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"Reste un peu" : et si Gad Elmaleh finissait par rencontrer le Christ après avoir rencontré la Vierge Marie...

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De Bruno de Seguins Pazzis à propos du film de Gad Elmaleh sur le Salon Beige :

Et si on restait un peu sur Reste un peu

S’agissant d’un chemin de conversion d’un juif au catholicisme, l’humoriste Gad Elmaleh aborde un sujet grave d’une façon générale, grave également sur le plan personnel puisqu’il s’agit d’un film qui se veut largement autobiographique. Pour autant, et on ne peut vraiment s’étonner, Gad Elmaleh traite ce sujet très souvent sur un ton humoristique, sinon sur un ton très sentimental, et jamais sur le plan de la raison. De sorte que, si on peut rapidement passer sur l’écriture cinématographique qui n’ambitionne pas de révolutionner le septième art, le spectateur se trouve assez rapidement devant un numéro plutôt impudique et aux forts accents nombrilistes d’un homme de spectacle, accents amplifiés par le caractère démonstratif, volubile, disons-le même extraverti, lié aux origines nord-africaine et moyen-oriental de la plupart des protagonistes. Tout cela est vite sympathique, parce que parsemé de bons sentiments, mots pas toujours de bon goût et quelquefois bien conformes au politiquement correct (le choix possible du prénom chrétien Jean-Marie inspiré par celui de Monseigneur Lustiger mais qui pourrait être rapproché à celui du patronyme Le Pen…), de certaines vérités même (la « discrétion » des catholiques dans l’affirmation de leur foi), et soutenu par une bande originale chaleureuse d’Ibrahim Maalouf qui permet d’emballer le tout. Mais que reste-t-il au bout du compte ? Un homme qui reste juif avant tout, qui ne parvient pas au bout du chemin de conversion (tiraillé entre la foi juive de son héritage familial et son attirance pour la religion catholique), ici et là des plaisanteries et des pointes sur les catholiques et le catholicisme dont on se demande ce que provoqueraient des propos du même type  proférés par des catholiques sur le Judaïsme ou l’Islam, une relation avec la Vierge Marie qui ne débouche sur pas grand-chose, bref une réelle ambiguïté. Il n’est pas question de porter un jugement sur la sincérité du propos mais il est permis de s’interroger. D’ailleurs l’humoriste nous y invite lui-même en déclarant à la chaine de télévision BFM sur son film qui est un mélange de fiction et de réalité « Ça m’amuse beaucoup de ne pas vous dire ce qui est vrai et ce qui n’est pas vrai. Parce que je mens un peu. C’est ce qui s’appelle l’ambiguïté volontaire ! ». Si bien qu’au bout du compte, en bon chrétien, on ne peut souhaiter qu’une chose à Gad Elmaleh, qu’il finisse par rencontrer le Christ après avoir rencontré la Vierge Marie.

Commentaires

  • On demandait au Pape Benoit 16 combien il y avait de chemins vers Dieu. " Sept milliards " a t-il répondu.

  • Sept milliards alors que pour le Christ Lui seul mène au Père? J'ai du mal à penser que Benoiît XVI aie pu aller jusqu'à contredire notre Rédempteur.

  • Les chemins sont différents parce que le point de départ est différent : nous sommes uniques , dès notre conception. Chez les protestants la Vierge Marie est un détour pour alles vers Jésus. Chez les catholiques, elle est un raccourci.

  • Il faudrait que nous cessions, envers les convertis à l ' âge adulte, de nous comporter comme le fils aîné de la Parabole ou les ouvriers de la première heure . Comment pouvons nous juger du chemin de conversion de quelqu'un dont nous ne savons " sonder ni le coeur, ni les reins " . Dont nous savons finalement très peu de choses....... nous ne sommes pas non plus le prêtre qui gui quide spirituellement Gad Elmaleh.

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