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Ni homme ni femme, anthrope !

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Eric de Bellefroid, dans La Libre (rubrique Lire), nous présente un livre de Camille Froidevaux-Metterie consacré à l'émancipation des femmes dont l'aboutissement serait la négation de la différence sexuelle, l'individu étant invité à élaborer son identité propre, y compris sexuelle. Sartre aurait-il pu imaginer jusqu'où l'individu "post-moderne" pourrait aller dans l'affirmation de sa liberté de se définir lui-même au point d'en arriver à nier l'identité sexuelle qui lui est donnée à la naissance? Ainsi, d'après Madame Froidevaux-Metterie (La révolution du féminin) la tentation existe désormais "d'envisager des "anthropes", soit des hommes et des femmes réduits à un radical neutre d'humanité, sans déterminations culturelles ni sociales. "Dans ce cadre inédit, chacun se trouve à devoir élaborer une identité propre. (...) Parce que plus aucun modèle ne prévaut ni aucun rôle ne s'impose, l'individu contemporain doit faire cet effort de définir du dedans la représentation qu'il donne de lui à l'extérieur. C'est le vertige de la liberté d'être soi." Et ainsi sommes-nous invités "à penser l'impensable, l'avènement d'un individu désexualisé et le comble(ment ?) du fossé 'naturel' qui, de façon immémoriale, séparait les hommes des femmes. Avec la déféminisation de la procréation et la fin du partage sexué des tâches, nous entrons dans une nouvelle ère anthropologique, celle de la disparition de toute différence entre les individus de sexe masculin et de sexe féminin."

Commentaires

  • C'est le même nihilisme que prônait Charlie Hebdo et c'est cette conception du monde que défend la doxa.... Le Meilleur des Mondes dixit Huxley!

  • Un vrai délire et un déni de réalité !
    Tous nous sommes nés d'un homme et d'une femme, pas de deux hommes ou de deux femmes et pas d'avantage d'une femme seule ou d'un homme seul (même en éprouvette).
    Tous nous avons grandi d'abord dans la matrice d'une femme et jamais dans la matrice d'un homme.

    La négation des sexes la plus féministe, la plus radicale dans son déni de réalité, n'a pas encore réussi (et ne pourra jamais) changer cela. Il faut que les hommes en prennent leur parti : ils ne pourront jamais avoir de matrice (à quoi bon d'ailleurs?) et ne pourront jamais nourrir au sein l'enfant à qui ils transmettront la vie avec une femme.

  • Nous sommes tous différents, tous aimés du Père tels que nous sommes, mais Comme Caïn nous sommes prêts à tuer l'autre différent que nous pensons mieux aimé de Père.

  • Il faut n'avoir pas eu de frère jumeau pour penser qu' "être comme l'autre" peut être un plus. Toute différence nous augmente et nous réalise en nous même; toute ressemblance nous réduit et nous asservi.
    Je réclame le droit de ne pas "être comme l'autre", d'être à nul autre semblable, d'être moi et de me réaliser avec ce que j'ai reçu, dans l'amour authentique de l'autre, qui est toujours don, abandon, renoncement à soi et non dans une mortelle et vaine recherche du plaisir et de la jouissance égoïste éphémère.
    Féministes: abandonnez tout totalitarisme et permettez vraiment à chacun de se réaliser en lui-même.

  • Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour.
    François, duc de La Rochefoucauld (Maximes)

  • L'AMOUR est bien ce qui fait peur ; certains peur de ne plus exister, de devenir esclave (ce qui est pour les amoureux pathologiques de la Liberté la pire des choses). Il est donc dans cette phobie impérieux de supprimer tout affect pour ne laisser subsister que le sensuel, la JOUISSANCE.
    Bien sur la jouissance de chacun ou de chacune est liée à certaines conformations anatomiques, à des innervations, mais elle est surtout cette jouissance liée à des représentations cérébrales. Les adeptes de la jouissance exclusive vont donc privilégier leurs fantasmes quand bien même ils seraient délirants. Il devient impérieux pour ces phobiques de nier la réalité ou de la réinterpréter pour qu'elle soit compatible avec leur AGAPOPHOBIE.

  • Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
    Applaudit à grands cris.
    Son doux regard qui brille
    Fait briller tous les yeux,
    Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
    Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
    Innocent et joyeux.
    .../...

    Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
    Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
    Ses pleurs vite apaisés,
    Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
    Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
    Et sa bouche aux baisers !

    Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
    Frères, parents, amis, et mes ennemis même
    Dans le mal triomphants,
    De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
    La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
    La maison sans enfants !

    Victor Hugo

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