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Dieu existe-t-il ? Quand le cardinal Sarah répond à nos sociétés déchristianisées

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D' sur Boulevard Voltaire :

[LIVRE] Dieu existe-t-il ? Le cardinal Sarah répond à nos sociétés déchristianisées

Une réflexion pour tout lecteur à la recherche de sens dans un monde qui semble avoir perdu sa boussole.

Le cardinal Sarah ne sera pas sorti pape du dernier conclave, mais il y a fort à parier que ses pensées et ses paroles toujours fortes y auront marqué les esprits. Avant la fumée blanche, les bookmakers vaticanistes avaient commencé à scruter les signes du Ciel : à la recherche de synthèse et d’apaisement, les cardinaux n’allaient-ils pas élire le premier pape noir en portant leurs suffrages sur ce cardinal guinéen incarnant à la fois la Tradition et le vent catholique nouveau venu du Sud ? Un cardinal qui, miraculeusement, était encore éligible et ne le serait plus quelques jours après, lorsqu'il aurait atteint ses 75 ans ? Llorsqu’après le célèbre « Habemus Papam », le prénom de Robert fut prononcé, on retint son souffle un instant… avant de découvrir que c’est un autre Robert qui venait d’être élu pape !

La vocation du cardinal Sarah n’est donc pas de porter la soutane blanche, mais il n’en est pas moins l’une des voix qui compte, urbi et orbi, au conclave comme dans nos sociétés déchristianisées. A l'instar de saint Thomas d’Aquin, il pourrait faire de cette vérité sa devise : « Il est plus beau d'éclairer que de briller seulement ». Après les bestsellers Dieu ou Rien (Fayard/Pluriel), La Force du silence (Fayard/Pluriel) ou Des profondeurs de nos cœurs (Fayard), livre coécrit avec le pape Benoît XVI, c’est toujours à cette défense de la vérité qui rend libre, que s’attèle le cardinal dans son dernier ouvrage paru à nouveau chez Fayard, Dieu existe-t il ?

Plus qu’un catéchisme, mieux qu’un voyage dans la pensée chrétienne des apôtres jusqu’aux papes, ce livre d’entretiens propose un témoignage personnel de foi, enrichi d’une vie intérieure et d’une réflexion intellectuelle profondes, tout en restant accessible et attractif pour tout lecteur à la recherche de sens dans un monde qui semble avoir perdu sa boussole.

À ce sujet — Cardinal Sarah : « L’Occident est en grand péril »

De l'absence de Dieu à notre absence à Dieu

Une lecture stimulante au moins à double titre : de manière personnelle, pour ne pas rester au seuil des habituelles accusations faites à Dieu ou à l’Église : si Dieu existe, pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance ? Pourquoi la pédophilie de la part de prêtres ? Pourquoi ne pas chercher sans entrave le bonheur que nous ne trouvons pas sur terre ?... A ces questionnements, le cardinal propose une réponse apparemment paradoxale : et si, justement, c’est d’avoir chassé Dieu de nos vies qui était à l’origine du mal ? Et si la question n’était pas l’absence de Dieu, mais notre absence à Dieu ?

D’où découle un second niveau de lecture, de méditation et d’action, sur le terrain civique, social, sociétal et politique cette fois. Nos sociétés occidentales fatiguées de Dieu et d’elles-mêmes, et érigeant le bonheur individuel en nouveau dieu, n’ont-elles pas abouti à l’inverse de ce qu’elles recherchent ? Une société contre ou sans Dieu devenant avant tout, une société contre ou sans l’Homme. Avec son lot de faux progrès qui nous détruisent, de fausses conquêtes qui nous font reculer, de fausses fraternités qui nous éloignent ? Des pages sur le pronostic vital engagé d’une société qui promeut le suicide assisté, le consumérisme étouffant, l’hédonisme forcené, le relativisme indifférent, prennent une actualité particulière dans notre France manifestement tournée vers sa fin de vie…

Le livre a été écrit avant le conclave. Avant l’élection du nouveau pape. Avant que ce dernier ne prenne le nom de Léon XIV en référence à ses prédécesseurs, promoteurs de l’enseignement social de l’Église, feuille de route des catholiques qui s’engagent dans la vie publique. En nous exhortant à nous engager « pour le bien commun, non comme une valeur d’avant-garde, mais comme (...) la suprématie du Christ sur le monde », le cardinal nous invite à sauver notre Humanité en perte totale de repères.

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