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Des masses et de leur manipulation

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De Catholica, n° 147 :

la manipulation des masses

19 Avr 2020

Le rejet moderne de l’ordre naturel au nom de l’autonomie humaine a théoriquement érigé l’individu en maître absolu de lui-même, ne fondant les relations avec ses semblables que sur le libre consentement d’un contrat social offrant plus d’avantages que de charges. En faisant voler en éclats les liens communautaires de type traditionnel, le contractualisme a […]

Le rejet moderne de l’ordre naturel au nom de l’autonomie humaine a théoriquement érigé l’individu en maître absolu de lui-même, ne fondant les relations avec ses semblables que sur le libre consentement d’un contrat social offrant plus d’avantages que de charges. En faisant voler en éclats les liens communautaires de type traditionnel, le contractualisme a peut-être ainsi donné aux individus l’impression d’une libération, mais en réalité il en a fait des isolats au sein d’une masse indistincte. Comme l’a souligné Hannah Arendt, « une société de masse n’est rien de plus que cette espèce de vie organisée qui s’établit automatiquement parmi les êtres humains quand ceux-ci conservent des rapports entre eux mais ont perdu le monde autrefois commun à tous[1] ». Même si le contrat social n’est qu’une fiction, même si les survivances de la communauté politique naturelle ont opposé une longue résistance, il a fallu toujours plus rechercher l’unité sociale par d’autres moyens que la direction proprement politique d’une autorité que légitime la poursuite de la justice et de la paix. D’autre part, les oligarchies détentrices du pouvoir à l’abri de l’hypothétique « démocratie » ont, depuis l’aube de ce régime, cherché des moyens d’orienter le peuple souverain dans leur sens.

Et désormais ce climat de mensonge et de pressions en tous sens est notre lot quotidien, qu’il s’agisse de justifier l’agression de l’Irak en raison de la détention d’armes de destruction massive supposées détenues par ce pays, du miraculeux détournement du nuage de Tchernobyl, et de tant d’autres campagnes d’opinion à base de faits inventés ou tronqués offerts aux masses comme autant d’évidences objectives. La manipulation des masses est aujourd’hui inhérente à l’État de droit, mais elle n’a de nouveauté que son ampleur.

Dans cette opération quasi-permanente, deux parties sont en jeu : l’action elle-même de manipulation, et les masses dont l’existence et les caractères propres constituent la condition sine qua non de succès.

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