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Le Pape invite les pasteurs à «servir les laïcs et non à se servir d’eux»

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Encore une excellente mise au point du Pape François qui met en garde contre le cléricalisme et les pasteurs qui pensent avoir le monopole des solutions sans tenir compte des laïcs capables également d'aider l'Eglise à trouver de nouvelles solutions pour l'évangélisation.

On pourrait imaginer que le Pape serait inspiré, par exemple, par le plan de fermeture des églises à Bruxelles...

Dans une lettre publiée hier par le Vatican, le pape François met en garde contre le « cléricalisme », qui « éteint peu à peu le feu prophétique dont l’Église entière est appelée à témoigner ».

... le Pape interpelle les pasteurs appelés à se demander comment ils sont en train de «stimuler et promouvoir la charité et la fraternité, le désir de vérité et de justice». «Comment faisons nous en sorte que la corruption ne se niche pas dans nos cœurs». Et le Saint-Père indique qu’« il n’est pas logique même impossible de penser qu’en tant que pasteurs nous devrions avoir le monopole des solutions face aux nombreux défis de la vie contemporaine». Au contraire, souligne-t-il, «nous devons être du côté de nos fidèles, en les accompagnant dans leur recherche et en stimulant l’imagination capable de répondre aux problématiques actuelles».

« Nous avons créé une élite laïque en croyant que les laïcs engagés sont ceux qui travaillent dans des domaines dédiés aux prêtres, et nous avons oublié, en le négligeant, le croyant qui brûle souvent son espérance dans la lutte quotidienne pour vivre sa foi », regrette le pape François. À ses yeux, « ce n’est pas au pasteur de dire au laïc ce qu’il doit faire et dire » dans la vie publique.

Si l’on considère les laïcs comme de simples « mandataires », ajoute le pape argentin, on « limite les différentes initiatives, les efforts et, j’oserai dire, les audaces nécessaires pour porter la Bonne Nouvelle de l’Évangile à tous les milieux de l’activité sociale et surtout politique ».

http://fr.radiovaticana.va/news/2016/04/26/le_pape_appelle_l’église_à_«servir_les_laïcs_et_non_se_servir_d’eux»/1225672

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Vatican/Le-pape-met-en-garde-contre-le-clericalisme-2016-04-26-1200756077

Commentaires

  • La Providence est étonnante. Comme toujours elle tombe à pic !

    Si le conseil épiscopal pouvait lire cet appel du pape François et arrêter d'imposer des plans de fermeture d'églises sans concertation avec les laïcs sur le terrain !

    Les fidèles attendent autre chose de leur pasteur, ils aimeraient qu'ils aient :

    1. La foi que tout n'est pas inéluctable. Pour Dieu tout est possible. Et il le montre concrètement en Belgique dans son diocèse de Bruxelles. En 5 ans le nombre de séminaristes à été multiplié par 10 ! Ce n'est pas un mythe ou un vœux pieu. C'est une réalité.

    2. L'Espérance que nous pouvons toucher les cœurs de nos concitoyens. L'Espérance en donnant une place pour une approche qui n'est pas celle de leur plan (qui date de 2005). En passant, ils sont où les fruits de ce plan ? A-t-on vu les projets de fusion de paroisses donner un nouvel élan à l'Eglise à Bruxelles? Les échos ne vont pas vraiment dans ce sens (la fermeture d'autres églises le démontre encore. Cette méthode conduit à un rétrécissement continu). Et si on essayait autre chose ?

    3. La Charité avec les jeunes fondations. Nouvelles paroisses, nouvelles communautés. Et si les évêques apportaient un accompagnement paternel des jeunes pousses ?

  • Croyez vous que de telles paroles vont encourager les jeunes à devenir prêtre?

  • Encore une fois le pape François parvient à évoquer un des principaux handicaps de l’Eglise à notre époque : la fonctionnarisation des prêtres qui trop souvent ne sont pas à l’écoute des vrais problèmes de beaucoup de paroissiens. Alors que la doctrine de l’Eglise et les évangiles insistent sur l’importance des relations humaines, un contact profond entre le prêtre et le paroissien se limite aux quelques minutes du sacrement de réconciliation. Et encore il ne faut alors surtout pas évoquer les difficultés que l’on aurait avec certains rites auxquels on adhère bien plus par convenance que par une intime conviction. Il est également exclu que l’on évoque de sérieuses difficulté avec des proches dont on se sent responsable, si par malheur ces personnes ne font plus confiance à l’Eglise et n’habitent même pas dans leur paroisse.

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