Une dépêche de l'Agence Fides :
EUROPE/RUSSIE - Don Canetta : un nouveau traité pour mettre fin à la guerre en Europe
Milan (Agence Fides) - "Pour essayer de débloquer une négociation très difficile, il est nécessaire de partir d'une proposition qui puisse représenter une plateforme de départ. La proposition pourrait être celle d'un nouveau traité, à l'instar de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective" (OTSC), stipulé entre la Russie et certains pays de l'ex-URSS" : c'est la proposition relancée par l'Agence Fides par le Père Edoardo Canetta, ancien Vicaire Apostolique d'Asie Centrale, et ancien professeur à l'Institut de Diplomatie de la République du Kazakhstan. Le père Canetta a été missionnaire au Kazakhstan pendant vingt ans (dont cinq en tant que vicaire général d'Asie centrale), où il a enseigné à l'université de Karaganda, puis à l'université nationale eurasienne Gumylyov d'Astana.
Don Canetta, actuellement curé à Milan et professeur à l'Académie Ambrosienne de Milan, est actif dans l'accueil des réfugiés ukrainiens et implique aujourd'hui sa communauté dans la prière du Rosaire pour la paix avec le Pape François.
Don Canetta note à Fides : "Un nouveau pacte pour mettre fin à la guerre en Europe devrait impliquer la Russie, l'Ukraine et certains pays garants (comme la Turquie, l'Inde, la France, Israël ou d'autres) ; il pourrait envisager la démilitarisation de la Crimée et du Donbass, avec la présence de forces militaires des pays garants mentionnés ci-dessus. Ces pays assureraient, pendant un certain nombre d'années, une sorte de "protectorat" qui serait dissous ultérieurement par un référendum populaire qui laisserait la population décider de son appartenance à l'Ukraine ou à la Fédération de Russie. Bien entendu, les fonctions administratives et de police locale resteraient entre les mains des autorités du territoire".
Cette solution, comme toute autre, note-t-il, aurait ses difficultés, mais peut-être est-il possible d'essayer au moins de la mettre sur la table et d'activer un processus de négociation, de chercher une issue qui abandonne la violence et la guerre, annonciatrices de destruction et de mort".
L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) a vu le jour en 2002 en tant que développement institutionnel du traité de sécurité collective, une alliance militaire défensive conclue en 1992 entre la Russie et un certain nombre de pays de l'ancienne Union soviétique (Arménie, Belarus, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan). Le traité affirme l'engagement de ses membres à renoncer à la menace ou à l'usage de la force pour régler les différends qui les opposent et introduit une clause de solidarité pour d'éventuels actes d'agression extérieure. (PA) (Agence Fides 31/5/2022)
Commentaires
Je proposerais plutôt une démilitarisation unilatérale de l'OTAN. Ce serait encore plus simple. Le genre de négociation dont parle le père Canetta n'a jamais fonctionné car cela à terme n'évite pas les frustrations mais au contraire les renforce. C'est du chipotage.
Incroyable!
La Russie envahit un pays voisin et c'est à l"OTAN de démilitariser? On se croirait en plein dans les années 30...
@CAP Zwinkels: le ton ironique employé n'est apparement pas passé, mais c'était pourtant bien de l'ironie. Je partage bien évidemment votre constat. En effet, c'est Poutine l'agresseur mais lui dit qu'il n'avait pas le choix: c'est à cause de l'OTAN et des nazis qui officient dans le gouvernement de l'Ukraine, pays lui-même infesté de nazis.
J’apprécie énormément l’engagement du Saint-Siege pour la pacification de ce conflit.
Deux données fondamentales.
La Crimée était avant 2014 un territoire autonome avec son gouvernement et son parlement. Lors du coup d’état de 2014, ce gouvernement a organisé sur son territoire un référendum qui a abouti à l’autonomie de ce territoire. Ce gouvernement a par la suite demandé d’entrer dans la Fédération de Russie, ce qui fut fait.
Les deux territoires du Donbass se sont constitué en territoire autonomes un peu plus tard suite à la volonté du gouvernement de proscrire le russe dans tout son territoire et de s’en prendre aux russophones qui se sont vu traités comme des parias.
Nous avons déjà affaire à des territoires autonomes. Les ukrainiens refusent cet état de fait et les occidentaux avec eux. Et on voudrait créer une autonomie qui existe déjà et que personne dans le camp ukrainien ne reconnaît ni ne voudrait reconnaître? Il y a sept ans des accords avaient déjà été trouvés mais n’ont jamais été respectés.
Et on voudrait leur proposer la même chose? Je crois que personne ne prendra ça au sérieux au point où on en est. Là meilleure façon d’apaiser cette guerre est d’arrêter de soutenir ces ukrainiens arrogants mais on en est loin. Entre-temps les prix augmentent, l’argent perd de sa valeur et la tension monte tandis que nos représentants votent dés embargos et des sanctions à tour de bras. Franchement nous ne sommes pas sortis de l’auberge.