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  • Les évêques catholiques de l'Union Européenne expriment leur inquiétude concernant les votes du Parlement européen sur l'avortement

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    De kath.net/news :

    Des évêques catholiques expriment leur inquiétude concernant les votes du Parlement européen sur l'avortement.

    17 décembre 2025

    COMECE : « Le débat sur l’avortement n’a pas besoin de nouvelles divisions idéologiques, mais plutôt de mesures politiques prudentes qui protègent et soutiennent véritablement les femmes tout en préservant la vie humaine à naître. »

    Bruxelles/Strasbourg (kath.net/KAP/red) Le Parlement européen abordera la question de l'avortement à deux reprises cette semaine : mercredi, il votera sur une résolution visant à faciliter et à sécuriser l'accès à l'avortement en Europe, à l'initiative d'un groupe de citoyens pro-avortement. Parallèlement, l'avortement sera mentionné pour la première fois dans le cadre de la révision de la directive européenne relative aux droits des victimes. En amont du vote, les évêques catholiques de l'Union européenne ont exprimé de sérieuses réserves. La Commission épiscopale de l'UE (COMECE) a mis en garde contre la normalisation politique de l'avortement et a insisté sur le respect des limites éthiques et juridiques de la législation européenne.

    Dans sa déclaration, la COMECE se réfère à l'enseignement de l'Église catholique, selon lequel la vie humaine est digne d'être protégée dès sa conception. L'avortement ne saurait donc être considéré comme un acte médical ordinaire. Une intervention médicale d'une telle ampleur et aux conséquences éthiques si profondes ne devrait pas être intégrée aux soins de santé courants. Les évêques de la COMECE affirment : « Le débat sur l'avortement ne nécessite pas de nouvelles divisions idéologiques, mais plutôt des mesures politiques prudentes qui protègent et soutiennent véritablement les femmes tout en préservant la vie humaine à naître. »

    Par ailleurs, la COMECE appelle à la retenue institutionnelle. Conformément aux traités européens en vigueur, la réglementation juridique de l'avortement relève de la compétence des États membres. Une initiative européenne dans ce domaine sensible risque de créer de nouvelles tensions au sein de l'Union. Les décisions d'une importance éthique fondamentale ne devraient donc pas être prises de force au niveau supranational.

    Demande de financement pour l'avortement

    Le point de départ du débat actuel est l'initiative citoyenne européenne « Mon corps, mon choix », qui affirme avoir recueilli plus d'un million de signatures. Ce succès oblige le Parlement européen à se saisir de la question. L'initiative plaide pour un accès sûr et légal à l'avortement pour tous les citoyens de l'UE. Compte tenu des disparités importantes entre les réglementations nationales au sein de l'UE, la Commission européenne est invitée à mettre en place un mécanisme de financement volontaire. Ce mécanisme permettrait aux États membres participants de financer les avortements pour les femmes dans le cadre de leur législation nationale respective. Le droit à la vie de l'enfant est relégué au second plan, de même que le fait qu'un avortement ne peut être « sûr » que pour la mère, alors qu'il est destiné à être fatal pour l'enfant.

    Actuellement, 25 des 27 États membres de l'UE autorisent l'avortement sous certaines conditions, comme un accompagnement obligatoire ou le respect de délais précis. Ces délais varient considérablement. À Malte et en Pologne, en revanche, l'avortement n'est autorisé que dans des cas exceptionnels très limités, par exemple lorsque la vie de la mère est en danger. Ces différences illustrent la diversité des perceptions juridiques et sociétales de cette question en Europe.

    L'avortement est inclus pour la première fois dans la législation de l'UE.

    Parallèlement à cette résolution, une révision de la directive européenne 2012/29/UE relative aux droits des victimes fait également l'objet de critiques. Initialement destinée à soutenir les victimes de violences domestiques et sexuelles, cette directive mentionne explicitement l'avortement dans sa nouvelle version, parmi les services de soutien institutionnels. Plusieurs organisations, dont la Fondation NEOS, l'Assemblée pour la Vie et la Fédération européenne One of Us, y voient un précédent problématique.

    Les critiques soulignent qu'il s'agit de la première fois que le terme « avortement » est explicitement inscrit dans le droit de l'UE. Cette inscription revêt une importance non seulement juridique, mais aussi symbolique, car elle donne l'impression que l'avortement fait partie intégrante des soins de santé de base au sein de l'Union européenne. Parallèlement, certains craignent que cela n'accentue à long terme le flou des responsabilités entre l'UE et ses États membres.

    De plus, certains estiment qu'inclure la question de l'avortement dans une directive de lutte contre les violences faites aux femmes n'est pas indispensable. Si la nécessité d'une protection efficace des victimes de violence fait l'objet d'un large consensus, étendre le champ d'application à la politique de reproduction dépasse l'objectif initial. Les observateurs y voient une tentative d'introduire des éléments politiquement controversés dans le droit européen par le biais des instruments de protection existants.

    La prochaine étape du processus législatif est un vote en séance plénière du Parlement européen. Cependant, modifier des passages spécifiques s'avère complexe, car cela affecterait l'ensemble de la directive. Les critiques y voient un dilemme entre la préservation de garanties éprouvées et le rejet d'extensions de fond controversées.

    Un appel à l'objectivité

    Dans ce contexte, la COMECE appelle à un débat objectif et responsable. L’objectif doit être de soutenir les femmes confrontées à des situations de vie difficiles sans pour autant simplifier à l’excès les questions éthiques fondamentales ni minimiser les responsabilités nationales. Le débat autour de l’avortement demeure ainsi un enjeu sociétal et éthique majeur pour l’Union européenne.

  • Ce 17 décembre, première grande antienne « Ô » de l’Avent : O Sapientia

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    «  Du 17 au 24 décembre, ce sont les grandes antiennes « O » du Magnificat : O Sagesse, O Adonaï, O Fils de la race de Jessé, O Clé de la Cité de David, O Orient, O Roi des Nations qui, avec une ardeur et une ferveur grandissantes, lancent leur appel : « Viens pour nous sauver ». Et toujours plus pressante, retentit la promesse : « Voyez, tout est accompli », et finalement : « Sachez aujourd'hui que le Seigneur vient, et demain vous le verrez dans sa gloire ». Lors de la veillée, quand scintille l'arbre de lumière et que s'échangent les cadeaux, le désir inassouvi d'une autre lumière monte en nous, jusqu'à ce que sonnent les cloches de la messe de minuit et que se renouvelle, sur des autels parés de cierges et de fleurs, le miracle de Noël. Et le Verbe s'est chair. Nous voilà parvenus à l'instant bienheureux où notre attente est comblée.  » ( Le mystère de Noël , conférence de sainte Edith Stein, Janvier 1931)

    JPSC

  • Les sept grandes antiennes préparatoires à Noël

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Avent en musique. Sept antiennes à redécouvrir

    À partir d’aujourd’hui, le 17 décembre, et jusqu’à l’avant-veille de Noël, on chante au Magnificat des vêpres de rite romain sept antiennes, une par jour, qui commencent toutes par une invocation à Jésus, celui-ci n’étant jamais nommé.

    Ce temps de sept jours est très ancien: il remonte au pape Grégoire le Grand, vers l’an 600.

    Au début de chaque antienne, Jésus est successivement invoqué comme Sagesse, Seigneur, Rejeton, Clé, Astre, Roi, Emmanuel. En latin: Sapientia, Adonai, Radix, Clavis, Oriens, Rex, Emmanuel.

    Si on les lit en partant de la dernière, les initiales de ces mots latins forment un acrostiche: « ERO CRAS”, c’est-à-dire: « Je serai [là] demain », annonçant la venue du Seigneur. La dernière antienne, qui termine l’acrostiche, est chantée le 23 décembre. Le lendemain, aux premières vêpres, la fête de Noël commence.

    Les antiennes sont inspirées de textes de l’Ancien Testament qui annoncent le Messie. Mais avec une particularité: les trois dernières antiennes comportent des expressions qui ne s’expliquent qu’à la lumière du Nouveau Testament.

    L’antienne « O Oriens » du 21 décembre comporte une référence claire au cantique de Zacharie, le « Benedictus », qu’on lit au chapitre 1 de l’Evangile de Luc: « Nous aurons la visite d’un soleil venu d’en haut afin d’illuminer ceux qui se trouvent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ».

    L’antienne « O Rex » du 22 décembre inclut un passage de l’hymne à Jésus du chapitre 2 de la lettre de Paul aux Ephésiens: « Celui qui des deux [c’est-à-dire les juifs et les païens] n’a fait qu’un peuple ».

    Enfin l’antienne « O Emmanuel » du 23 décembre s’achève par l’invocation « Dominus Deus noster », une invocation exclusivement chrétienne puisque seuls les disciples de Jésus reconnaissent le Seigneur leur Dieu dans l’Emmanuel.

    Voici donc le texte intégral des sept antiennes, en latin et en français. Avec entre parenthèses les principales références à l’Ancien et au Nouveau Testament:

    *

    I – 17 décembre

    O SAPIENTIA, quae ex ore Altissimi prodiisti,
    attingens a fine usque ad finem fortiter suaviterque disponens omnia:
    veni ad docendum nos viam prudentiae.

    Ô Sagesse, qui es issue de la bouche du Très-Haut (Ecclésiastique 24, 3), tu déploies ta force d’un bout du monde à l’autre et tu régis l’univers avec force et douceur (Sagesse 8, 1): viens nous enseigner la voie de la prudence (Proverbes 9, 6).

    II – 18 décembre

    O ADONAI, dux domus Israel,
    qui Moysi in igne flammae rubi apparuisti, et in Sina legem dedisti:
    veni ad redimendum nos in brachio extenso.

    Ô Seigneur (Exode 6, 2 Vulgate), guide de la maison d’Israël, qui es apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent (Exode 3, 2) et lui as donné tes commandements sur le mont Sinaï (Exode 20): viens nous sauver avec ton bras puissant (Exode 15, 12-13).

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  • Saint Jean de Matha, pour la libération des captifs (17 décembre)

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    Du site des Trinitaires de France :

    Saint Jean de Matha – Trinitaires

    La vie et l'oeuvre de Saint Jean de Matha

    Le 24 juin 1160 naissait à Faucon, Jean de Matha.

    Son père Euphème de Matha était un seigneur espagnol qui avait reçu de Raymond Bérenger le jeune, comte de Barcelone et de Provence, la terre de Faucon.Pour lui donner une instruction et une éducation digne de son rang, la famille se fixe à Marseille où Jean commence ses études. Sa mère, Marthe, lui apprend à connaitre les pauvres, les malheureux et à les aimer. Elle le conduit aussi dans les hopitaux et les prisons. Il poursuivra ses études à Aix en Provence, puis à l'université à Paris où il prend ses grades de docteur en théologie. Il est encouragé à devenir prêtre par Maurice de Sully, évêque de Paris, qui avait remarqué sa valeur et sa piété.

    Le 28 janvier 1193, fête de Ste Agnès, lors de sa première messe, Jean de Matha voit le Christ, dans une apparition, libérant 2 captifs un noir et un blanc et décide de se consacrer à la libération des prisonniers. Un tableau représentant cette vision se trouve dans l'église de Faucon, au dessus de l'autel qui lui est dédié. Il se retire dans la forêt de Cerfroid (dans le département de l'Aisne) auprès de Félix de Valois et avec quelques ermites et universitaires il constitue la première Fraternité Trinitaire.

    Se rendant à Rome avec Félix de Valois, ils exposent au Pape Innocent III, leur projet. Jean connaissait le pape pour avoir étudié avec lui à l'université de Paris.

    Le 17 décembre 1198 : le pape approuve la règle de l'ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs. Jean de Matha parcourt l'Europe pour récolter de grandes sommes d'argent afin de racheter les prisonniers esclaves des musulmans.

    Le mouvement connait un développement fulgurant.(en 1789 on comptera plus de 600000 libérations par les Trinitaires)Epuisé par la fatigue et les privations il meurt à Rome à l'age de 53 ans le 17 décembre 1213. Sa fête est célébrée le 17 décembre.

    Canonisation de Jean de Matha: si durant les premiers siècles de son existence l'ordre Trinitaire n'a développé aucun culte particulier envers Jean de Matha, il faudra attendre le XVIIe siècle pour que les Trinitaires tentent une canonisation. En 1665 le père Jean de la Conception présenta une requête au vicariat de Rome avec des arguments prouvant que Jean de Matha (ainsi que Félix de Valois) avait été qualifié de saint par plusieurs papes. Le 31 juillet 1665, le cardinal vicaire de Rome rend un décret constatant le culte accordé de temps immémorial à Jean de Matha et à Félix de Valois sentence confirmée par la Sacrée Congrégation des rites le 14 août 1666 et par le pape Alexandre VII le 21 octobre.

    Les noms de Jean et de Félix seront insérés dans le martyrologue romain le 27 janvier 1671 par un décret d'Innocent XI

    Le 14 mars 1694 les fêtes des 2 saints seront étendus à l'église universelle.

    Lire aussi : Jean de Matha, signe de la charité divine