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France : affaire Vincent Lambert : la CEDH a validé la décision du Conseil d'Etat

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Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

France : Affaire Vincent Lambert : la CEDH valide la décision du Conseil d’Etat

05/06/2015 - Fin de vie

Vincent Lambert, âgé de 38 ans, a été victime d’un accident de la circulation en 2008, qui l’a plongé dans un état de conscience minimale (pauci relationnel). Placé dans un service adapté du CHU de Reims en juin 2009, et en l’absence de directives anticipées et d’une personne de confiance désignée, sa situation a fait l’objet d’une réflexion sur une éventuelle obstination déraisonnable en 2012, dans le cadre de la loi Léonetti, à laquelle sa femme a été associée, mais pas ses parents. A l’issue de cette procédure, il a été décidé en avril 2013 d’engager un protocole deLimitation ou d’Arrêt des Traitements (LAT).

Mis au courant au bout de deux semaines, et fermement opposés à cette décision, les parents de Vincent Lambert ont immédiatement saisi le juge des référés, qui a ordonné le rétablissement de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert. Au terme de la longue bataille judiciaire et médicale qui s’en est suivie, le Conseil d’Etat a finalement rendu un avis le 14 février 2014, déclarant légale la décision de LAT, dont l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert.
(voir précédent  Bulletin IEB )

Ses parents ont alors saisi la CEDH pour violation des articles 2, 3 et 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, respectivement relatifs au droit à la vie, à la prohibition de la torture et des traitements inhumains et dégradants et au droit au respect de la vie privée et familiale. Par 12 voix contre 5, la Grande Cour de la CEDH vient de prendre ce 5 juin son arrêt, statuant que l’avis du Conseil d’Etat était conforme à ces dispositions. 

Suite à cet arrêt, et eu égard aux récents signes d’évolution de la situation de Vincent Lambert (il est depuis peu en mesure de déglutir à nouveau), ses parents ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de lui prodiguer les soins dont il a besoin, en particulier son hydratation et son alimentation. Ils espèrent ainsi qu’un transfert de leur fils sera possible dans un établissement qui vient de se déclarer prêt à l’accueillir, lui réservant ainsi un sort respectueux de sa vie et de son état. 

Soins ou traitements : voir Dossier de l'IEB

Commentaires

  • Ce qu'il faut dire et redire, c'est que l'hydratation et l'alimentation ne sont pas des traitements, quoi que puisse prétendre un texte légal. C'est le minimum auquel tout être humain a droit, même le pire criminel. Pour en priver quelqu'un il faut être sadique ou lui dénier le statut d'être humain.
    Ce qu'il faut dire, c'est que la mort par déshydratation est particulièrement cruelle et que les morphiniques ne suppriment pas la douleur d'une déshydratation profonde, et que les neuroleptiques ou barbituriques ont juste comme but d'empêcher le bénéficiaire de protester ou de donner des signes d'opposition ou de demande de pitié.
    Si l'on veut se débarrasser de quelqu'un, pour quelle que raison que ce soit, alors tuons le vite et proprement.

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