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"Traditionis custodes" : la face cachée de l'histoire du Motu proprio

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Du blog de Jeanne Smits :

La face cachée de l'histoire de “Traditionis custodes”

Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale d’une conférence donnée la semaine dernière par ma consœur Diane Montagna, journaliste américaine à Rome très bien informée, sur la genèse de Traditionis custodes. Elle est d’une lecture passionnante, montrant quel a été le rôle de certains cardinaux (Parolin, Ouellet, Versaldi, Stella notamment…) pour orienter les décisions du pape François contre le maintien de Summorum pontificum et contre la messe traditionnelle elle-même.

Diane Montagna, dont j’apprécie particulièrement le professionnalisme et le sérieux, a présenté les résultats de ce qui ressemble à une sorte d’enquête policière qu’elle a menée, notamment sur la tenue d’une réunions cardinalice à la Congrégation pour la Doctrine de la foi en vue de mettre en place Traditionis custodes tel que nous le connaissons aujourd'hui dès janvier 2020.

La question est de savoir si tout était alors déjà bouclé, et à quoi a servi alors le questionnaire sur la messe traditionnelle envoyé à tous les évêques du monde. Diane Montagna donne plusieurs éléments passionnants à cet égard : d’une part, elle évoque les propos épiscopaux effectivement remontés à Rome à travers les réponses à cette enquête – point favorables à la modification de Summorum Pontificum –, et de l’autre, la connaissance qu’elle a pu avoir d’un second rapport, bâclé avant même l’arrivée à Rome de toutes les réponses à l’enquête, où l’hostilité à la messe traditionnelle est patente.

Beaucoup de détails rapportés par Diane Montagna sont ahurissants. On voit ainsi un cardinal expliquer à ses confrères à Rome en janvier 2020 de l’inquiétude qui le saisit en apprenant que 13 000 jeunes sont inscrits au pèlerinage de Chartres – des jeunes avec des « problèmes psychologiques et sociologiques », suggère-t-il.

Vous trouverez d’autres pépites de ce genre dans cette retranscription traduite de la conférence de Diane Montagna qui eut lieu lors de la Catholic Identity Conference organisée par Michael Matt le 3 octobre dernier, publiée le 7 octobre par The Remnant en anglais. – J.S.

A lire ici : La face cachée de l’histoire de Traditionis Custodes

Commentaires

  • S'en prendre avec véhémence à la Messe traditionnelle est une chose. Mais s'en prendre avec la même véhémence à de multiples évêques et ecclésiastiques schismatiques allemands qui ne souscrivent plus en rien à la morale de l'Eglise en est une autre. Dès lors, qu'est-ce que le Vatican estime le plus grave: de célébrer la Messe en latin ou de souscrire en tous points au lobby LGBT? Que les choses (pour une fois) soient claires: ou bien les évêques et les prêtres qui ne souscrivent plus du tout à la morale catholique ont l'honnêteté de fonder une Eglise parallèle (désunie à Rome), ou le Vatican intervient pour éjecter ces mêmes ecclésiastiques et épiscopes en rupture totale avec leur Eglise, tout en plongeant tout le peuple chrétien dans une confusion qui amène tout le peuple chrétien dans une situation qui ne lui permet plus de reconnaître la foi catholique.

  • Deux coups dans l’eau pour le pape François :

    Son motu proprio vindicatif visant, en fait, à asphyxier l’usage du missel ante-conciliaire tourne déjà à la confusion. Les évêques de Belgique eux-mêmes ont pris la peine faire savoir publiquement qu’ils ne voyaient pas en quoi être concernés par cette mercuriale maladroite.

    Quant à son inertie complaisante à l’égard du chemin synodal germanique, pas de souci : cette assemblée sombre actuellement dans ses propres excès libertaires. Reste à savoir si l’ouverture récente d’un synode romain sur la synodalité, dont le pape a pris l’initiative, sera plus convaincante ou s’évanouira à son tour dans les brumes de l’automne…

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