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Comment fonctionne le synode ?

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De Loup Besmond de Senneville (à Rome) et Malo Tresca sur le site du journal La Croix :

Le fonctionnement du Synode

L’Assemblée plénière du Synode sur la synodalité doit se réunir à Rome, du mercredi 4 au dimanche 29 octobre, pour réfléchir à l’avenir de l’Église.

Comment va se dérouler cette nouvelle assemblée ?

Alors que l’Assemblée plénière du Synode des évêques doit débuter mercredi 4 octobre, et que cette réunion s’annonce déterminante pour l’avenir de l’Église catholique, le règlement intérieur n’a toujours pas été publié par le Secrétariat général. Et il n’est pas sûr qu’il le sera avant le début des travaux. Néanmoins, le Vatican a publié le 21 septembre des précisions quant à l’emploi du temps des 365 pères et mères synodaux qui se réuniront, dans la salle Paul-VI, pour une première session plénière d’un peu moins de quatre semaines. La seconde aura lieu un an plus tard, en octobre 2024.

Les travaux de cette première réunion plénière seront divisés en quatre parties. La première aura pour thème la synodalité, au centre de ce synode, puis la deuxième semaine de travaux sera consacrée au thème de la communion, avant que les membres du Synode ne travaillent sur la notion de coresponsabilité de la mission, puis sur celle de gouvernance. Ces quatre cycles, organisés sur des durées de trois à quatre jours, comprendront une introduction du rapporteur général du Synode, le cardinal luxembourgeois ­Jean-Claude ­Hollerich, avant que les participants ne se répartissent en petits groupes, en fonction de leur langue. Dans ces groupes, pendant deux demi-journées, et aidés par des « facilitateurs », souvent théologiens, les participants suivront la méthode de la « conversation dans l’Esprit ».

Après un premier tour, au cours duquel ils pourront faire part de leur réflexion sur le thème, les onze membres de chaque groupe devront réagir individuellement aux propos entendus, puis reprendront la parole une troisième fois pour savoir quoi retenir de ces échanges. Ces discussions seront régulièrement entrecoupées de temps de prière. Puis cet échange en groupe sera suivi, à quatre reprises, des travaux en Assemblée plénière, auquel le pape François devrait assister, mêlant compte rendu des discussions menées en groupe et interventions libres. Toutes ces discussions devraient être couvertes par le secret pontifical. Parmi les nouveautés : les membres du Synode participeront à une retraite de trois jours avant le début des travaux, et à un pèlerinage, prévu le jeudi 12 octobre. Le 19, ils se joindront aussi à une prière pour les migrants et les réfugiés, place Saint-Pierre.

Qui va y participer ?

C’est une première qui résonne comme une petite révolution dans l’histoire de l’Église : 54 femmes, dotées d’un droit de vote, doivent prendre part à cette Assemblée plénière. Le symbole est fort, au regard notamment des 62 cardinaux par ailleurs présents. Que révèle encore la liste des 364 participants – auxquels s’ajoute le pape François –, qui avait été officialisée fin juillet par le Vatican ? Sans surprise, plusieurs figures emblématiques émergent – à l’instar du président de l’épiscopat allemand, Mgr Georg Bätzing, des cardinaux américain ­Timothy ­Dolan ou luxembourgeois ­Jean-Claude ­Hollerich, le secrétaire général du Synode. Ce sont les mêmes participants qui prendront part à la session d’octobre 2024.

Au-delà des évêques élus, de l’intégralité des chefs de la Curie romaine et des représentants des Assemblées catholiques continentales, François a nommé 50 membres à titre personnel, pour certains proches de ses vues – comme le jésuite italien Antonio ­Spadaro, qui vient d’être nommé sous-secrétaire du dicastère pour la culture et l’éducation, ou l’Américain James Martin, ardent défenseur des droits des personnes homosexuelles. « La présence de laïcs, anciens membres des commissions nationales ou continentales, montre que Rome a bien cherché à honorer le discernement de la base”. Cela témoigne d’une reconnaissance de l’autonomie des Églises locales », analyse le théologien ­Arnaud ­Join-Lambert. Un souci de diversité qu’a également cherché à honorer François en faisant appel à des personnalités très éloignées de sa ligne.

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