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Quelle est la réalité de la pratique des funérailles en Belgique francophone ?

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D'EgliseInfo.be :

Enquête 2023 sur la réalité des funérailles

La seconde grande enquête d’Egliseinfo.be sur la réalité de la pratique des funérailles en Belgique francophone révèle que 64% des funérailles en Belgique francophone ont un caractère religieux dont 57% ont lieu dans une église. La majorité des funérailles (53%) sont des inhumations même si le taux de crémation est en croissance.

3 novembre 2023

Egliseinfo.be, le GPS de plus de 2.500 clochers en Belgique francophone, dévoile les résultats de sa deuxième enquête sur la réalité de la pratique des funérailles en Belgique francophone. Combien choisissent une cérémonie religieuse ? Y a-t-il plus d’inhumations que d’incinérations ? Quelle est la tendance ? Cela varie-t-il d’une province à l’autre ?

Début novembre, les cimetières fleurissent et s’illuminent. Des millions de belges visitent les tombes de leurs proches. Selon Statbel, l’office belge de statistiques, en 2022, 116.380 habitants sont décédés en Belgique (toutes causes de décès confondues) dont 48.852 décès en Belgique francophone, c’est-a-dire en région Wallonne et en Bruxelles-Capitale. Par rapport à 2021, Statbel indique que le nombre de décès a augmenté de 1,0% à Bruxelles, de 2,6% en Wallonie et de 4,7% en Flandre en 2022.

Un échantillon représentatif de Belgique francophone

La moyenne d’âge de notre échantillon est de 79 ans, en ligne avec Statbel. Pour cette seconde étude, nous avons élargi notre échantillon à 836 avis de décès couvrant la période du 1 juillet au 31 octobre 2023. A titre de comparaison, notre première étude réalisée en octobre 2022 portait sur un échantillon de 540 avis de décès relevés sur le mois d’octobre 2022 en Wallonie et Bruxelles-Capitale. Nous avons à nouveau récolté nos données sur les sites enaos.be, inmemoriam.be, defunt.be, lesfunerailles.be et infos-cfb.be. L’échantillon a fait l’objet d’une correction statistique pour représenter proportionnellement les provinces du Brabant Wallon, Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur et la région de Bruxelles-Capitale.

57% de funérailles à l’église de culte catholique et 64% des funérailles en Belgique francophone ont un caractère religieux

Parmi les avis de décès analysés pour cette seconde étude de 2023, 57% d’entre eux ont mentionné une cérémonie religieuse organisée à l’église en l’honneur du défunt. Cela représente une légère augmentation de 4% par rapport à notre première étude. Cette hausse est principalement due aux provinces de Liège et de Luxembourg où le taux de funérailles à l’église s’élèvent à respectivement 60% et 80%. A part à Namur (67%) où le taux de funérailles religieuses à l’église a diminué, les autres provinces restent stables :  Hainaut (61%), Bruxelles Capital (46%) et le Brabant -Wallon (45%).

Parmi les 350 avis de décès ne faisant pas mention d’une cérémonie religieuse à l’église, il est intéressant de remarquer que 60 d’entre elles, soit 17%, font mention d’une «absoute», d’une «cérémonie religieuse» ou d’une «bénédiction» organisée au funérarium ou au crématorium. Cela signifie donc qu’un total de 64% des funérailles en Belgique francophone ont un caractère religieux, principalement catholique.

Dans le cas des 350 avis susmentionnés, les alternatives les plus fréquentes aux cérémonies religieuses sont les « funérailles civiles » (19% des 350) et les « cérémonies de l’au revoir/de l’adieu » (11%). Nous avons identifié un ensemble de cérémonies que nous avons nommé « sans spécificité » regroupant des « réunions », « cérémonies d’hommage » ou encore « moment de recueillement » (47%). Les 6% restant n’ont pas fait mention d’une cérémonie.

53% d’inhumations et 47% de crémations

En moyenne, sur l’ensemble des obsèques de l’échantillon, 53% (-3% comparé à 2021) sont des inhumations, c’est-à-dire des cercueils placés dans une tombe) contre 47% (+3%) d’incinérations (ou crémation du cercueil). C’est dans la province du Brabant-Wallon que le taux d’incinération est le plus élevé : 54%, et dans la province du Luxembourg qu’il est le plus faible : 29%. Souvenons-nous, il y a à peine 11 ans, en 2012 le taux de crémation était de 36% en Wallonie où il est passé à 47% en 2023.

Le prix moyen des funérailles à Bruxelles s’élève à environ 3.000€ pour une crémation et 2.400€ pour une inhumation. La différence provient principalement du tarif du crématorium, d’environ 600€. La concession d’une tombe ne coûte pourtant qu’entre 100 et 750 euros pour une durée de 30 années en Wallonie. En région bruxelloise, les 19 communes pratiquent plus ou moins les mêmes prix, entre 750 et 1.500 euros mais pour une durée de 15 années. La concession pour les urnes funéraires conservées en colombarium est plus ou moins identique.

La proportion d’inhumation et de crémation parmi les défunts honorés dans une église est identique à notre première étude, soit 72% pour une inhumation contre 28% pour une incinération. Au contraire, dans le cas des funérailles organisées en crématorium ou en dehors d’une église, 73% (comparés à 69% en 2022) préfèrent une incinération tandis que 27% (comparés à 31%) choisissent un enterrement dans un cercueil.

Ne pas confondre Toussaint et jour des défunts

Pendant la Toussaint, beaucoup vont en profiter pour aller se recueillir auprès de leurs défunts proches. Pourtant, le jour des morts est en réalité officiellement célébré le 2 novembre. Ce jour de deuil et la Toussaint sont deux commémorations différentes, que l’on a souvent tendance à confondre.

La Toussaint est une fête catholique, célébrée le 1er novembre. Contrairement à d’autres grandes fêtes chrétiennes, elle ne trouve pas son origine dans les textes bibliques. Cette fête a été créée en 610 à Rome par le pape Boniface IV pour commémorer tous les saints, connus comme inconnus. 

Célébré le 2 novembre, le jour des morts suit directement la Toussaint, mais a été créé plus tard, en 998. Le monastère bénédictin de Cluny avait alors instauré la commémoration de tous les défunts, et non pas seulement des martyrs. C’est au XIIIe siècle que l’Eglise a inscrit ce jour dans son calendrier universel, repris dans les calendriers publics. C’est l’occasion d’aller fleurir les tombes de leurs proches. Contrairement à la Toussaint, le jour des morts n’est pas un jour férié.

Notice technique

Seconde enquête sur les funérailles en Belgique francophone par egliseinfo.be, le GPS des clochers. Echantillon de 836 avis de décès du 1 juillet 2023 au 31 octobre 2023, sur les sites enaos.be, inmemoriam.be, defunt.be, lesfunerailles.be et infos-cfb.be. Marge d’erreur 4%. Statbel : https://statbel.fgov.be/fr/nouvelles/hausse-de-55-des-deces-en-2022-0

A propos d’Egliseinfo.be

Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations. Lancée à Pâques 2014, elle regroupe 2.500, soit 95%, des clochers et paroisses de Belgique francophone. Ce projet collaboratif est porté par des chrétiens laïcs en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel. www.egliseinfo.be – https://www.facebook.com/egliseinfo.be – https://www.instagram.com/egliseinfo.be

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