De "Pro Liturgia" (18 mars) :
« Comme chaque année, les communautés de base de la région liégeoise célèbrent Noël au Beau-Mur à Liège. Le thème choisi est celui de la Campagne “Vivre ensemble” : « Contre la pauvreté, je choisis la solidarité. »
L'évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, est là, simplement, sans aube ni étole et ne préside pas.
A différentes tables, les participants sont invités à noter qui sont pour eux la pauvres : “La pauvreté, ce sont les hommes qui… c’est une maman qui… c’est…”
Puis une dame proclame l’Evangile de Noël.
Ensuite chaque “groupe-table” reçoit une énorme feuille représentant un enfant. Nous complétons les cases dessinées autour de l’enfant, la consigne est : “contre la pauvreté, je choisis de …”. C’est Jacques qui a animé cette première partie.
Ensuite c’est Louis (membre de la coordination, comme Jacques) qui prend la relève et invite les femmes et les hommes à alterner un “Credo” composé par l’équipe de préparation.
A la suite de ceux qui expriment des intentions, Jean-Pierre prie pour quatre personnes qui lui sont chères et qui sont décédées en une semaine.
Puis, Louis invite l’Evêque Delville et les animateurs à venir le rejoindre autour de la table où sont déposés le pain et le vin. La Prière Eucharistique, elle aussi, sera alternée par table. Tous prononcent les paroles de la Consécration, et lèvent une main en direction du pain et du vin.
Le Notre Père commence ainsi : “Notre Père et notre Mère, qui est dans notre vie quotidienne et partout dans nos luttes…”
Une personne par table vient chercher le pain et le vin ; à sa table, elle fractionne le pain pour chacun.
Pour clore la célébration, Louis invite notre Evêque à transmettre son message de Noël. Il en profite aussi pour remercier l’équipe pour la célébration très bien préparée et très profonde. Comme d’habitude nous partageons un repas (auberge espagnole) ; vers 22h30 nous quittons la salle et l’Evêque est toujours avec nous. Sa présence, pour nous, signifie que nous ne sommes pas une autre Eglise, mais comme nous le disons depuis des années, une Eglise autre où les femmes, les hommes et les prêtres sont au même niveau. Une Eglise, peuple de Dieu.
Au mois de mai, lors de la réunion de la coordination liégeoise, nous avions invité le nouvel évêque à nous rejoindre au Beau-Mur. L’équipe de préparation l’a invité formellement 15 jours auparavant. » Guy V. cf. “Communautés en marche”, n°106.
No comment.
Commentaires
" une Eglise autre où les femmes, les hommes et les prêtres sont au même niveau " .
Et voilà la définition du projet ! A ajouter à la liste déjà longue des égalitarismes prônés par les négationnistes de la différence. Après les enfants égaux des parents, les élèves égaux des enseignants, les couples mariés égaux en tous genres, etc..., voici le peuple des fidèles au même niveau que ses prêtres, en attendant de s'élever au même niveau que son Dieu. Un certain ange des Lumières prêchait déjà cette bonne nouvelle il y a très longtemps.
L'égalitarisme est une arme de destruction massive de l'humanité.
« Ce qui est différent de moi, loin de me léser, m’enrichit ! »
(Antoine de Saint-Exupéry)
Avez-vous bien TOUTE l’information suffisante pour juger cette rencontre ?
« Ce qui est différent de moi, loin de me léser, m’enrichit ! »
(Antoine de Saint-Exupéry)
C'est exactement ce que j'ai voulu dire en dénonçant la mise au même niveau des fidèles et de leurs prêtres. Leurs rôles respectifs sont en effet essentiellement différents, sinon à quoi servent encore les prêtres ? Egaux essentiellement, en tant qu'enfants du même Père (qui a aussi sa dimension maternelle) , oui bien sûr. Egaux existentiellement, dans leurs fonctions respectives ( qui impliquent pratiquement une distinction hiérarchique ), NON.
" Avez-vous bien TOUTE l’information suffisante pour juger cette rencontre ? "
Non, je n'en sais pas plus que ce que l'article en dit. Mais le credo formulé me paraît suffisamment explicite pour définir la philosophie générale. A moins qu'elle soit contredite par ailleurs ?
TOUTE l'information? Probablement que non. Mais comme ce texte est extrait d'une publication (. “Communautés en marche”, n°106 ) des communautés en question, on peut supposer sans trop de risques que ses auteurs nous ont réservé la substantifique moelle de cette consternante affaire.
Tant de martyrs ont donné leur vie - donnent encore leur vie aujourd'hui - pour défendre le vrai credo et témoigner de leur respect pour le saint sacrifice de la messe. Quel contraste alors avec l'orgueil des 'animateurs' qui veulent ici se re-créer une Eglise coupée de ses racines, figée dans une posture soixante-huitarde, amnésique de la vérité révélée et amputée de sa dimension surnaturelle. Un signe ne trompe pas dans ce cirque: l'absence de respect pour les paroles de Jésus. Prétendre savoir mieux que Jésus comment s'adresser au Père au point de corriger le Fils et Maître, il faut l'oser. Oui, Monsieur Delen, nous en savons assez pour juger les faits - s'ils ont été correctement rapportés -, et déplorer la participation (volontaire et informée??) d'un évêque à cette contrefaçon.
Comme ça, juste en passant, j'aimerais connaître l'âge moyen des membres de ce nouveau peuple de Dieu sans hommes, sans femmes, sans prêtres et bientôt sans Dieu... Par contre, les dieux doivent grouiller dans ce genre d'assemblée.
" contre la pauvreté , je choisis de ....."
Là , ils sont carrément CONTRE l'Evangile ," la main gauche devant ignorer ce que la droite donne ...." . "Ils donnent pour être vus . " C'est grave .... Savent ils ce qu'ils font ? ....
Extrait de l'homélie de Mgr Delville ( info catho be du 26-12-2014 ) :
Mgr Delville a précisé encore que cette année, Noël se situe entre deux synodes pour la famille, réunis à Rome par le pape François, un en octobre dernier, un en octobre prochain. « L’Église se préoccupe de la famille dans le monde entier, de ses forces et ses faiblesses, de ses capacités et ses difficultés. Elle sait que la manière chrétienne de vivre la famille doit sans doute être adaptée à l’évolution de notre société, et à une meilleure considération pour ceux qui vivent des échecs dans la vie, ou des mises à l’écart, des marginalisations, ou des étapes parfois éprouvantes avant de trouver l’équilibre; mais dans tous les cas il faut valoriser les capacités d’amour, de fidélité et de sécurité que chaque famille nous offre ».
Merci pour votre commentaire.
moins il y a de catholiques, plus ils se disputent.
Le 3ème secret de Fatima annonçait la fin de l'Eglise et la persécution du Pape. Nous y courons car les catholiques sont moqués par le courant matérialiste majoritaire, sont tués par d'autres religions et sont divisés comme jamais je pense.
Ceci étant, la réunion relatée donne plus à rire qu'autre chose, on dirait un film d'Etienne Chatiliez... Ah si une équipe de Strip Tease avait pu être là, on aurait eu un beau documentaire à diffuser le jour du Vendredi Saint par exemple ! ;-)
Tout cela est bien triste et désespérant pour ceux qui ont besoin d'autre chose que du matérialisme et du social.
L'attitude de l'évêque ? Ca me fait penser aux parents qui décorent le mur de leur cuisine avec des dessins d'enfants de maternelle . Ils ne font pas ça éternellement et de la même manière pour tous les enfants en même temps . C'est , de toute manière bien intentionné . Et effectivement, il faut voir l'âge moyen de ces assemblées.
Mais ce serait un service à leur rendre de parler VRAIMENT avec eux . Effectivement , comme le dit François , quand on pense à tous ces martyrs .....
Si le "reportage" est exact, je peux déjà dire que, comme catholique, je ne puis m'associer à pareille mascarade. Comment serait-il possible qu'un évêque prenne part à une cérémonie où, sous ses yeux, soit contestée la spécificité du prêtre, seul ministre de l'Eucharistie ? J'ai toujours respecté "mes" évêques, de Mgr Charue (Namur) à Mgr Delville, et je ne compte pas devenir schismatique. Mais j'ose espérer un démenti ou une clarification. Je laisse à l'ineffable M. Delen le soin de canoniser Saint-Exupéry et de faire de ce grand humaniste (agnostique, mystique sans la foi, disait Luc Estang) sa suprême référence exégétique et théologique. M.-O. Houziaux.
Mais enfin, qu'ai-je mis pour me faire lyncher par tous ceux d'ici qui se disent bons "catholiques" ?
Je cite une phrase de Saint-Exupéry ? C'en est trop, c'est un agnostique !
Je me pose aussi la question de savoir si l'information est bien celle qui nous est transmise via ce site !!!
Qu'ai-je dit d'autre ? Reliez mon intervention SVP !
C'est de cette manière que vous traitez tous ceux qui vous semblent différents de vous ?
Personnellement, j'ai approuvé votre citation de Saint-Exupéry parce qu'elle allait exactement en sens contraire du crédo égalitariste des "Communautés en marche" responsables de cette manifestation.
Mais, en me posant la question " Avez-vous bien TOUTE l’information suffisante pour juger cette rencontre ? ", vous sembliez mettre en doute la pertinence de mon diagnostic . Je crois que c'est cela qui a déclenché le tir de barrage que vous avez subi. Beaucoup en ont profité d'ailleurs pour ajouter d'autres critiques - très justifiées à mon sens - envers ce mouvement, effectivement très différent , dont vous semblez prendre la défense. Mais quand ce mouvement "différent" prône la négation de la différence (entre fidèles et prêtres surtout), on est en droit de réagir sous peine de tolérer le schisme ou l'hérésie.
La différence n'est pas une qualité en soi, elle mérite d'être examinée avant d'y adhérer, sinon toutes les opinions se valent et s'annulent du même coup. C'est le fameux relativisme contemporain, tant dénoncé par nos papes.
De même, le fait d'être "en marche" si on ne précise pas vers quoi, n'est pas en soi un gage de sagesse. Dans le cas présent, beaucoup craignent qu'on ne marche vers l'abîme. Progresser, ce peut être aussi bien aller vers le pire que vers le meilleur, c'est à préciser au cas par cas.
Je pense que votre souci de progressisme aurait intérêt à être plus précis, dans l'intérêt de tous.
Via le lien http://www.paves-reseau.be/revue.php?id=673 on trouve me semble-t-il la réponse aux questions que se posent ici les commentateurs quant à la véracité de ce qui est rapporté (par analogie avec une autre mascarade de Noël), quant aux orientations des participants et quant à leur âge (canonique, de leur propre aveu).
« * * * * Mercredi 18/3/2015 : Un internaute nous envoie ce compte-rendu de Noël célébré au Beau-Mur avec Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège. On est dans l'apostasie :
ASSOCIATON PRO LITURGIA »
NP : « un internaute nous envoie … » ! Et tout est dit ! Tout doit être réel puisqu’un internaute l’écrit !
Dois-je dire que je ne cautionne pas non plus ce que cet internaute nous communique.
Mais il me semble que son compte-rendu est trop tendancieux … Je doute très fort que son compte-rendu révèle ce qui s'est réellement passé !
Et puis, c’est QUI cet internaute ? Son commentaire n’est pas signé d’aucune manière.
J’aime aussi les « belles » liturgies qui sont vivantes et portent à la prière, à la contemplation …
Mais les « tradis cathos » n’ont pas le monopole de ce type de liturgie.
Vatican II nous a ouvert des "voies" qui ouvert au vrai, au beau, au bon !
En la majorité des endroits, (je voyage beaucoup et faisant partie de chorales j’ai l’occasion de m’en faire une idée !), la liturgie est soignée, et conforme à ce que nous demande l’Eglise.
Je participe, en ce qui me concerne, chaque dimanche, à l’animation des chants de l’Eucharistie dans un monastère cistercien …
J’aime beaucoup le soin apporté à cette liturgie !
Mgr Delville est membre de la communauté Sant’Egidio et se rend volontiers aux périphéries. C'est louable. J’ignore si le compte rendu publié par « Pro Liturgia » est exact. J’aime à croire que l’évêque a tout de même veillé à ce que la célébration soit valide....
Par contre, en la fête de saint Joseph, hier 19 mars 2015, il a célébré pontificalement une messe selon la forme extraordinaire du rite romain dans la collégiale Saint-Jacques: rituel minutieux, chant grégorien et polyphonie du XVIe siècle. L’assistance, me dit-on, était nombreuse malgré l’absence de publicité donnée à cette initiative autrement « périphérique ».
A propos de ce rite ancien ostracisé par un certain "esprit" de Vatican II, Mgr Delville disait récemment à Jacques Zeegers qui l’interviewait pour le compte de la revue de l’académie de chant grégorien : « Je trouve important que la forme extraordinaire du rit romain soit pratiquée parce qu’elle donne au chant grégorien la totalité de ce que les exégètes appellent un Sitz im Leben, c'est-à-dire un lieu de vie. Il n’y a pas seulement les pièces musicales, il y a aussi les gestes du prêtre et les textes des prières qui ne sont pas toujours les mêmes que dans le rit ordinaire. Il y a un certain nombre d’éléments qui permettent au chant grégorien de se situer dans la totalité de l’action liturgique au sein de laquelle il est né, en tout cas pour le monde latin. C’est là que le chant grégorien trouve son milieu complet d’insertion avec, et le chant et les textes, et les odeurs, et les couleurs. C’est un patrimoine spirituel, liturgique et théologique qui, sans cela, serait purement et simplement rangé dans les placards. C’est comme si on imaginait que la messe en si de Jean-Sébastien Bach ne soit plus qu’un livre avec des portées musicales mais jamais plus exécutée ».
L’Eglise a toujours connu, évoluant dans la continuité selon les temps et les lieux, une pluralité de grands rites liturgiques, qui tous ont leur histoire et leur valeur propre. Mais je doute que l’eucharistie de la communauté du "Beau Mur" en fasse partie et soit autre chose qu’une manifestation de créativité anarchique contraire à l’esprit même de toute liturgie.…
Ici, on trouve des détails tout aussi éloquents via le lien cité ci-dessus. Et le compte-rendu est signé.... En voici le contenu....:
"… et au Beau-Mur
Comme chaque année, nous avons célébré Noël.
Cette fois-ci, le thème était : Exclusion, mode d'emploi. Exclusion à cause de l'amour.
Nous étions plus ou moins cinquante personnes, dont la plupart des communautés de la région liégeoise.
Nous avions six tables, donc six carrefours, avec un rapporteur par table.
Chacun de nous s'est présenté. La célébration a pu débuter par le signe de croix, un chant : "Quand on n'a que l'amour", deux lectures et un témoignage d'un prêtre exclu.
Un premier échange, par table, sans débat, juste une réaction par participant : "Dans mon vécu, ai-je connu une forme d'exclusion ?" On retient juste un témoignage.
Après cela, un chant :"Que serais-je sans toi ?" Ensuite une lecture, un deuxième témoignage d'un sans papier, très émouvant.
Deuxième échange, idem au premier : "Comment agir devant l'exclusion ?" Vient ensuite le Credo de Martin Luther King.
Les rapporteurs viennent au micro pour lire le premier témoignage.
L'évangile "Les anges et les bergers" lu par un prêtre exclu, parce qu'il n'a pas voulu être hypocrite et cacher l'amour qu'il avait pour une femme (sa femme).
Suit la prière eucharistique. Chaque table, l’une après l’autres, lit un paragraphe.
Le Notre Père sera récité tous ensemble.
Le partage Eucharistique est fait sous les deux espèces avec fond musical : chacun se sert un bout de pain, quand tous sont servis, nous communions avec le vin.
Vient alors la dépose sur la table centrale, des petits fagots avec le reste des témoignages, qui formera une grosse bûche d'amour.
La lecture finale est lue par le reste des personnes n'ayant pas encore pris la parole.
Le chant "Humblement, il est venu" clôture la célébration.
Avant le repas, chaque personne vient prendre un petit fagot, au choix.
Ce fut une réussite totale, les participants se sont imprégnés de la joie et de l'amour de Noël.
Bonne et fructueuse année, pleine d'amour, de joie et de positif."
Pavé Réseau (nom du site), ne dit-on pas que l'Enfer est pavé de bonnes intentions? En tout cas ce chemin ou réseau semble vouloir y mené ces pauvres gens... Prions beaucoup pour eux!
Demandons aussi qu'eux puissent prier pour nous !