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De nouveaux soutiens pour la "Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel"

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De Christian Spaemann sur le site de l'Homme Nouveau :

Le Lion de Salzbourg s’associe à la déclaration des évêques du Kazkhstan

Après Janis Pujats, cardinal de Lettonie, Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare, et l’éminent archevêque Carlo Maria Viganò, secrétaire général et ancien nonce apostolique aux États-Unis, Andreas Laun, évêque auxiliaire de Salzbourg, récemment nommé évêque auxiliaire émérite, a lui aussi adhéré à la « Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel » émise par les évêques du Kazakhstan. 

Andreas Laun n’est pas un inconnu. Cet ancien professeur de théologie morale à la Haute école de philosophie et de théologie de Heiligenkreuz près de Vienne a entretenu des liens étroits avec les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Considéré comme le « lion de Salzbourg », il est renommé bien au-delà des régions germanophones pour son engagement courageux en faveur de la doctrine catholique sur le mariage et la sexualité. Bien loin d’être un théoricien pur et dur, il s’est toujours profilé en pasteur dévoué sur un plan personnel. Sa douceur et sa compréhension envers les personnes en « situation irrégulière » donnent tort aux représentants des « sages » de la morale catholique qui le qualifient de pharisien rigide. La Commission pour le mariage et la famille de l’archidiocèse de Salzbourg, qu’il a constituée et dirigée, a toujours été un modèle à suivre en matière de mise en pratique de la doctrine catholique sur la sainteté du mariage et de la vie.

Christian Spaemann, après des études de médecine, d’histoire et de philosophie aux universités d’Innsbruck et Vienne, est psychiatre. Il est le fils du grand penseur catholique allemand, ami de Benoît XVI, Robert Spaemann.

Ndlr : Mgr Andreas Laun est le fils du célèbre converti autrichien Hellmut Laun, lui-même ami du très grand moraliste Dietrich von Hildebrand que le pape Pie XII considéré comme « le docteur de l’Église du XXe siècle » et qui est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question de l’amour et du mariage, dont Pureté et virginité (DDB), Le mariage (Le Cerf, traduction Benoit Lavaud), L’Église face aux problèmes de l’amour, sans oublier ses ouvrages sur la crise de l’Église : Le cheval de Troie dans la cité de Dieu (Beauchesne) et La Vigne ravagée (DMM). Dietrich von Hildebrand avait également préfacé le premier tome du recueil des éditoriaux de Marcel Clément, Combat pour l’espérance, tome 1 (éditions de l’Escalade).

Le récit de la conversion de Hellmut Laun a été publié en France aux éditions DMM sous le titre Je sais en qui j’ai cru, accompagné d’une longue postface de Mgr Andreas Laun.

Commentaires

  • D’un côté, nous avons donc les paroles de Dieu, confirmées par la tradition, et par le témoignage de martyrs. De l'autre, nous avons la justification (la réponse aux dubias ?) d’un proche collaborateur du pape, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, qui a déclaré ce qui suit dans un entretien donné au National Catholic Register
    (http://www.ncregister.com/daily-news/cardinal-coccopalmerio-explains-his-positions-on-catholics-in-irregular-uni)

    « Pensez à une femme qui vit avec un homme marié. Elle a trois petits enfants. Elle a déjà été avec cet homme pendant 10 ans. Maintenant, les enfants la considèrent comme une mère ... Comment pouvez-vous arrêter le tout si cela peut nuire aux gens ? Il est important que cette personne ne veuille pas être dans cette union, elle veut quitter cette union, elle veut partir, mais elle ne peut pas le faire ... »

    « Si les deux peuvent vivre ensemble comme frère et sœur, c'est génial. Mais s'ils ne le peuvent pas parce que cela détruirait l'union qui devrait être conservée pour le bien de ces personnes, alors ils se débrouilleront le mieux possible. Voyez-vous ? C'est cela…»

    « Je ne peux pas nuire à une personne pour qu’elle évite un péché dans une situation dans laquelle je ne me suis pas mis ; je me suis déjà trouvé dans cette situation, une situation dans laquelle, si je suis cette femme, je me suis mise sans mauvaise intention. Au contraire, j'essaie de faire le bien et, à ce moment-là, je me croyais en train de faire le bien, et certainement j'ai fait du bien. Mais peut-être que si, dès le début, j'avais su, si je savais avec une certitude morale que c'est un péché, peut-être que je ne me serais pas mise dans cette condition. Mais maintenant je me trouve déjà là : comment puis-je reculer ? C'est une chose de commencer, mais c’est une autre de l’interrompre. Ce sont aussi des choses différentes, non ? ... »

    « Voyez-vous qu'il y a une impossibilité dans ce cas ? On ne peut pas changer immédiatement ».

    « Est-ce qu'ils doivent changer leur style de vie avant de recevoir la Communion ? »

    « Non, ils doivent changer d'intention, pas leur style de vie ».

    C’est ce qui fait dire à Christopher Ferrara (centre de Fatima) :

    « Selon cette logique, aucun péché mortel habituel n'est un obstacle à la Sainte Cène tant que l'on peut construire un argument selon lequel il serait « impossible » de cesser de commettre le péché parce qu'un fardeau onéreux s'ensuivrait. Ainsi s'effondre tout l'édifice moral de l'Église en un tas de « bonnes excuses » pour un comportement immoral continu tout en professant que l'on aimerait changer. Et avec cet effondrement, si c'était possible, toute la Foi finit par s'effondrer. Car si même l'obéissance à la loi morale fondamentale est optionnelle dans des circonstances données, pourquoi pas obéir tout autre enseignement de l'Église ? »

    Y a-t-il une autre conclusion possible ? En ce qui me concerne je n’en vois aucune. C’est une étrange justification : une personne se met volontairement dans un état qu’il / elle sait contraire à la doctrine chrétienne, et l’Eglise en arriverait à faire un constat d’impossibilité de fait pour admettre ce qu’elle a refusé pendant deux millénaires ?

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