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Structures ecclésiastiques

  • Que pouvons-nous déduire des premiers pas du pontificat de Léon XIV ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Léon XIV : les premiers pas

    30 juin 2025

    Les premiers pas d'un pontificat sont toujours un exercice de communication : le nouveau pape - quel qu'il soit - fera de petites choses qui en diront long sur ses intentions, et c'est pourquoi il est important d'observer attentivement les nouveaux pontificats et de les analyser avec soin. Le pontificat de Léon XIV n'échappe pas à cette règle, et il sera donc important de décortiquer les indications subtiles mais indubitables qu'il a données, ou que les faits sur le terrain dictent ou laissent supposer aux observateurs

    De même, le pape Léon n'a pas encore commencé à prendre de véritables décisions en matière de gouvernance. Il ne le fera probablement qu'en septembre, après avoir soigneusement examiné toutes les possibilités. Les nominations épiscopales publiées jusqu'à présent ont généralement été décidées à l'avance, dans le cadre d'un processus plus long auquel Léon XIV n'a pas touché. À la Curie, il n'y a pas encore eu ce que l'on appelle communément le « spoils system » (la substitution de fidèles à ceux qui sont en place). Il est donc également important pour les observateurs du nouveau pontificat de ne pas trop chercher à lire dans le marc de café.

    Que pouvons-nous donc comprendre de ces premiers pas du pontificat de Léon XIV ? Quelle sera la direction prise par le Pape ?

    Premier point : Léon XIV donnera du poids et de l'importance aux Églises orientales. Déjà, le 14 mai, peu après son élection, rencontrant les pèlerins des Églises orientales pour leur Jubilé, il dit que « leur témoignage est précieux ». Le 26 juin, rencontrant les membres de la Réunion des œuvres d'entraide pour les Églises orientales, il va même jusqu'à pointer du doigt « les incompréhensions de la communauté catholique elle-même », s'inscrivant ainsi dans la lignée de son prédécesseur Léon XIII. Les historiens évoqueront Benoît XV, qui a redonné de l'importance à l'Orient dans la vie de l'Église universelle, et noteront que Pie X a affirmé avec force la nécessité pour l'Occident de comprendre l'Orient. Mais c'est Léon XIII qui, par sa lettre encyclique de 1894, Orientalium dignitas, a commencé à sortir les Églises orientales du cône d'ombre dans lequel les préjugés de l'Église latine les avaient reléguées.

    Cette attention portée aux Églises orientales n'est pas seulement formelle. Léon XIV montre qu'il apprécie la diversité ; il se rend compte du travail que ces Églises accomplissent au niveau local. Dans de nombreux cas, les Églises catholiques de rite byzantin ont été la bouée de sauvetage des populations chrétiennes persécutées et attaquées au-delà du rideau de fer ou dans un Moyen-Orient ensanglanté. Les Églises orientales sont l'expression d'un peuple, et Léon XIV le sait bien.

    Le deuxième point est d'ordre diplomatique. Dès le début, Léon XIV a établi sa priorité pour une diplomatie de la vérité. Dès le premier Regina Coeli après son élection, il a lancé un appel à la paix en Ukraine qui était précis dans sa manière et sa forme, et de cette manière, tous les appels à la paix qu'il a lancés au cours de ce premier mois et demi de pontificat ont été esquissés. Pour Léon XIV, la diplomatie n'est pas un exercice extemporané, une simple demande aux parties de cesser le feu et de se réunir avec bonne volonté. Elle doit être poursuivie, et le pape le fera avec les membres de son corps diplomatique, à qui il a rappelé, par un anneau hautement symbolique, qu'ils travaillent sous le sceau de Pierre. C'est un signe d'attention, mais il doit aussi s'inscrire dans la nécessité d'apporter une harmonie et une réponse univoque aux grandes crises en cours.

    Le troisième point est d'ordre conceptuel. Léon XIV est précis dans son langage et ne manque pas de se référer à la tradition de l'Église. Il parle du mariage non pas comme d'un idéal mais comme d'un don et balaie ainsi toutes les objections possibles au fait que la vie chrétienne est compliquée et qu'il faut donc accepter des compromis. La vie est complexe. La vie chrétienne est une vocation à poursuivre, mais le fait qu'elle soit difficile ne signifie pas qu'il faille perdre de vue sa vocation dans la vie.

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  • Les noms des futurs évêques de Namur et de Tournai devraient être connus en septembre

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    De Jean Lannoy sur le site de 1RCF Belgique :

    Quand saura-t-on le nom des nouveaux évêques de Namur et Tournai ?

    27 juin 2025

    C'est l'annonce surprise qu'a fait Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai. Les noms des nouveaux évêques seront connus en septembre pour une entrée en fonction qui devrait se dérouler durant le mois de décembre 2025.

    Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai et Mgr Pierre Warin, évêque de NamurMgr Guy Harpigny, évêque de Tournai et Mgr Pierre Warin, évêque de Namur

    C'est lors de la journée de « merci aux prêtres », à l'occasion de la solennité du Sacré-Cœur de Jésus que l'évêque de Tournai, Monseigneur Guy Harpigny, a partagé l'annonce. Le Nonce apostolique, Monseigneur Franco Coppola, diplomate et lien avec le Vatican dans la nomination des nouveaux évêques, a pu partager avec les différents évêques réunis en conférence épiscopale à propos de divers sujets. Parmi eux, la nomination des nouveaux évêques des diocèses de Namur et de Tournai. À cette question, le Nonce a répondu que l'annonce se ferait pour les deux diocèses en septembre prochain pour une entrée en fonction attendue vers le mois de décembre.

    Pourquoi est-ce que trouver de nouveaux évêques prend autant de temps ?

    Mgr Harpigny ne semble pas savoir ce qui bloque la nomination, ni les raisons de la durée si longue des procédures. Contacté par la rédaction de 1RCF, l'évêque de Tournai parait confiant sur les délais donnés par le nonce apostolique. Il confirme qu'aucun candidat potentiel n'aurait refusé une éventuelle nomination, raison supposée de la lenteur du processus par certaines rumeurs. Certains observateurs parlent de difficultés liées aux différentes sensibilités dans les diocèses, par exemple dans le diocèse de Namur où Mgr Léonard aurait laissé une fracture au sein des catholiques. Aucun grief ne pourrait en tout cas être apporté dans le chef de Mgr Coppola concernant sa mission. "Le nonce fait son métier, on a rien à lui reprocher" confie Mgr Harpigny, bien qu'il ne soit pas toujours d'accord avec les positions et propos du diplomate. De larges consultations auprès de nombreux fidèles avaient toutefois fait grincer des dents.

    Quel profil pour un nouvel évêque ?

    Bien évidemment, le nonce apostolique ne dresse pas publiquement un "profil type" pour ces nouveaux évêques. Le pape François avait dressé le portrait de l'évêque idéal, en précisant qu'il ne devait pas être "ni un manager ni un croisé". Certains belges demandent qu'ils soient de bons pasteurs, certains rajoutant ironiquement "et catholique". Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles avait déjà partagé à notre micro la possibilité d'accueillir des évêques d'origine étrangères, peut-être déjà actifs depuis longtemps en Belgique.

  • Le synodalisme est le résultat d'une erreur théologique

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    De sur kath.net/news :

    Le synodalisme est la conséquence d'une erreur théologique

    26 juin 2025

    Küng versus Ratzinger, version 2.0 - Un commentaire invité de Martin Grichting

    Hans Küng aurait été ravi de participer au synode vatican 2021-2024. Car c'est lui qui, il y a plus de 60 ans, a tenté d'assimiler les notions de synode ou de concile et d'Église. L'Église devait ainsi devenir un grand concile délibérant sans relâche. Ce qui est demandé par le récent synode du Vatican est une tentative tardive de mise en œuvre de l'idée de Küng. Car la « synodalité » doit désormais devenir un état permanent, un trait caractéristique de l'Eglise. Désormais, l'Église ne doit pas seulement être une, sainte, catholique et apostolique, mais aussi « synodale ». Car la « synodalité » mettrait en œuvre ce que le concile Vatican II a enseigné sur l'Église en tant que mystère et peuple de Dieu (document final 2024, introduction). Selon le document final de 2024, de nouveaux organes « synodaux » doivent être créés à tous les niveaux de l'Eglise (89, 94, 100, 107). La distinction entre décision et délibération doit être assouplie (92). Les conseils déjà existants doivent être rendus obligatoires (104) et leur importance ainsi que leurs pouvoirs doivent être renforcés (108, 129). Car, comme l'a déclaré le synode de 2023, le fait de s'asseoir à des tables rondes est « emblématique d'une Eglise synodale » (Relatio, 1.c).

    C'est Joseph Ratzinger qui, dans la période précédant le Concile Vatican II, a pris position contre la théorie de Küng dans son écrit « Zur Theologie des Konzils » (Gesammelte Werke, vol. 7/1, p. 92-120). Il a remis les choses en perspective et a attiré l'attention de manière prophétique sur les dangers qui se sont maintenant manifestés lors du synode de 2021-2024.

    Küng a affirmé que l'Église dans son ensemble était le concile convoqué par Dieu, le « concile œcuménique par vocation divine ». Le concile en tant qu'assemblée ecclésiale serait alors le « concile œcuménique par vocation humaine » et donc la représentation du « concile œcuménique par vocation divine ». Küng a déduit de cette affirmation qu'un concile ainsi compris devait être la représentation de tous les membres de l'Église. Il ne pouvait pas être une assemblée des seuls successeurs des apôtres, les évêques. Ce que Küng avait postulé à l'époque a été mis en pratique : On a d'abord consulté le peuple tout entier. Puis on a fait représenter ce peuple par ses représentants, indistinctement par des évêques, des prêtres, des diacres, des religieux et des laïcs. Ces représentants devaient ainsi représenter toute l'Église en tant qu'« assemblée ecclésiale par vocation humaine ». Tous avaient le « droit de vote ». Il s'agissait donc ici d'une représentation au sens politique, et non du sacrement.

    En revanche, Ratzinger a montré que Küng se trompait déjà étymologiquement. Küng a certes affirmé à juste titre que le terme « Église » vient du grec « ek-kalein », qui signifie « appeler à sortir ». L'Église est l'« ekklesia », celle qui est « appelée à sortir ». Mais Küng a ensuite affirmé que « concilium » venait de « concalare » : convoquer. L'Église, en tant que concile, serait donc la « convoquée ». Ratzinger a démontré que la dérivation de « concalare » était erronée. Le concile et l'Église ne sont pas étymologiquement liés. Mais surtout, Ratzinger a pu montrer que ni dans les 22 passages pertinents de la Bible latine, ni chez les Pères de l'Église, « concilium » n'est jamais la traduction du grec « ekklesia ». Au contraire, dans le contexte ecclésial, « concilium » est toujours l'équivalent des termes grecs “synedrion” ou, plus tard, « synodos ».

    Joseph Ratzinger a ensuite fait remarquer que les données historiques contredisent également la thèse de Küng. En effet, les phénomènes de type synodique ou conciliaire ne sont apparus qu'à partir de l'an 160 environ, dans le cadre de la lutte contre l'hérésie du montanisme. Ils servaient ponctuellement, en cas de conflit, à distinguer les esprits et à écarter les menaces que les fausses doctrines faisaient peser sur l'ensemble de la chrétienté. Le rayon d'action du Concile est donc beaucoup plus étroit que celui de l'Eglise. Celui-ci a une « fonction d'ordre et d'organisation » et sert l'Église dans ce monde « dans les situations particulières du temps universel ». De par sa nature, l'Église n'est pas une assemblée de conseil, mais une assemblée autour de la Parole de Dieu et du sacrement qui, en tant que « participation anticipée au banquet des noces de Dieu », dépasse ce monde et ce temps. Chaque célébration eucharistique, chaque Église particulière est donc « ekklesia », Église. Le concile n'est cependant pas l'Église, il ne la représente pas, mais n'est qu'un service « organisationnel » déterminé, limité dans le temps et dans l'objet, en elle et pour elle. C'est d'autant plus vrai pour un synode au niveau mondial ou au niveau d'une Église particulière. Car il n'est même pas l'assemblée de tous les évêques.

    Ratzinger a fait remarquer à propos des résultats de ses recherches : « Cela peut paraître à première vue comme une querelle d'école riche et futile ». Mais ce n'est pas le cas. Car le danger qui guette dans le jeu de mots de Küng est le suivant : Tant que le Concile est compris du point de vue de l'Eglise, comme un service spirituel (limité dans le temps) pour la résolution de conflits dans des cas particuliers, il n'y a pas de problème. Car il va de soi que le concile vient de l'essence de l'Eglise et en fait partie. Mais la situation change si, dans la conscience publique, une relation inversée entre l'Église et le Concile s'impose. En d'autres termes, si l'Église est comprise à partir du modèle du Concile. Car alors, « le Concile, en tant que ce qui est connu et concret, devient la clé de la vision de l'Église en tant que ce qui est plus profond et qui doit encore être interrogé ». L'Église se dissout ainsi en un « synedrion » ou un « synode ». L'Église dans son ensemble devient une « assemblée de conseil », une « grandeur organisationnelle et politique à laquelle on ne répond pas dans l'attitude fondamentale de la foi, mais dans l'attitude de l'action ». Il s'agit alors de politique, de faire et de changer.

    C'est exactement ce que montre le projet de « synode » du Vatican depuis 2021. A l'occasion du synode d'octobre 2023, des demandes ont été formulées pour le développement de conseils et de comités, pour la création de nouveaux ministères et pour la « synodalité » comme état permanent. Joseph Ratzinger avait prophétiquement prévu les conséquences d'un tel activisme amoureux des structures : « Dans ce cas, ceux qui voient des constantes en elle [l'Église] et veulent les maintenir ne sont en fait que des "freineurs" ». Mais il faut alors aussi être conscient que l'on ne s'est pas engagé dans ce que l'Église elle-même a de tout temps considéré comme sa chose la plus propre et la plus essentielle". En d'autres termes, l'Église se dénature. Elle passe du statut de mystère de la foi à celui de grandeur politique modulable.

    Le projet du synodalisme est donc en fin de compte l'expression d'une erreur théologique sur la nature de l'Eglise. Celle-ci n'est plus crue à partir de la Parole de Dieu et des sacrements, mais comprise de manière politique et représentative. Par le passé, les erreurs théologiques ont toujours provoqué des tensions au sein de l'Église. La démocratie représentative déguisée en synode, telle qu'elle est pratiquée actuellement, entraînera également des conflits entre les évêques, les prêtres et les laïcs, car les premiers ne seront plus respectés dans leur essence et les seconds seront transformés en adversaires pour l'autorité spirituelle, mal comprise comme pouvoir. Si cela ne va pas diviser l'Eglise, cela va au moins la paralyser. Et cela ne vaut pas seulement pour l'Eglise universelle, mais aussi pour les diocèses et les paroisses.

    Mais il se peut aussi que Dieu vienne en aide à son Église par le biais du sens de la foi des évêques, des prêtres et des laïcs. Ce sont justement les laïcs qui ont pris position dans le monde entier par leur participation de l'ordre du pour mille. Leur désintérêt flagrant est l'expression du fait qu'ils ont d'autres besoins et préoccupations. Ils attendent que leur soit transmise, pour leur quotidien concret de chrétiens et de citoyens, une spiritualité qui ne les occupe pas dans des cercles de chaires ecclésiastiques, mais qui leur donne des indications sur la manière de vivre leur mission chrétienne et ecclésiale de manière crédible et efficace dans un monde de plus en plus sécularisé. Ils ont faim du pain de la foi et cherchent des bergers qui leur donnent ce pain et non les pierres d'une politique ecclésiastique erronée. Car l'Eglise se rassemble autour de la Parole de Dieu et de l'Eucharistie, et non autour de tables rondes.

    Martin Grichting a été vicaire général du diocèse de Coire et s'occupe de questions philosophiques et religieuses dans ses publications.

  • Comment accéder aux textes (homélies, discours, audiences...) du Pape ?

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  • Le pape aux séminaristes : "vous êtes appelés à aimer avec le cœur du Christ !"

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    MÉDITATION DU SAINT-PÈRE LÉON XIV 
    AUX SÉMINARISTES À L'OCCASION DE LEUR JUBILÉ

    Basilique Saint-Pierre, Autel de la Confession
    mardi 24 juin 2025

    Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Que la paix soit avec vous !

    Éminences, Excellences, aux formateurs et surtout à vous tous séminaristes, bonjour à tous !

    Je suis très heureux de vous rencontrer et je vous remercie tous, séminaristes et formateurs, pour votre chaleureuse présence. Merci tout d'abord pour votre joie et votre enthousiasme. Merci parce que, par votre énergie, vous alimentez la flamme de l'espérance dans la vie de l'Église !

    Aujourd'hui, vous n'êtes pas seulement des pèlerins, mais aussi des témoins d'espérance : vous me témoignez, à moi et à tous, parce que vous vous êtes laissés entraîner dans l'aventure fascinante de la vocation sacerdotale en un temps difficile. Vous avez accepté l'appel à devenir des annonciateurs doux et forts de la Parole qui sauve, serviteurs d'une Église ouverte et en marche missionnaire.

    Et je dis aussi un mot en espagnol : merci d’avoir accepté avec courage l’invitation du Seigneur à le suivre, à être disciple, à entrer au séminaire. Qu’ils soient dignes et ne me prennent pas.

    [Et je dis aussi un mot en espagnol : merci d’avoir courageusement accepté l’invitation du Seigneur à le suivre, à être ses disciples, à entrer au séminaire. Il faut être courageux et ne pas avoir peur !]

    Au Christ qui vous appelle, dites « oui », avec humilité et courage ; et ce « me voici » que vous lui adressez germe dans la vie de l’Église et se laisse accompagner par le chemin nécessaire de discernement et de formation.

    Jésus, comme vous le savez, vous appelle avant tout à vivre une expérience d'amitié avec lui et avec vos compagnons de route (cf. Mc 3, 13) ; une expérience destinée à croître durablement même après l'ordination et qui concerne tous les aspects de la vie. En effet, rien en vous ne doit être abandonné, mais tout doit être repris et transfiguré selon la logique du grain de blé, pour devenir des personnes et des prêtres heureux, des « ponts » et non des obstacles à la rencontre avec le Christ pour tous ceux qui s'approchent de vous. Oui, il doit grandir et nous devons diminuer, afin que nous puissions être des bergers selon son Cœur [1] .

    En parlant du Cœur de Jésus-Christ, comment ne pas rappeler l'encyclique Dilexit nos, donnée par le bien-aimé Pape François ? [2] Précisément en ce temps que vous vivez, temps de formation et de discernement, il est important de tourner votre attention vers le centre, vers le « moteur » de tout votre cheminement : le cœur ! Le séminaire, quelle que soit sa conception, doit être une école des affections. Aujourd'hui, de manière particulière, dans un contexte social et culturel marqué par le conflit et le narcissisme, nous devons apprendre à aimer et à le faire comme Jésus [3] .

    Comme le Christ a aimé avec le cœur de l'homme [4] , vous êtes appelés à aimer avec le cœur du Christ ! Aimer avec le cœur de Jésus. Mais pour apprendre cet art, vous devez travailler votre vie intérieure, là où Dieu fait entendre sa voix et d'où naissent les décisions les plus profondes ; mais qui est aussi un lieu de tension et de lutte (cf. Mc 7, 14-23), pour vous convertir afin que toute votre humanité puisse respirer l'Évangile. Le premier travail doit donc être fait sur la vie intérieure. Souvenez-vous bien de l'invitation de saint Augustin à revenir au cœur, car c'est là que se trouvent les traces de Dieu. Descendre dans le cœur peut parfois nous effrayer, car il y a aussi des blessures. N'ayez pas peur d'en prendre soin, laissez-vous aider, car c'est précisément de ces blessures que naîtra la capacité d'être aux côtés de ceux qui souffrent. Sans vie intérieure, même la vie spirituelle est impossible, car Dieu nous parle précisément là, dans le cœur. Dieu nous parle dans notre cœur, nous devons savoir l'écouter. [Dieu nous parle dans notre cœur, nous devons savoir l'écouter]. Une partie de ce travail intérieur consiste aussi à apprendre à reconnaître les mouvements du cœur : non seulement les émotions rapides et immédiates qui caractérisent l'âme des jeunes, mais surtout les sentiments, qui aident à découvrir le sens de sa vie. Si vous apprenez à connaître votre cœur, vous serez de plus en plus authentique et n'aurez plus besoin de porter de masques. Et le chemin privilégié qui nous conduit intérieurement est la prière : à une époque où nous sommes hyperconnectés, il devient de plus en plus difficile de faire l'expérience du silence et de la solitude. Sans la rencontre avec Lui, nous ne pouvons même pas nous connaître vraiment nous-mêmes.

    Je vous invite à invoquer fréquemment l'Esprit Saint, afin qu'il forme en vous un cœur docile, capable de saisir la présence de Dieu, notamment en écoutant les voix de la nature et de l'art, de la poésie, de la littérature [5] et de la musique, ainsi que des sciences humaines [6] . Dans l'engagement rigoureux de l'étude théologique, sachez également écouter avec un esprit et un cœur ouverts les voix de la culture, comme celles des récents défis de l'intelligence artificielle et des réseaux sociaux.[7]. Surtout, comme Jésus l’a fait, sachez écouter le cri souvent silencieux des petits, des pauvres et des opprimés et de tant de personnes, surtout des jeunes, qui cherchent un sens à leur vie.

    Si vous prenez soin de votre cœur, par des moments quotidiens de silence, de méditation et de prière, vous pouvez apprendre l'art du discernement. Apprendre à discerner est également une tâche importante. Jeunes, nous portons en nous de nombreux désirs, rêves et ambitions. Notre cœur est souvent surchargé et nous nous sentons parfois confus. Au contraire, à l'exemple de la Vierge Marie, notre intériorité doit devenir capable de garder et de méditer. Capable de synballein – comme l'écrit l'évangéliste Luc (2, 19.51) : rassembler les fragments [8] . Gardez-vous de la superficialité et rassemblez les fragments de vie dans la prière et la méditation, en vous demandant : qu'est-ce que ce que je vis m'enseigne ? Qu'est-ce que cela dit à mon cheminement ? Où le Seigneur me conduit-il ?

    Très chers, ayez un cœur doux et humble comme celui de Jésus (cf. Mt 11, 29). À l'exemple de l'apôtre Paul (cf. Ph 2, 5ss), puissiez-vous vous imprégner des sentiments du Christ pour progresser en maturité humaine, notamment affective et relationnelle. Il est important, voire nécessaire, depuis le séminaire, de se concentrer sur la maturation humaine, en rejetant tout déguisement et toute hypocrisie. En gardant le regard fixé sur Jésus, nous devons apprendre à donner un nom et une voix à la tristesse, à la peur, à l'angoisse, à l'indignation, en intégrant tout cela dans la relation avec Dieu. Les crises, les limites, les fragilités ne doivent pas être occultées, elles sont plutôt des occasions de grâce et de vivre Pâques.

    Dans un monde où règnent souvent l'ingratitude et la soif de pouvoir, où la logique du gaspillage semble parfois prévaloir, vous êtes appelés à témoigner de la gratitude et de la générosité du Christ, de l'exaltation et de la joie, de la tendresse et de la miséricorde de son Cœur. À pratiquer l'accueil et la proximité, le service généreux et désintéressé, en laissant l'Esprit Saint « oindre » votre humanité avant même l'ordination.

    Le Cœur du Christ est animé d'une immense compassion : il est le Bon Samaritain de l'humanité et il nous dit : « Allez, et vous aussi, faites de même » ( Lc 10, 37). Cette compassion le pousse à rompre le pain de la Parole et du partage pour les foules (cf. Mc 6, 30-44), nous laissant entrevoir le geste du Cénacle et de la Croix, lorsqu'il se serait donné à manger, et il nous dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » ( Mc 6, 37), c'est-à-dire faites de votre vie un don d'amour.

    Chers séminaristes, la sagesse de l'Église Mère, aidée par l'Esprit Saint, recherche toujours, au fil du temps, les méthodes les plus adaptées à la formation des ministres ordonnés, en fonction des besoins des lieux. Dans cet engagement, quelle est votre tâche ? Ne jamais vous contenter de peu, ne jamais vous contenter de rien, ne jamais être de simples bénéficiaires passifs, mais être passionnés par la vie sacerdotale, vivre le présent et regarder l'avenir avec un cœur prophétique. J'espère que cette rencontre vous aidera chacun à approfondir votre dialogue personnel avec le Seigneur, afin de lui demander d'assimiler toujours davantage les sentiments du Christ, les sentiments de son Cœur. Ce Cœur qui bat d'amour pour vous et pour toute l'humanité. Bon chemin ! Je vous bénis.

    Chers séminaristes,

    Je suis heureux de pouvoir vous accompagner ce matin, à l'occasion de votre Jubilé, avec les prêtres qui vous accompagnent dans votre chemin de formation. Vous venez de diverses Églises du monde et avez des expériences de vie très différentes, mais dans le Seigneur nous formons tous un seul corps. En effet, il n'y a qu'une seule espérance à laquelle vous avez été appelés, celle de votre vocation (cf. Ep 4, 4). Aujourd'hui, sur la tombe de l'apôtre Pierre et avec moi, son successeur, vous renouvelez solennellement la foi de votre baptême. Ce Credo est la racine d'où jaillit le « Me voici » que vous direz avec joie le jour de votre ordination sacerdotale. Que Dieu, qui a commencé son œuvre en vous, la mène à son achèvement.

    [récitation du Credo en latin]

    Prions. Père, en cette année jubilaire, ouvre à ton Église la voie du salut, accueille nos bonnes intentions et exauce notre désir de nous convertir à toi pour devenir d'authentiques témoins de l'Évangile. Avec la grâce de l'Esprit Saint, guide nos pas vers la bienheureuse espérance de rencontrer ton visage dans la Jérusalem céleste, où ton Royaume atteindra son accomplissement complet et parfait et où tout se réalisera dans le Christ, ton Fils. Il vit et règne avec toi et l'Esprit Saint pour les siècles des siècles.

    [bénédiction]

    Meilleurs vœux à tous et bon pèlerinage d’espérance !

    _________________

    [1] Cf. Saint Jean-Paul II, Exhortation. Ap. Pastores dabo vobis (25 mars 1992), 43.

    [2] Lettre encyclique Dilexit nos , sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ (24 octobre 2024).

    [3] Cf. ibid. , 17.

    [4] Concile œcuménique Vatican II, Constitution Gaudium et spes , 22.

    [5] Cf. François, Lettre sur le rôle de la littérature dans l’éducation , 17 juillet 2024.

    [6] Concile œcuménique Vatican II, Constitution Gaudium et spes , 62.

    [7] Congrégation pour le Clergé, Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis , Le don de la vocation sacerdotale (8 décembre 2016), 97.

    [8] Cf. François, Lettre encyclique Dilexit nos, sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ (24 octobre 2024), 19.

  • "Un des défis majeurs, c’est évidemment qu’il y ait des entrées au séminaire !" (abbé Joël Spronck)

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    De zenit.org (Anne Van Merris) :

    Abbé Joël Spronck © youtube.com /cathobel.be

    Abbé Joël Spronck © Youtube.Com /Cathobel.Be

    Abbé Joël Spronck : « La vocation est la foi débordante des communautés chrétiennes »

    Interview du recteur du Grand séminaire francophone de Belgique

    24 juin 2025

    À quelques jours de la solennité des saints Pierre et Paul, et dans le cadre de l’Année sainte, l’Église catholique célèbre ces jours-ci à Rome trois jubilés dédiés aux séminaristes, aux évêques et aux prêtres. À cette occasion, Zenit – Le monde vu de Rome a interviewé l’abbé Joël Spronck, originaire du diocèse de Liège et recteur depuis 2019 du Grand séminaire francophone de Belgique.

    Situé à Namur, en Wallonie, ce séminaire accompagne et forme les futurs prêtres des quatre diocèses francophones du pays.  

    Zenit : Quel est le profil des séminaristes accueillis à Namur, au Grand séminaire francophone de Belgique ?

    Abbé Joël Spronck : Le séminaire est sous la responsabilité de l’évêque du diocèse de Namur, Mgr Pierre Warin. Il accueille tous les séminaristes francophones de Belgique, y compris ceux des diocèses de Liège, Tournai et Malines-Bruxelles. Grand séminaire francophone de Belgique © seminairedenamur.be

    Au cours des dernières années, il est apparu important de regrouper la formation des futurs prêtres pour avoir une communauté de vie suffisamment dynamique. Le regroupement à Namur s’est fait en plusieurs étapes et, depuis 2011, les quatre diocèses de Belgique francophone travaillent ensemble.

    Il y a actuellement 21 séminaristes diocésains, dont certains appartiennent à des communautés comme l’Emmanuel ou le Chemin néo-catéchuménal, ainsi que 4 religieux. Ils sont parfois très jeunes, mais la majorité ont entre 25 et 30 ans. Nous accueillons aussi des laïcs qui se destinent à devenir professeurs de religion ou assistants paroissiaux. Ils suivent certains cours avec les séminaristes.

    C’est un petit nombre, il faut le dire, mais qui correspond à la situation de minorité dans laquelle se trouve l’Église catholique aujourd’hui. Les vocations en Belgique ont baissé comme partout en occident depuis quelques années. Ceci dit, il y a plus ou moins une dizaine d’ordinations en Belgique chaque année.

    Au niveau des origines culturelles, il y a une grande diversité parmi les jeunes de notre communauté : des Belges, un Vietnamien, deux Africains et un séminariste de rite chaldéen. C’est une bonne chose parce que l’Église est ainsi. Et elle appelle à l’unité par-delà les différences de cultures et de profils sociaux.

    Zenit : Dans quel « berceau » naissent aujourd’hui les vocations sacerdotales ?

    Abbé J. Spronck : Depuis quelques décennies, le berceau vocationnel n’est plus nécessairement la famille. Certains de nos jeunes viennent de milieux éloignés de toute vie ecclésiale ou paroissiale, dont les parents peuvent être opposés à la vocation de leur fils. C’est quand même assez nouveau car auparavant, une vocation sacerdotale était vue comme une bénédiction par les familles. Et j’admire franchement les séminaristes qui doivent parfois lutter pour pouvoir entrer au séminaire.

    Beaucoup de nos jeunes ont aussi été portés par des groupes ou des mouvements en Belgique, et d’autres ont été marqués par le témoignage de leurs grands-parents, dont le rôle dans la transmission de leur foi a été important. Enfin, la plupart de nos séminaristes ont vécu de grands événements d’Église, comme les Journées mondiales de la jeunesse.

    Zenit : Comment faites-vous actuellement pour discerner et accompagner les vocations ?

    Abbé J. Spronck : J’insiste toujours sur l’importance d’une « triple écoute » pour enraciner et discerner la vocation. Premièrement, l’écoute de la Parole de Dieu, qui est l’écoute fondamentale du Seigneur, de son dessein.

    Ensuite, il y a l’écoute du cœur et des désirs profonds du jeune, qui doit apprendre à bien se connaître. Pour cela, l’aide d’un accompagnateur spirituel est essentielle, ou parfois même l’aide d’un psychologue. Car au niveau humain, le jeune a aussi besoin d’être éclairé.

    En pèlerinage à Ars avec un groupe de séminaristes, octobre 2024 © Abbé Joël Spronck

    À Ars avec un groupe de séminaristes, octobre 2024 © Abbé Joël Spronck

    La troisième écoute, c’est l’écoute du monde, l’écoute de l’Église et l’écoute des pauvres. Une tendance aujourd’hui serait d’oublier que c’est l’Église qui appelle et qui reconnaît la vocation du jeune. Lors d’une messe d’ordination, l’Église présente les candidats à l’évêque pour qu’ils soient ordonnés. Il ne suffit donc pas de venir au séminaire et de dire « J’ai la vocation », il faut encore que ce soit reconnu par l’Église.

    Une vocation est toujours appelée à être au service des communautés et à être enracinée dans le monde. Nous ne sommes pas du monde mais nous sommes envoyés dans le monde. Jésus le dit : « Je ne te demande pas, Père, de les ôter du monde, mais de les garder du Mauvais. » (Jn 17,15) Nous ne devons jamais oublier que l’Église existe pour annoncer l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui.

    Cette triple écoute est donc très importante. Mais bien sûr, au niveau du discernement, on essaie de mettre en œuvre tout ce qui est demandé par l’Église dans les dimensions à la fois humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Il faut aussi veiller à l’équilibre humain, affectif et relationnel du jeune !

    Je pense aussi qu’une vocation naît au contact de chrétiens, de prêtres ou de religieux qui essaient eux-mêmes de vivre au mieux leur vocation. Le cardinal Godfried Danneels disait : « Quand le lait bout, il déborde. » La vocation, c’est en effet la foi des communautés chrétiennes qui déborde. Pour qu’il y ait une vocation, il faut un milieu porteur et que les communautés elles-mêmes soient appelantes.

    L’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Luc Terlinden, a relancé le centre national des vocations, en lien avec les services pour les vocations dans chaque diocèse. Nous travaillons évidemment en partenariat avec eux. Mais la pastorale des vocations n’est pas non plus l’apanage d’un service diocésain. Elle concerne toutes les communautés chrétiennes et a fortiori tous les prêtres aussi, qui doivent être des relais de l’appel du Seigneur.

    Zenit : La formation des séminaristes a-t-elle évolué avec le contexte de la société actuelle ?

    Abbé J. Spronck : Oui. On essaie d’équilibrer les sept années de formation sur le plan humain et spirituel. Chaque séminariste a son histoire, ses forces et ses faiblesses. L’important est qu’il puisse travailler sur lui-même et bien se connaître.

    Audience avec le pape François le 25 janvier 2025, dans le cadre de la rencontre des recteurs de séminaire © Vatican Media

    Audience avec le pape François le 25 janvier 2025 © Vatican Media

    En plus des cours classiques de philosophie ou de théologie, ils reçoivent d’autres formations comme des cours de psychologie, de sociologie, de gestion des conflits ou de gestion de réunions ainsi qu’une formation à l’écoute.

    Ils ont évidemment des sessions de formation sur les abus de toutes sortes, sur l’affectivité et le célibat. Et ils ont également des formations à la pastorale des personnes endeuillées, des migrants, des communautés étrangères, des détenus en milieu carcéral, ainsi que sur l’accompagnement pastoral et spirituel.

    Zenit : Quels seraient les défis à relever pour les séminaristes et les jeunes prêtres ?

    Abbé J. Spronck : Je dirais d’abord que la jeune génération a des convictions profondes, une certaine radicalité dans l’engagement, dans la vie de foi et de prière. Nos séminaristes ont une soif de Dieu assez forte ainsi qu’un grand désir de fraternité. Et cela portera des fruits.

    Un des défis majeurs, c’est évidemment qu’il y ait des entrées au séminaire ! Il est aussi important de bien accompagner le passage entre la vie au séminaire et l’exercice effectif du ministère. Car ce passage n’est pas toujours facile. Le séminaire est un lieu de forte vie communautaire et assez protégé. Une fois ordonnés, ils se retrouvent en paroisse et cela peut être rude. Il s’agit donc de cultiver la vie fraternelle dans le ministère pour pouvoir partager ce que l’on vit. Être un jeune prêtre aujourd’hui, c’est quand même un peu sportif !

    Un autre défi serait de vivre aujourd’hui le ministère presbytéral en lien avec les autres ministères, comme le diaconat ou les ministères institués, et en collaboration avec les laïcs engagés dans les paroisses. Chacun a sa place, son rôle, son identité, mais une identité qui est articulée : une identité synodale, pour prendre des termes assez récents !

    Abbé Joël Spronck : « La vocation est la foi débordante des communautés chrétiennes » | ZENIT - Français

  • Aucun séminariste ne sera ordonné prêtre cette année à Namur

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    De Christine Gosselin sur Cathobel :

    18 juin 2025

    Ce mois de juin, qui célèbre les 23 et 24 le jubilé des séminaristes, ne verra aucune nouvelle ordination presbytérale dans notre diocèse. Voilà une situation inédite à Namur, qui n’avait plus connu cela depuis des décennies ! Ce constat, bien qu’il puisse susciter une forme d’inquiétude ou de tristesse, mérite aussi d’être entendu autrement : comme une invitation à la réflexion, à l’espérance active, et à la gratitude.

    Si aucune ordination n’a lieu cette année, cela ne signifie pas que la vie ecclésiale s’est arrêtée. Au contraire. L’Église demeure bien vivante et en chemin. La richesse de la formation au séminaire, le sérieux du discernement vocationnel, la profondeur de la vie spirituelle de jeunes en quête de sens : tout cela se poursuit, fidèlement et patiemment. Le recteur du Grand Séminaire francophone de Belgique, l’abbé Joël Spronck, tient d’ailleurs à rappeler que « si aucun séminariste n’est ordonné prêtre cette année à Namur, il y aura, si Dieu le veut, des ordinations dans le diocèse de Liège et l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. »

    Cette pause apparente invite aussi à poser une question courageuse : pourquoi le sacerdoce attire-t-il moins au jourd’hui ? Non pour céder à la nostalgie, mais pour ouvrir un dialogue profond. Et si le Seigneur continuait d’appeler, mais que notre monde avait désappris à écouter ? Ou que les formes de l’appel avaient changé ? Et si c’était à nous, Église tout entière, de faire résonner à nouveau la beauté, la fécondité et la pertinence de cette vocation ?

    À ce titre, d’autres signes d’espérance méritent d’être mis en lumière. L’abbé Spronck souligne ainsi la croissance significative des vocations au baptême parmi les adultes. « Être baptisé ne va plus de soi aujourd’hui… », remarque t-il. Et pourtant, le nombre d’adultes baptisés par l’Église catholique en Belgique a triplé ces dix dernières années annonçait un communiqué de la Conférence épiscopale.

    « Aujourd’hui, le point de départ de la pastorale des vocations passe par la reconnaissance que l’Église est par nature vocationnelle », poursuit encore l’abbé Spronck. « Par le baptême, chaque membre de l’Église est appelé à la sainteté, à suivre le Christ dans une vie de foi, d’espérance et de charité. L’Église entière a pour mission d’aider chacun à grandir comme disciple et d’y discerner ensuite une vocation plus spécifique à un ministère, par exemple. »

    Dans ce contexte, le jubilé des séminaristes prend une tonalité particulière. Le Grand Séminaire francophone de Belgique ne se rendra pas à Rome ces 23 et 24 juin. À la sortie des examens, et en amont du jubilé des jeunes en juillet — auquel quelques séminaristes prendront part, notamment autour de la canonisation de Pier Giorgio Frassati —, il a semblé que ce déplacement serait « excessif ». D’autant qu’un pèlerinage à Rome, Assise et Turin est déjà prévu en octobre auquel se joindra le Séminaire Redemptoris Mater. C’est donc en Belgique, à l’église jubilaire de Lobbes, en Hainaut, que les séminaristes vivront ce jubilé qui se conclura par un temps fraternel au barrage de l’Eau d’Heure. D’autres étapes viendront encore nourrir leur cheminement prochainement comme la retraite de rentrée qui aura lieu cette année à Lisieux, à l’occasion du centenaire de la canonisation de sainte Thérèse.

    Une année sainte de prière et de gratitude pour ceux qui ont répondu hier, une année de mobilisation joyeuse, sous le signe de l’espérance, pour accompagner ceux qui pourraient répondre demain.

  • 90 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2025

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    90 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2025

    La grande majorité des ordinations de prêtres, en France, se déroulent au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la solennité des apôtres saint Pierre et saint Paul, colonnes de l’Église, fêtés le 29 juin.

    Combien de nouveaux prêtres ordonnés en France en 2025 ?

    En 2025, 90 prêtres seront ordonnés. Ils se répartissent ainsi :

    • 64 prêtres diocésains
    • 25 religieux et membres de communautés (5 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 63 prêtres diocésains)
    • 1 membre de société de vie apostolique (MEP, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)

    (...)

    Les chiffres 2025 par diocèses et communautés religieuses

    Prêtres diocésains ordonnés (total : 73)

    Province de Besançon (total : 1)

    Province de Bordeaux (total : 2)

    • Diocèse de Bordeaux : 1 issu de la Communauté de l’Emmanuel
    • Diocèse de Bayonne : 1

    Province de Dijon (total : 1)

    Province de Lille (total : 5)

    Province de Lyon (total : 9)

    • Diocèse de Viviers : 2
    • Diocèse de Valence : 2 (dont 1 issu des Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi)
    • Diocèse de Lyon : 3 (dont 2 issus de la Compagnie de Jésus)
    • Diocèse de Saint-Étienne : 1
    • Diocèses de Chambéry-Maurienne-Tarentaise : 1

    Province de Marseille (total : 14)

    Province de Montpellier (total : 3)

    • Diocèse de Carcassonne-Narbonne : 1
    • Diocèse de Montpellier : 2 issus des Assomptionnistes

    Province de Paris (total : 22)

    • Diocèse de Créteil : 3 (dont 1 issu de la Communauté des Enfants de Padre Pio et 1 issu des Oblats de France)
    • Diocèse de Meaux : 2
    • Diocèse de Nanterre : 1
    • Diocèse de Paris : 16 (dont 4 issus de la Communauté de l’Emmanuel, 1 issu des MEP, 1 issu des la Congrégation des religieux de Saint-Vincent de Paul, 1 issu de la Congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et Marie et 1 issu du Chemin Néocatéchuménal)

    Province de Poitiers (total : 2)

    Province de Reims (total : 6)

    • Diocèse de Soissons : 1
    • Diocèse de Troyes : 3 issus des Oblats de Saint-François de Sales
    • Diocèse de Beauvais : 2 (dont 1 issu de la congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie)

    Province de Rennes (total : 18)

    Province de Toulouse (total : 3)

    Province de Tours (total : 1)

    Diocèses relevant directement du Saint-Siège (total : 1)

    • Prélature de la Mission de France : 1

    Diocèses d’Outre-mer (total : 2)

    • Diocèse de Papeete (Polynésie française) : 1
    • Diocèse de Guyane : 1 issu de la Communauté Mère du Divin Amour

    Congrégations, communautés et sociétés de vie apostolique

    Congrégations (total : 11)

    • Compagnie de Jésus (Jésuites) : 2
    • Les Augustins de l’Assomption : 2
    • La Congrégation des religieux de Saint-Vincent de Paul : 1
    • La Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie : 1
    • Les Oblats de France : 1
    • Les Oblats de Saint-François de Sales : 3
    • La congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie : 1

    Communautés (total : 18)

    • Communauté de l’Emmanuel : 5
    • Chemin Néocatéchuménal : 1
    • Communauté des Enfants de Padre Pio : 1
    • Communauté Saint-Martin : 9
    • Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi : 1
    • Communauté Mère du Divin Amour : 1

    Société de vie apostolique (total : 1)

    • Missions Étrangères de Paris (MEP) : 1

     

    Commentaire sur le Forum Catholique :

    "Je ne sais pas comment ils comptent" par Ptitlu 2025-06-23

    Mais ce n'est pas ça

    En 2025, 90 prêtres seront ordonnés. Ils se répartissent ainsi :

    • 64 prêtres diocésains
    • 25 religieux et membres de communautés (5 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 63 prêtres diocésains)

    1 membre de société de vie apostolique (MEP, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)

    J'ai regardé le dossier de presse, il y a des oublis et des rajouts qui n'ont pas lieu d'être.

    Emmanuel : 6 et non 5 comme ils écrivent (c'est sur leur site), les Jésuites 1 et pas deux (mais 3 diacres français sur les 14 ordonnés), les Augustins de l'Assomption 3 et non 2, Lyon 1 et non 2, st Étienne 3 (dont 2 pour un diocese au Vietnam, mais formés pour le diocèse de St Etienne en France ils y reviennent ensuite), Bayonne ça devrait être 2 de Betharram (mais pas sur vu le contexte, et qu'ils sont tous deux africains, peuvent être ordonnés chez eux), et pas 1 diocesain, Creteil 2 et non 3, etc.

    J'aimerais bien savoir où ils ont trouvé une ordination à Narbonne (Lagrasse ?) et 2 à Viviers (ce sera une peut être), ...

    Il y a aussi deux prêtres issus des pères de St Jacques.

    Effectivement il manque tous les tradis dont les 6 SMMD dont les ordinations sont toujours bloquées à Toulon.

  • Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs

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    De sur le NCR :

    Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs

    Le Saint-Père est considéré comme le premier diplômé en mathématiques à devenir pape – et les passionnés de mathématiques disent qu'il était temps.

    « Le premier pape américain » n'est pas la première chose qui est venue à l'esprit du mathématicien Martin Nowak lorsque l'ancien cardinal Robert Prevost est apparu sur le balcon surplombant la place Saint-Pierre le mois dernier.

    Au lieu de cela, il s'est concentré sur le nouveau nom du pape.

    « Léo » comporte trois lettres. Son numéro de règne – XIV, ou 14 – vient ensuite. Mettez-les ensemble et qu'obtenez-vous ?

    3 … 1 … 4 — 3.14.

    « C'est donc le pape Pi. Cette pensée m'est venue immédiatement à l'esprit : on peut le considérer comme le pape Pi », a déclaré Nowak, professeur de mathématiques et de biologie à l'université Harvard et catholique, au Register.

    Pi — le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre — est un nombre infini et l'un des nombreux concepts que Bob Prevost, comme on l'appelait avant d'entrer dans la vie religieuse, a probablement étudié en tant que spécialiste des mathématiques à l'Université Villanova de 1973 à 1977.

    Une recherche non exhaustive effectuée par le Register a révélé qu'avant l'élection de Léon XIV le 8 mai, aucun pape n'avait étudié les mathématiques comme matière principale avant de devenir évêque de Rome, un siège historiquement dominé par les étudiants en théologie, philosophie et droit canonique. (Le pape Léon XIV est également canoniste, mais il a étudié ce domaine plusieurs années après ses études universitaires.)

    Cela signifie que les mathématiciens catholiques vivent une période faste.

    « Je ne suis pas surpris que le pape ait étudié les mathématiques, car je suis convaincu que Dieu est un mathématicien », a déclaré Nowak, auteur des livres Beyond (2024) et Within (2025) dont la thèse de doctorat était intitulée « Stratégies stochastiques dans le dilemme du prisonnier ».

    « Il est tout à fait logique que son pasteur sur Terre soit un étudiant en mathématiques », a-t-il déclaré.

    Adolescent, Prevost fréquenta un lycée au séminaire augustinien. Lorsqu'il entra à Villanova, une université augustinienne, il savait qu'il voulait rejoindre les Augustins après ses études et devenir prêtre, ce qu'il fit.

    Alors pourquoi s’est-il spécialisé en mathématiques ?

    Pour les mathématiciens, la meilleure question est : pourquoi ne l’ aurait- il pas fait ?

    « Souvent, le genre de personne qui veut devenir prêtre est le genre de personne qui voit l’ordre, la beauté, la vérité et les transcendances de la nature dans le monde, et les gens qui voient ces choses sont naturellement attirés par les mathématiques », a déclaré Brad Jolly, qui s’est spécialisé en mathématiques à l’Université du Michigan et a travaillé pendant 29 ans dans l’industrie des tests et mesures électroniques, aidant les fabricants de dispositifs médicaux.

    Jolly, originaire de Longmont, dans le Colorado, converti au catholicisme, ne se contente pas de s'intéresser aux mathématiques. Il collectionne environ 500 manuels de mathématiques du monde entier et a inventé une douzaine d'énigmes mathématiques. Il a également développé des activités mathématiques pour les élèves d'écoles catholiques en Ouganda, comme l'a décrit Catholic News Agency en avril 2022. Il prévoit de présenter son approche d'enseignement des mathématiques d'inspiration catholique, intitulée « Uncommon Cor » (un jeu de mots entre le latin « cœur » et un système de normes éducatives appelé « Common Core »), lors de la conférence nationale de l'Institute for Catholic Liberal Education à Lincoln, dans le Nebraska, en juillet.

    Lire la suite

  • La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

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    Lu sur InfoVaticana :

    La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

    Le préfet Brambilla ordonne la visite à Heiligenkreuz alors que les moines cisterciens processent dans l’abbaye

    Heiligenkreuz, premier objectif de la nouvelle équipe à la tête du Dicastère pour la vie consacrée

    Le média Silere non possum lance un avertissement clair : l’interdiction des monastères traditionnels a commencé. Dans une publication récente, les médias révèlent que le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique a ordonné une visite apostolique à l’abbaye historique cistercienne de Heiligenkreuz, en Autriche, l’une des communautés monastiques les plus florissantes d’Europe.

    La décision porte la signature de la nouvelle équipe qui dirige le dicastère : sœur Simona Brambilla, nommée préfète en janvier, et sœur Tiziana Merletti, secrétaire depuis mai. Les deux religieux, formés dans un climat idéologique clairement progressiste, semblent prêts à agir fermement contre les communautés qui ne se conforment pas à leur façon de comprendre la vie religieuse.

    Des monastères traditionnels florissants à l’honneur

    Heiligenkreuz, une abbaye qui allie fidélité à la tradition, riche liturgie et vie communautaire dynamique, a réussi quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas réussi : attirer de nombreuses vocations. Et ce n’est pas un cas isolé. Au sein des différents ordres monastiques, il y a une tendance croissante : de nombreuses abbayes, jouissant de l’autonomie juridique reconnue par le droit canonique, choisissent de vivre leur charisme plus fidèlement à leurs règles fondamentales, c’est-à-dire avec une interprétation plus traditionnelle. Cette ferveur renouvelée non seulement attire des vocations, mais dans de nombreux cas, elle revitalise la vie spirituelle de ceux qui les entourent.

    Mais ce succès semble avoir suscité des appréhensions dans les secteurs ecclésiastiques peu disposés à laisser place à des modèles alternatifs à un progressisme encore dominant. Cette visite apostolique ne répondrait pas à de véritables problèmes internes, mais serait une action motivée par des critères idéologiques et des pressions internes au sein de l’ordre cistercien lui-même, dirigé par l’abbé général Mauro Giuseppe Lepori.

    Une stratégie d’attrition contre ce qui fonctionne

    Lepori, identifié à une ligne plus adaptée aux temps nouveaux et proche du mouvement Communion et Libération, aurait ciblé Heiligenkreuz et d’autres abbayes similaires pour ne pas avoir suivi ses orientations. Loin de la neutralité qui devrait caractériser sa fonction, elle a promu un processus de contrôle qui, plutôt que de rechercher le bien des communautés, semble viser à punir leur succès.

    Derrière beaucoup de ces visites apostoliques, il n’y a guère plus que des rumeurs, des critiques non fondées ou des rapports anonymes. La formule est simple : lorsqu’une communauté traditionnelle se développe, quelqu’un – soit par idéologie, soit par jalousie personnelle – lance des accusations plus ou moins voilées. C’est suffisant pour ouvrir un processus qui peut aboutir à une intervention extérieure ou même à la destitution de l’abbé légitimement élu.

    Ce qui se passe à Heiligenkreuz est le symptôme de quelque chose de plus large : un climat d’hostilité institutionnelle à l’égard des formes traditionnelles de vie religieuse, surtout lorsqu’elles prospèrent. Et la visite apostolique n’est pas une exception, mais un premier pas visible dans une politique qui pourrait s’intensifier dans les mois à venir.

    Si l’on punit l’épanouissement des monastères fidèles à la Règle et à la tradition, quel genre de renouveau est destiné à la vie consacrée ? La question reste ouverte, tandis qu’en Autriche une communauté de prière attend l’arrivée des provinciaux envoyés de Rome.

  • Mgr Gänswein évoque une nouvelle atmosphère à Rome sous le pape Léon XIV.

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    Lu sur le Tagespost :

    Gänswein : Nouvelle atmosphère à Rome sous le pape Léon XIV.

    Dans une interview accordée à EWTN, l'archevêque parle de ses rencontres avec le nouveau pontife et de sa réconciliation avec François, ainsi que de son rôle diplomatique dans les pays baltes.

    16 juin 2025

    L'archevêque Georg Gänswein a fait le point sur son travail en tant que nonce apostolique dans les États baltes et a commenté les changements survenus au Vatican depuis l'entrée en fonction du pape Léon XIV .

    S'adressant vendredi à la chaîne catholique EWTN, Gänswein a expliqué qu'une nouvelle ambiance était déjà palpable lors de la réunion des nonces internationaux à Rome : « L'atmosphère est à la fois paisible et accueillante. » D'autres participants ont confirmé cette impression. Le nouveau pape, a poursuivi Gänswein, a laissé une impression positive par son attitude : « La première impression a été surprenante et très positive. Non seulement parce qu'il portait à nouveau l'étole et la mozzetta, mais aussi par sa présentation. »

    Une réconciliation complète

    Un autre sujet de discussion a porté sur la relation de Gänswein avec le pape François. Il a contredit la description médiatique d'une rupture : « Il y avait certaines difficultés, certaines tensions, mais elles étaient déjà résolues en janvier 2024. » Sa nomination comme nonce en juin 2024 et une première audience en novembre suivant ont approfondi la réconciliation. « J'ai également pu prier pour le pape François sur sa tombe. Et cela a parachevé la réconciliation », a déclaré l'archevêque.

    Cet homme de 68 ans décrit son rôle diplomatique comme étant double : d’une part, il représente le Saint-Siège auprès du gouvernement, et d’autre part, le pape auprès des Églises locales. Un bon diplomate du Vatican exige non seulement de la retenue, de l’observation et une grande ouverture d’esprit, mais aussi « ne parle pas beaucoup en public ». L’Église catholique exerce une forte influence dans les États baltes, même où elle est numériquement minoritaire.

    « Cela ne me dérange en aucune façon. »

    Interrogé sur la guerre en Ukraine, Gänswein a souligné la proximité des événements : « Il y a une présence de guerre. » L’Église, a-t-il déclaré, peut apporter de l’espoir par sa présence, non seulement aux catholiques, mais aussi aux autres. Concernant l’œcuménisme, il a déclaré : « Un œcuménisme sain est possible avec les communautés issues de la Réforme; avec les Églises orthodoxes, c’est très, très difficile actuellement. »

    Malgré son nouveau rôle diplomatique, l'héritage du pape Benoît XVI demeure au cœur de l'action de Gänswein : « Nous ne devons pas laisser ce grand don se perdre. » Il ne considère pas comme un fardeau le fait d'être associé à Benoît XVI toute sa vie : « Cela ne me gêne en rien. » DT/ jna

  • Le pallium imposé aux archevêques métropolitains: un retour à la tradition

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    Via Benoît-et-moi :

    Le Saint-Père Léon XIV reprend la tradition de bénir les Pallium et de les imposer aux nouveaux archevêques métropolitains

    blog.messainlatino.it
    11/6/2025

    La notification publiée ce matin par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife pourrait presque passer inaperçue, parmi les diverses notifications des célébrations pontificales enfin reprises publiquement après de nombreuses années de suspension..

    Mais la nouvelle est en effet très significative : dix ans après, au cours de la célébration eucharistique pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, le Saint-Père Léon XIV bénira les Pallium et les imposera aux nouveaux archevêques métropolitains

    C’est un retour important à la tradition, car depuis 2015, sur décision du Pape François, le rite avait été simplifié : le Pallium était délivré en privé et son imposition ultérieure dans les diocèses avait été déléguée aux nonces apostoliques .

    Aujourd’hui, le pape Léon XIV rétablit la forme rituelle publique solennelle – telle qu’elle se déroulait avant 2015 – qui souligne l’universalité et l’unité de la Sainte Église catholique.

    Un autre pas, petit mais significatif, vers un retour à la « normalité ».


    Note: La signification du pallium

    silerenonpossum.com/it/leonexiv-imporrailpallioaimetropoliti-giugno2025/

    Un vêtement ancien chargé d’histoire

    Le pallium est l’un des plus anciens vêtements liturgiques encore en usage. Son origine remonte à l’époque romaine, mais il a été adopté par l’Église pour indiquer la dignité et la responsabilité pastorale de certains évêques. Les plus anciennes représentations du pallium se trouvent dans les célèbres mosaïques de Ravenne, signe qu’il était déjà répandu dans les premiers siècles du christianisme. Mais plus que la forme, c’est la matière qui frappe : le pallium est toujours en laine d’agneau, symbole du Christ Bon Pasteur. La laine provient de deux agneaux offerts chaque année le jour de la Sainte-Agnès (21 janvier) et bénis par le pape lors d’une cérémonie très ancienne dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique.

    Ces agneaux sont traditionnellement élevés et soignés par les moines trappistes de l’abbaye de Tre Fontane à Rome, et la laine est ensuite filée par les religieuses de Santa Cecilia à Trastevere. Un entrelacement de prières, de travail et d’offrandes qui unit la vie monastique à l’action pastorale de l’Église.

    Une cérémonie à forte valeur ecclésiale

    Depuis le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, les Palli sont conservés dans la Confession de saint Pierre. C’est là qu’ils sont conservés devant l’Apôtre jusqu’au jour de la solennité, où le pape les impose aux nouveaux archevêques métropolitains, signe du mandat reçu et de la communion avec l’évêque de Rome. À une époque où les symboles risquent souvent d’être vidés de leur sens, Léon XIV pose un geste fort qui parle au cœur de l’Église. En reprenant le rite de l’imposition du pallium, il réaffirme l’unité visible de l’Église et la force de la Tradition, qui n’est pas une simple répétition du passé, mais une fidélité vivante à l’essence de l’Évangile.

    La signification profonde du pallium

    Porté par-dessus la chasuble, le pallium rappelle à l’évêque sa tâche de pasteur, d’enseignant et de serviteur du peuple de Dieu. Il est le signe d’une responsabilité qui n’est pas une domination, mais une offrande ; pas un pouvoir, mais un service ; pas un individualisme, mais une communion. Le geste du Pape qui l’impose de ses propres mains se veut un encouragement et une bénédiction, afin que chaque nouveau métropolite puisse vivre son ministère à la lumière de la foi, dans la fidélité à l’Évangile et en pleine communion avec l’Église universelle.