la police. Perdre un enfant, même criminel, même toxicomane est toujours une des plus grandes douleurs que l'on puisse connaître.

    Pour autant je ne pourrais laisser croire que je soutienne un journal ordurier qui cultive non l'auto-dérision mais l'insulte face aux croyances profondes des autres quelles qu'elle soient.
    La pratique de la liberté exige toujours le respect de l'autre dans ce qu'il est, même si nous sommes persuadés au fond de nous qu'il est dans l'erreur. C'est peut-être ce qui manquait à ces dessinateurs, mais ce n'était certainement pas une raison pour les tuer.

  • « Essayons de prendre de la hauteur et de sortir de l'émotion »
    C'est précisément ce que ne fait pas François Hollande qui joue à fond la carte émotionnelle pour remonter sa cote de popularité. La manifestation qu'il organise, et qui est tout sauf spontanée, veut faire croire qu'il y a des « valeurs » (?!?) républicaines partagées par tous. Il s'agit de sauver le vide républicain par l'illusion qu'il est quelque chose.
    C'est pour cela que cette récupération est honteuse et est une gifle aux victimes. Je comprends ceux qui sont choqués et révoltés par les manifestations excessives de sympathie.

    Je ne suis pas rationaliste, car cela consiste en un choix uniquement émotionnel celui d'affirmer que la raison est au dessus de tout. Ce qui guide tout homme, ce qui le met en mouvement est toujours émotionnel :  C'est l'amour ou la haine, la sympathie ou l'antipathie, l'attirance ou la répulsion.  Le créateur nous a doté de raison et c'est un péché (ou une erreur) de ne pas s'en servir, mais la raison intervient toujours secondairement pour moduler les affects. La raison nous dit comment, jamais pourquoi.
    « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » 
    « On ne voit bien qu'avec les yeux du cœur ». 

  • Charlie Hebdo. Certes l'émotion est grande après ces assassinats froids et brutaux. Bien sûr je désapprouve cette violence extrême. Toutefois, je comprends que les musulmans soient exaspérés par les moqueries désobligeantes de Charlie Hebdo surtout que c'est une atteinte dans ce qu'ils ont de plus sacré. Cela fait longtemps qu'ils sont l'objet de moqueries et n'ont pas la possibilité de se défendre dans une société laïcisée. Moi aussi, comme chrétien pratiquant, je suis blessé quand on se moque du Pape ou de ma religion et l'humour n'a pas sa place dans le Sacré.
    Nous, européens, sommes en partie responsables de ce qui est arrivé. Nous avons toléré l'immigration des musulmans sans la gérer. Je comprends que ces jeunes qui traînent dans nos rues sans but, sans travail, sans repères soient séduits par les discours des intégristes qui leur proposent un sens à leur vie.
    Bien sûr, dans une démocratie, il faut une liberté d'expression mais pas une liberté de moquerie. Trop de démocratie tue la démocratie.
    Eric de Biolley

  • A propos d'émotion, et Dieu sait combien l'affaire Charlie en a suscité , je me pose tout de même la question du rôle hautement amplificateur des médias et du gouvernement.
    Car on aurait pu s'émouvoir depuis longtemps des nombreux massacres et atrocités perpétrés par les mêmes djihaddistes dans le reste du monde. Là, ce n'est pas d'une douzaine de victimes dont il s'agit mais de centaines et de milliers, parmi lesquelles beaucoup de chrétiens. J'en conclus que la vie d'une douzaine de forcenés progressistes vaut infiniment plus que celle de quelques milliers de croyants rétrogrades.
    En l'occurence, j'estime qu'un peu plus d'émotion pour ces malheureux aurait eu sa place dans le concert médiatique. Il y a des fois où la liberté d'expression mériterait aussi d'être une obligation.

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