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Vous avez dit : "progrès"?

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De Jean-Pierre Snyers :

Vous avez dit "progrès"?

Né en 1956, j'ai vécu mon enfance dans un monde globalement stable, un monde dans lequel il existaiient des repères. Au temps de ma première communion, dans les églises, il y avait du monde, beaucoup de monde. Aujourd'hui, je constate que celles-ci ne sont plus qu'un désert (mises à part quelques têtes blanches ou dégarnies comme la mienne). Oui, à l'époque où j'ai grandi, personne n'aurait mis en doute la protection de la vie à partir de son début jusqu'à sa fin et personne non plus ne pensait que le mot "mariage" pouvait signifier autre chose que l'union entre un homme et une femme.

Mais aujourd'hui, tout est renversé. Les valeurs d'hier ont été balayées au profit d'une société qui, reniant ses racines, ne propose plus rien d'autre qu'un monde sans âme, sans identité, sans racines. Dieu étant devenu le premier des exclus, l'homme ne se retrouve plus qu'avec lui-même et la morale qui, jadis issue du christianisme, fait  de plus en plus la place à une conception de l'être humain inquiétante, à une société qui finit par s'octroyer le droit de vie ou de mort vis-à-vis de ceux qui sont les plus fragilisés.

On dit parfois que l'art est le reflet d'une société, mais quand je vois celui d'aujourd'hui, je ne peux que me dire que celle-ci est en phase terminale. Inquiet pour mes enfants et pour mes petits-enfants, je serai sans doute catalogué parmi ces "affreux conservateurs" qui ne comprennent rien à ce monde moderne mais qui, selon moi, est en train de devenir de plus en plus dangereux et de plus en plus inhumain et cela, dans le sens où il risque de nous réduire à des robots, et en des numéros au service d'un monde, qui n'a plus pour base que la rentabilité.

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