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Les lobbys allemands à la manoeuvre dans la campagne de dénigrement montée contre la Pologne

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Selon radinrue.com, l’attaque contre la Pologne serait diligentée par les lobbys allemands :

Depuis plusieurs jours, la Commission Européenne joue avec le feu à l’encontre de la Pologne. Et ce, à tort. Le nouveau gouvernement du PiS (droite conservatrice et patriotique) est en réalité un grand ennemi de nombreux lobbys qui tournoient autour et dans le sein même de l’Union Européenne, l’arrivée du PiS aux commandes de la Pologne est pour eux une catastrophe...

L’Etat de Droit en danger en Pologne ? Le jeu actuellement mis en place par la Commission Européenne peut lui coûter très cher. La Pologne contrairement à la Hongrie, par exemple, est une démocratie vivante et très fortement, solidement ancrée. Elle n’est pas en danger.

Pourtant de nombreuses voix veulent faire croire que c’est le cas, notamment suite aux réformes totalement légales que Varsovie a décidée quant à la télévision et à la radio publique (LIRE ICI). La première ministre polonaise a répondu à ces accusations (LIRE ICI).

L’hystérie des attaques trouve ses racines dans les commentaires de la presse allemande. Soutenue en cela par de nombreux technocrates de Bruxelles qui voient en Pologne l’arrivée d’une vision de la civilisation qui s’oppose à celle que l’Union Européenne souhaite imposer aux Etats, c’est aussi, pour la Commission Européenne l’occasion de tenter de faire peur à tous ceux, dans les 28 pays de l’UE qui mettent en avant l’indépendance des Etats par rapport à Bruxelles. Parallèlement à cela, Donald Tusk, qui est le chef du Conseil de l’Europe règle ses comptes; ancien Premier Ministre polonais du PO - Plateforme civique, il est dans l’opposition désormais et c’est de Bruxelles qu’il fomente ses attaques contre l’actuel gouvernement polonais, internationalisant ainsi des débats nationaux que les non-spécialistes ne peuvent pas comprendre.

Ce jeu pourtant risque de coûter cher à la Commission Européenne et, au delà d’elle, à l’Union Européenne. La Pologne n’est pas la Grèce, il s’agit d’une nation importante, d’un grand pays, qui économiquement se porte mieux qu’une vingtaine d’autres membres de l’UE, et, dans ce pays, la majorité des citoyens possède une très grande notion du patriotisme. Autrement dit, si tous les Polonais ne sont pas en accord avec le gouvernement actuel, ils sont tous outrés par la manière arrogante avec laquelle la Commission Européenne traite depuis quelques jours la Pologne. L’opposition polonaise commence peu à peu à le comprendre, et elle devrait vite mettre des sourdines dans le débat, car la population ne va pas tolérer ces attaques internationales trop longtemps, et, très vite, une majorité importante de Polonais risque de se braquer contre l’Union Européenne toute entière.

 

L’Europe occidentale connaît mal la politique et la civilisation, la culture et l’attachement de la Pologne à son histoire, à ses racines chrétiennes et à sa foi catholique. Lorsque les médias français cherchent à comprendre, à débattre, ils n’invitent la plupart du temps que des journalistes ou des personnes proches du milieu de GAZETA WYBORCZA, journal socialisant et progressiste qui se présente comme un "grand" journal. Dans les faits il s’agit d’un quotidien qui a un poids parmi une minorité de Polonais, ouvertement opposés au PiS; s’il avait eu tant d’importance que cela, il ne se serait pas fait tant démentir par les votes des Polonais au dernières législatives. Il a été aussi un des porte drapeau lors des manifestations pour des "médias libres"; lorsqu’on parcourt ses colonnes, on doute que la liberté de la presse soit tant abîmée en Pologne !

Enfin, avant d’aborder les lobbys qui attaquent en coulisses la Pologne, il y a une très grande vérité à ne pas occulter. La Pologne telle qu’elle est aujourd’hui est à l’opposé des diktats européens sur le plan ethnique et moral. Si la France après sa Révolution tente à épouser le cosmopolitisme, la Pologne elle, cherche à assoir son idéal sociétal dans les racines de la Foi, de son histoire et de sa Patrie. Il s’agit là de deux visions de la civilisation européenne qui sont en total désaccord, et là réside aussi une des principales sources de désaccord qui alimentent la Commission Européenne dans ses attaques à l’encontre de Varsovie ; d’autant plus que de nombreux pays en UE commencent à voir monter en puissance des partis politiques qui cherchent à privilégier l’indépendance des Etats vis-à-vis des bureaucrates de l’UE totalement voués aux multiples lobbys qui y circulent comme des frelons dans un nid d’abeilles.

Parmi ces lobbys, il y a les allemands, notamment les personnes étroitement liées avec le Conseil Économique de la CDU. Ces derniers sont les lobbys les plus puissants actuellement en UE. Ils puisent des bénéfices considérables des investissements qu’ils font dans les pays plus faibles économiquement en UE. Pour ces personnes qui contrôlent les secteurs clés économiques dans divers pays de l’UE ( dont la Grèce, la Pologne...) chaque gouvernement patriotique et nationaliste qui ne réalise pas les intérêts allemands demeure un danger.

"Beaucoup appellent aujourd’hui à mettre en place le mécanisme (conformément au Traité de Lisbonne - ndlr) de contrôle de l’Etat de Droit et de placer Varsovie sous contrôle” – lançait à l’attention des Polonais le 3 janvier dernier le journal allemand „Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung” qui citait Gunther Oettinger, commissaire européen aux affaires de l’économie numérique et sociétale. C’est justement cet homme politique allemand qui fut l’initiateur du débat sur le thème de l’Etat de Droit en Pologne. On pourrait voir en lui un fervent défenseur des droits de l’homme... Alors il faut se poser la question, qui est cet Oettinger qui critiquait si fort la décision du PiS de réformer la loi polonaise sur l’audiovisuel public ?

Oettinger fait partie des plus proches collaborateurs de la chancelière allemande Angela Merkel, qui elle-même demeure la patronne de la CDU. La nomination par Angela Merkel, qui en a pris la décision directement, d’Oettinger au poste d’euro-commissaire en 2010 aux affaires de l’énergie et en 2014 au commissariat aux affaires numériques et sociétales est un secret de polichinelle. Cette seconde nomination lui a été attribuée malgré les controverses qu’il avait suscité sur plusieurs dossiers dans son portefeuille d’euro-commissaire de 2010. A l’époque, Oettinger n’hésitait pas à attaquer publiquement les gouvernements d’Italie, de Bulgarie et de Roumanie. Il a eu aussi l’idée insultante de demander à ce que, dans les pays de l’UE les plus endettés, les drapeaux de l’Union Européenne soient en berne !

L’attaque qu’il dirige contre la Pologne, largement relayée par les médias européens à la botte de la bonne pensée formatée au service du paraître correct, ces mêmes médias qui font un silence choquant quant à la politique dictatoriale de l’UE dans des dossiers comme celui du TAFTA, est une attaque extrapolée de son rôle de commissaire européen; c’est plutôt en tant que membre du Conseil Économique de la CDU, comprendre du parti politique dirigé par Angela Merkel, qu’il ouvre un front contre Varsovie. Ce conseil est, en réalité, le regroupement des lobbys les plus puissants de l’Union Européenne; leur premier trésor réside dans les bénéfices colossaux, financièrement parlant, issus des investissements faits dans les pays de l’UE qui sont plus fragiles financièrement que ne l’est l’Allemagne. En cela il suffit de prendre l’exemple de la Grèce, qui est devenu pour les politiciens de ce groupe de la CDU aux ordres d’Angela Merkel un véritable eldorado, une mine d’or...

Il ne s’agit pas de manipulation de la part du rédacteur; prenons quelques exemples concrets; regardons, si vous le voulez bien, la dimension clé de la sécurité nationale et économique d’un pays qui réside dans les aéroports. Lorsque Athènes a été aspirée par la spirale de la dette, les Allemands furent très prompts et inconditionnellement sans appel quant à la nécessité d’imposer à la Grèce une récession drastique sans autre choix. Ce plan d’économie reposait (tiens donc) sur l’obligation faite à la Grèce de procéder à la privatisation de son domaine national. D’un coup, sous la contrainte, la Grèce a dû privatiser QUATORZE aéroports dont celui de Salonique ou encore des îles Korfu, Rhodes, Kos et Santorin. Ce fut la première décision de privatiser du gouvernement d’Alexis Tsipras, alors même que ce dernier devait sa victoire aux élections à un discours à l’opposé de toute idée de privatisation. En parallèle les politiciens allemands utilisèrent toutes leurs influences au sein de l’Union Européenne et de la Commission Européenne pour discréditer totalement la Grèce, faire naître une peur orchestrée face à un risque de départ de la zone Euro de la Grèce, mettant à contribution leur réseau médiatique en Allemagne, rapidement imité sans aucun recul par la majorité des médias européens...

La Grèce n’avait alors plus le choix : soit elle vendait sa richesse nationale, soit Athènes pouvait dire "bye bye" à toute idée d’aide financière.

A votre avis, qui a pris le contrôle, en devenant le propriétaire, de l’ensemble des aéroports inévitablement rentables de la Grèce pour la petite somme de 1,2 milliard d’euros ? C’est FRAPORT A.G., société de Frankfurt typiquement "made in Germany". Son directeur général s’appelle Stefan Schulte, patron allemand dont la carrière demeure liée à la Deutsche Bank, à la Deutsche Post et ... membre de la Commission Économique de la CDU... Résumons, l’Union-Européenne a donc mis en place un accord avec un Etat membre, la Grèce, sous la dictée d’Angela Merkel, ouvrant ainsi des opportunités d’affaires incroyables aux proches de la chancelière et ce, avec la bénédiction de tous les autres pays de l’UE !

Avec le nouveau gouvernement en place à Varsovie, les patrons allemands voient d'un très mauvais oeil les futures lois polonaises qui encadreraient leur business en Pologne; affaiblir médiatiquement et politiquement le PiS, voire le discréditer, est donc pour ces lobbys une nécessité sans appel.

Ce qu’oublient sans doute les lobbys allemands et tous les aveugles qui se jettent dans la brèche de la critique sans réflexion de Varsovie, c’est que la Pologne n’est pas la Grèce, et qu’attaquer un pays qui a su mettre à terre l’URSS c’est aussi prendre le risque de s’exposer à ce que la Pologne souligne à son tour toute la dimension dictatoriale d’une Union Européenne de plus en plus bancale, notamment avec de nombreuses populations qui pensent sérieusement à s’en écarter, comme celle de Grande-Bretagne... Ouvrir un débat sur une éventuelle sortie de la Pologne de l’UE serait très dangereux pour Bruxelles; si le jeu de Berlin continue ainsi, la question de savoir qui serait le grand perdant face à un départ ou un désengagement de Varsovie de l’UE n’est pas sorcier: la Pologne à plus de 1000 ans d’existence... ce n’est pas le cas de l’Union Européenne.... mais ce débat est de nos jours hors de propos, la Pologne veut rester en Europe mais souhaite la construire et non la subir.

Mardi prochain, la Commission Européenne durant le débat qui va la confronter au gouvernement polonais devra avoir cela en tête, la manipulation médiatique anti-polonaise orchestrée par l’Allemagne risque de couler à pic, en laissant des cicatrices graves aussi bien en Pologne qu’au sein de l’Union Européenne... Car ni le PiS, ni les Polonais — même dans l’opposition — ne permettront jamais que Berlin joue à leur botter les fesses; 1939 est encore très proche de ce côté là de la Vistule.

radinrue.com

Commentaires

  • Enfin un article qui résume bien la situation actuelle de la Pologne aujourd'hui. Je m'y retrouve complètement. Merci beaucoup !

  • La Pologne n'est pas le seul pays de l'Est européen à faire de la résistance face à la tendance totalitariste de l'UE. Voir par exemple la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Serbie, etc.

    Ces pays-là - qui ont deux ou trois générations de retard sur les progrès du paganisme occidental , malgré ou grâce au communisme - ont un pied dans et un pied hors de l'Europe. Un jour, au plus fort du despotisme , ils se révolteront contre elle et provoqueront sa chute, comme la Pologne le fit avec le communisme. C'est peut-être là le sens de Ap. 17, 15-17.

  • Grâce aux Polonais, associés à d'autres, nous avons peut-être une chance de réformer cette Europe des lobbies de la finance apatride et laïciste.

  • C'est un article formidable, je découvre grâce à vous www.radinrue.com ; enfin un discours qui n'a pas la langue de bois du tout formaté et de la presse qui se dit "libre" est qui en fait est au service d'une UE qui la manipule à foison!

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