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Touche pas à mon pape...

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De Natalia Bottineau sur le site de France Catholique :

Un leadership « courageux et théologiquement solide »

Des théologiens apportent leur soutien au pape François 

On peut s’étonner de la véhémence des attaques contre le successeur de Pierre. Mais aussi les relativiser si l’on se rappelle les levées de bouclier contre le bienheureux Paul VI ou que l’on a accusé saint Jean-Paul II de plus de cent hérésies. Et en même temps, on constate chaque jour, place Saint-Pierre, sur les sites en ligne et les réseaux sociaux, le long des rues pendant ses voyages, ou aux grandes célébrations, l’existence d’une majorité bruyante dont l’enthousiasme ne se dément pas au fil des années. Et jusqu’ici, le magistère du Pape étant perçu comme tellement limpide et évangélique, beaucoup ne se sont pas sentis appelés à se mobiliser pour faire taire les accusateurs : l’Évangile se défend lui-même. Cependant des théologiens viennent de prendre une initiative nouvelle, et c’est très intéressant.

Il y a eu naguère la lettre ouverte des « sages » musulmans, pour soutenir Benoît XVI au lendemain du discours de Ratisbonne, en 2006. Cette fois ce sont des théologiens et des personnalités internationales qui manifestent publiquement leur adhésion au magistère de Pierre – cum Petro et sub Petro –, à l’initiative de deux théologiens catholiques : Tomas Halik, 69 ans, un prêtre tchèque, grande figure de la résistance à l’occupant soviétique et Paul Zulehner, 77 ans, prêtre autrichien.

« Nous partageons votre rêve », affirment les signataires sur le site www.pro-pope-francis.com, en anglais et en allemand, qui a recueilli près de 10 000 signatures en quelques jours.

Ils veulent exprimer au pape François leur « gratitude » pour un « leadership papal courageux et théologiquement solide ».

Les esprits prévenus, qui ne se sont pas interrogés quand le pape a déclaré que Amoris Laetitia c’était pétri de saint Thomas, d’Aquin, et qui savent ce que pense le pape avant qu’il ne parle et là où il conduit l’Église, mieux que l’Esprit Saint, ne seront pas convaincus. Mais déjà lors du premier synode sur la famille, avant même que le pape se soit exprimé, on avait prédit qu’il dirait des choses contraires à la saine doctrine catholique… Cela se voit : on n’a pas pris le temps de lire ce que Bergoglio avait écrit avant son élection.

Ce n’est d’ailleurs pas à eux que la lettre ouverte s’adresse. Et au moment où Mgr Pascal Ide publie Puissance de la gratitude. Vers la vraie joie (Éditions de l’Emmanuel), on comprend bien que ce ne sont pas les accusateurs qui rayonneront le plus de joie… mais bien ceux qui font preuve de gratitude, d’accueil, de disponibilité : une attitude « mariale ».

Mais il faut aussi immédiatement nuancer : son ami argentin, Luis Liberman, qu’il a encore reçu le 19 octobre, dit que le pape n’a aucune crainte des critiques, au contraire, il en fait du fruit, il les apprécie.

Le pape a voulu s’entourer par deux fois des évêques du monde entier, en octobre 2014 et en octobre 2015 avant de nouer la gerbe de leur réflexion dans son « exhortation apostolique post-synodale », en 2016. On oublie trop souvent cela : le document Amoris laetitia est le fruit aussi de la communion et de la confrontation ecclésiale vécue en synode avec Pierre. Le Pape a tout fait pour que chacun, de tous les continents et réalités culturelles, ecclésiales et sociales, dise comment il lit la réalité, en vérité et liberté : n’est-ce pas le chemin nécessaire pour un vrai discernement voire une vraie conversion, que cette liberté devant Dieu et son Évangile, en Église ?

« Vous avez réussi, disent les soutiens du Pape, à remodeler la culture pastorale de l’Église catholique romaine en accord avec son origine en Jésus. » Ils citent une expression du pape : « Vous voyez l’Église comme un hôpital de campagne. »

En harmonie avec ce que le Pape dit dans une homélie à Sainte-Marthe, le 19 octobre, ils ajoutent : « Dans la rencontre avec les autres, c’est la compassion et non la loi qui aura le dernier mot. Dieu et la miséricorde de Dieu caractérisent la culture pastorale que vous attendez de l’Église. »

Ils promettent leur prière, si souvent demandée par le Pape à tous les baptisés sous toutes les latitudes : « Nous vous demandons de ne pas vous écarter du chemin que vous avez emprunté et nous vous assurons de notre plein soutien et de notre constante prière. »

L’initiateur de cette lettre ouverte, c’est le théologien tchèque Tomas Halik, 69 ans, qui a reçu le Prix Templeton en 2014. Il a risqué l’emprisonnement, après l’invasion soviétique de son pays, pour avoir revendiqué la liberté religieuse. Il est resté, au niveau international, un avocat du dialogue entre les différentes religions et entre croyants et non-croyants.

Condamné, en 1972, comme « ennemi du régime », il a organisé pendant 20 ans des réseaux secrets dans les milieux intellectuels et religieux, luttant aussi pour la libération de personnalités comme Václav Havel ou le cardinal František Tomášek. Il a participé à la transition démocratique après la « révolution de velours » de 1989. Un courageux qui ne s’en laisse pas compter.

Avec lui, Paul Zulehner, 77 ans, qui est aussi un prêtre catholique, théologien, né à Vienne (Autriche), professeur émérite en sociologie des religions et en théologie pastorale. Il a été doyen de la faculté de théologie catholique de l’université de Vienne, excusez du peu. Il est membre d’un groupe de réflexion sur l’avenir l’« Academia Superior ».

On constate que le soutien au Pape surgit non pas de sa chère Amérique latine, mais de cette Europe qui a souffert des oppressions et des tragédies du XXe siècle et que l’on dit vieillie et que le pape a appelée à redevenir « mère » de nombreux enfants. Et leur nombre ne cesse d’augmenter d’heure en heure : théologiens, moines, personnalités de la culture ou de la politique, dans une diversité qui fait percevoir que la parole du pape et ses gestes suscitent une adhésion très « transversale » et rassemblent, en confiance.

Tandis que les accusateurs divisent. Comme si Dieu n’était pas le Maître de l’histoire et des élections papales et comme si la première vertu d’un croyant pour réfuter le doute originel sur Dieu n’était pas exprimé dans la simple prière de Faustine Kowalska – justement, à la veille des tragédies qui allaient se déchaîner - : « Jésus j’ai confiance en toi ! Jezu Ufam Tobie. » Lorsqu’on laisse s’insinuer en nous un doute sur notre Pape, ne serait-ce pas une petite faille dans notre confiance dans Celui qui l’a envoyé ? Et une victoire concédée un peu facilement au grand Accusateur-Diviseur ? Enfin ! Des théologiens élèvent leur voix pour dénoncer cette manipulation du Peuple de Dieu et lui redonner sérénité. Car c’est d’abord au Peuple de Dieu que cette prise de position fera du bien.

Commentaires

  • bravo ! continuons à soutenir le Pape dont les premiers mots furent pour nous demander notre prière !

  • Stups et stupéfiant !
    A tout endroit, il y a un envers. Il suffit de le savoir et de bien savoir s’en servir pour que l’endroit devienne l’envers et que l’envers devienne l’endroit.
    Il faut bien l’admettre en toute honnêteté : ce pape a fait à lui seul et très rapidement ce que tous les autres ensembles ne sont jamais parvenus à faire. Donc, force est de conclure qu’il a fait tout le contraire des autres.
    Et si Dieu est vraiment « le Maître de l’Histoire et des élections papales », il n’y a plus qu’à trouver la raison pour laquelle Il ne nous a pas envoyé un tel pape providentiel plus tôt, par exemple juste avant la deuxième guerre mondiale. Mais peut-être nous l’a-t-Il réservé pour une autre époque encore plus tragique. Car, ce n’est certainement pas pour rien que Natalia Bottineau, l’auteur de l’article, fait allusion à Ste Faustine en rappelant « la simple prière de Faustine Kowalska – justement, à la veille des tragédies qui allaient se déchaîner : « Jésus, j’ai confiance en toi ! Jezu Ufam Tobie. ».
    Ce ne peut être que pour nous rappeler ainsi son livre sur la Miséricorde Divine, dans lequel Sainte Faustine rapporte au verset n° 83 du livre une conversation avec Jésus qui lui dit :
    « Ecris ceci. Avant de venir comme un Juge équitable, Je viens d’abord comme Roi de Miséricorde. Avant qu’advienne le jour de Justice, il sera donné aux hommes ce signe dans les cieux : Toute lumière dans le ciel s’éteindra et il y aura de grandes ténèbres sur toutes la terre. Alors le signe de la Croix se montrera dans le ciel ; des Plaies des Mains et des Pieds du Sauveur, sortiront de grandes lumières, qui, pendant quelque temps, illumineront la terre. Ceci se passera peu de temps avant le dernier jour. »
    (Extrait du livre Petit Journal de Sœur Faustine – Editions Jules Hovine – 1985. Un renvoi n° 121 stipule : « C’était clairement une vision apocalyptique. Ce caractère est indiqué par les paroles : « Cela aura lieu peu de temps avant le jour final »).
    Dès lors, autant les accusateurs que les accusés remercient Natalia. C’est cela, l’unité dans l’Eglise.

  • "Malheur aux pasteurs qui font périr et qui déchirent les brebis de mon pâturage, dit le Seigneur. (!) C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d’Israël, aux pasteurs qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis (mon troupeau), vous les avez chassées, et vous ne les avez pas visitées ; et moi je vous visiterai pour punir le dérèglement de vos penchants (la malice de vos œuvres), dit le Seigneur."
    Jérémie 23,1-2

  • Pape, évêques et prêtres n'exercent leur sacerdoce que dans la vérité reçue du Seigneur.
    Lorsqu'ils s'en écartent, comme beaucoup en ces temps, ils commettent des péchés si graves que nos faibles réparations ne pourront suffire.
    L'article 675 et suivants du CEC expliquent parfaitement notre situation actuelle.Aussi ceux qui déjà, nous parlent de la passion de l'Eglise ( une poignée), nous éclairent sur ce qui est en train d'advenir.

  • C’est dans l’air du temps : de plus en plus de baptisés catholiques et de moins en moins d’adhérents à la pratique dominicale. Faut-il en conclure qu’il y a de plus en plus de vrais croyants et de moins en moins de faux croyants ? Dans l’esprit dominant d’aujourd’hui, on en viendrait vite à répondre affirmativement.
    La réalité - sur le terrain - c’est que l’Eglise catholique romaine est plus que jamais divisée en sept Eglises, divisions qui apparaissent surtout sous trois formes :
    1. ceux qui croient obstinément que le pape François a réussi - le prodige extraordinaire - de renouveler entièrement l’Eglise catholique pour la rendre beaucoup plus conforme à la parole évangélique de Jésus-Christ dans une application pastorale beaucoup plus réaliste, concrète.
    2. ceux qui voient dans cette réforme ou reformulation ou « mutation » une crise de la foi comme il n’y en a jamais eue, mais seulement une crise de plus dont il suffit d’attendre qu’elle passe, toute seule, comme çà, puisqu’on ne saurait pas y faire grand-chose pour la submerger. Certainement, quand même, qu’ils sont de moins en moins nombreux.
    3. ceux qui croient, selon la connaissance qu’ils ont des réalités de la foi et des Ecritures, qu’on est en train de faire la fin de tout ce qui fait la Sainte Eglise catholique (comme de tout ce qui fait la vraie humanité d’ailleurs), et que, de la sorte, on génère la fin de l’Eglise et du christianisme, la fin des temps. Ceux-là, qui ne sont qu'un petit nombre, sont assimilés à des accusateurs, des diviseurs, des détracteurs et des adversaires du Christ au sein de son Eglise.

    Personne ne doit donc se faire d’illusion. Pour bien réussir son grand projet d’unification, le pape François n’acceptera pas qu’autant de division subsiste « ad vitam éternam » et n’a pas d’autre choix que de menacer d’excommunication, dans un proche temps, ceux qui persistent à se rebeller contre lui ou à ne pas se soumettre à sa volonté. Et c’est bien ce que semble confirmer les écritures :
    • la pire des sentences prononcées à l’encontre d’un baptisé : « faire descendre, aux yeux de tous, le feu du ciel »,
    • elle équivaut à une mise à mort dans l’Eglise : « de faire en sorte que fussent mis à mort »
    • elle ne permet pas de funérailles catholiques : « sans qu’il soit permis de les mettre au tombeau »
    • elle ne permet plus aux prêtres de donner les sacrements ni aux baptisés de les recevoir : « et nul ne pourra rien acheter (recevoir) ni vendre (donner) »
    • un simple avis diffusé dans le monde entier suffit pour que cela soit : « exposés aux yeux des peuples, des races, des langues et des nations »
    Il faut comprendre le pape François. N’importe quel chef d’entreprise ou chef de gouvernement agirait comme lui, c’est ce qu’on voit présentement avec l’Espagne.
    A chacun de savoir ce qui l’attend et de choisir dès à présent, car le temps va plus vite qu’avant.

  • C'est toujours intéressant de lire ceux qui pensent différemment.

    Il reste un point qui cloche comme on dit chez nous : le pape est intransigeant avec ses détracteurs. Le passage qui dit qu'il les apprécié (Luis Lieberman) est démonté toutes les semaines par les prises de position brutales et sans explication du pape. Il vire des personnes, reprend les cardinaux qui ne lui reviennent pas.

    Je ne reviens pas sur le synode qui a vu tant de scandales dans sa préparation que dans son déroulement.

    C'est bien de voir la miséricorde et la joie.

    Mais pas à sens unique.

  • Le libelle « Pro Bergoglio » auquel nous sommes invités à souscrire fait-il avancer les choses ? L’encens que ses auteurs déversent sous les narines d’un pape décrit comme « compatissant, miséricordieux, courageux et théologiquement compétent » qui a « en peu de temps réussi à remodeler la pastorale de l’Eglise catholique romaine » en accord avec « son rêve d’une Eglise mère et pasteur » (etc.) n’est pas inconditionnel : selon les propres termes des signataires, il a pour objet d’encourager le pape « à ne pas dévier du sentier du sentier qu’il a choisi de suivre »: sous-entendu le leur.

    Comme l’observe un lecteur sur le site web de l’hebdomadaire France Catholique , « cette lettre ouverte se réduisant à des généralités semble tenir lieu de rempart (j’allais dire : mur) protégeant le pape de dangereux ennemis dans l’Eglise elle-même. Et ce procédé de lettre ouverte-pétition est-il vraiment de nature à calmer les esprits ? Est-ce l’esquisse d’un pas fraternel en vue de réduire les tensions au sujet, peut-être et entre autres, de "Amoris Laetitia" ? En toute franchise, cette manière d’apporter soutien au pape - Mgr Pascal et Luis Liberman sont eux aussi comme appelés à la rescousse - souligne comme une éventuelle fragilité du successeur de Pierre sur des points qu’il serait pourtant possible, avec de la bonne volonté de part et d’autre, d’éclaircir afin d’éviter incompréhensions et malentendus ».

    Et ce lecteur conclut : « bien des choses donnent à penser que tout dialogue est impossible entre ‘groupes dans l’Eglise’. Refusant cette éventualité, on ne peut qu’exprimer déception et tristesse ».

  • Ce Pape est marial ( les exemples foisonnent ) et ....Marie n' abandonne jamais " aucun de ceux qui ont eu recours à elle, imploré son assistance, réclamé ses suffrages ..... " ( Memorare )
    Voir les grands et petits miracles mariaux . Tous les livres du monde ne pourraient les contenir.

  • Pape marial? Je ne sais pas, Thérèse. J'ai plutôt l'impression que par rapport à Jean-Paul II (qui s'est rendu dans de multiples lieux d'apparitions), il y a un net recul sur ce point là aussi. Certes, il est allé à Fatima, (c'était la moindre des choses en cette année du centenaire!), mais il y a délivré un message dont le moins que l'on puisse dire est qu'il ne concordait pas avec celui que la Vierge a donné en ce lieu. Aucune référence par exemple à cette vision de l'enfer dont furent témoins les 3 enfants... ce qui n'est pas étonnant, puisque selon lui, le salut est automatique. Sur ce point comme sur beaucoup d'autres, d'un côté saint Jean-Paul II et Benoît XVI, de l'autre, le pape actuel. A chaque catholique de de choisir dans quel camp il se trouve. Et ce n'est pas la polémique dont est victime le cardinal Sarah qui démentira l'urgence de se déterminer. jpsnyers.blogspot.com

  • A JP Snyers,
    Il relança le dévotion à Marie-qui-défait-les noeuds et TOUT récemment encore , le 7 oct 2017 sur aleteia.org fr : " être chrétien c'est être marial " ....
    En tout cas,je ne " choisirai pas mon camp " comme vous dites à partir de caricatures, de phrases isolées de leur contexte, de ton polémique et de " discours longs et malodorants comme les bandelettes de pied d'une femme paresseuse " ( expression chinoise imagée ).

  • Je ne vais pas non plus relever tous les hoax qui circulent à propos du Pape François mais dans le " Courrier du Soir " on lit qu' à Fatima, devant 500.000 personnes le Pape a mis en garde " contre un mode de vie athée qui profane Dieu et ses créatures , mode de vie qui pourrait mener en Enfer ." De même , " les maffieux s'ils ne changent pas de vie ... "
    Après 5 minutes de recherche sur internet j 'ai trouvé deux mises en garde contre l' Enfer .
    Je retourne à ma prière.

  • Merci Thérèse pour cette réponse.

    Oui, que de caricatures, de mauvaise foi dans les propos de certains.
    Pourquoi en vouloir AUTANT à notre pape François ?
    Il n'est pas conforme à leurs attentes ?
    Savent-ils qu'il est admiré et aimé par tant et tant de catholiques ? Parce qu'il sait écouter et "comprendre sans juger" !

    J'aimais moins Jean-Paul II et Benoît XVI, mais je les respectais et lisait attentivement et même avec passion leurs écrits ...

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