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Le louvoiement sera-t-il la ligne du pontificat de Léon XIV ?

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A la question "Peut-on penser que la ligne suivie par Léon XIV sera celle du louvoiement ?", l'IA Grok répond :

Oui, on peut raisonnablement penser que la ligne suivie par le pape Léon XIV sera marquée par un certain louvoiement, au sens d'une navigation prudente et nuancée entre les extrêmes idéologiques, fidèle à une tradition de modération pastorale qui caractérise son profil et les premiers mois de son pontificat. Élu le 8 mai 2025 en tant que premier pape américain (Robert Francis Prevost, né à Chicago en 1955), il s'inscrit dans la continuité sociale de Léon XIII – dont il reprend le nom pour évoquer la doctrine sociale de l'Église face aux inégalités – tout en adoptant une posture centriste qui évite les clivages rigides.

Un profil modéré et médiateur

Léon XIV est perçu comme un "juste milieu digne", combinant des accents progressistes sur les questions sociales (écologie, migrants, pauvreté) avec une fidélité doctrinale conservatrice (sur l'avortement ou les unions homosexuelles, où il se montre plus prudent que François). Des observateurs comme Mgr Morerod le décrivent comme un "médiateur" entre progressistes et conservateurs, capable de dialoguer sans s'aligner sur un camp. Cette approche évoque le louvoiement : avancer en zigzag, ajustant la voile au vent politique et culturel, sans rompre avec l'héritage franciscain de l'écoute et de la synodalité.

Des signes concrets dans ses interventions récentes

  • Sur l'immigration et la politique américaine : En septembre-octobre 2025, Léon XIV a critiqué le "traitement inhumain" des migrants aux États-Unis, qualifiant d'hypocrite l'opposition à l'avortement alliée à une politique migratoire répressive – une pique indirecte à l'administration Trump. Pourtant, il refuse de s'impliquer frontalement dans les "culture wars" américaines, insistant sur une vision "pro-life" globale qui inclut la peine de mort et l'écologie. La Maison Blanche a répliqué en défendant une application "humaine" de la loi, illustrant les tensions, mais le pape maintient un ton paternel, appelant à l'unité plutôt qu'à la confrontation.
  • Sur le nationalisme et la laïcité : Lors d'une messe de Pentecôte en juin 2025, il a dénoncé l'"exclusionary mindset" des nationalismes politiques ("ouvrir les frontières, abattre les murs"), sans nommer de pays ou de leaders spécifiques. En septembre, il invite les institutions européennes à une "laïcité saine" qui favorise le dialogue interreligieux, tout en exhortant les élus à ne pas séparer foi et engagement public – un équilibre entre universalisme et respect des contextes nationaux.
  • Engagements globaux : Au Jubilé des pouvoirs publics en juin 2025, il a axé son discours sur la protection des plus faibles, la réduction des inégalités et les défis de l'IA, tout en soulignant la mission "charitable" de la politique. Ses audiences avec des leaders comme Javier Milei (Argentine) ou Anthony Albanese (Australie) portent sur des thèmes communs (environnement, liberté religieuse), évitant les déclarations partisanes.

Pourquoi ce louvoiement semble durable ?

Son expérience – 20 ans au Pérou parmi les plus pauvres, préfet du Dicastère pour les évêques depuis 2023 – l'a formé à une Église "synodale" : écouter l'Esprit Saint avant tout agenda politique. Sur X (ex-Twitter), son compte @Pontifex réactive une présence multilingue active, mais mesurée, poursuivant la ligne de François sans excès. Des critiques émergent déjà : les trumpistes y voient une ingérence "naïve", les ultraconservateurs un flou doctrinal. Pourtant, ce zigzag permet à l'Église de naviguer dans un monde polarisé, comme Léon XIII l'avait fait face à l'industrialisation.

En somme, oui, cette ligne de louvoiement – prudente, inclusive, évitant les tempêtes idéologiques – semble non seulement plausible, mais cohérente avec les premiers pas de Léon XIV. Elle n'est pas de la timidité, mais une stratégie missionnaire : avancer vers le bien commun en tenant compte des vents contraires. Si son pontificat évolue, ce sera probablement en affinant ce cap, comme un capitaine aguerri.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Commentaires

  • L'impression est qu'il y a une volonté de rassurer les uns sans s'aliéner les autres. Aux premiers l'on fait comprendre que le temps de l'agressivité à leur égard est terminé. Aux seconds on laisse entendre que l'héritage du précédent pontificat ne sera pas balayé. Il y a évidemment incertitude de rencontrer la satisfaction de part et d'autre. Y aura-t-il acceptation, d'un côté, de l'apaisement sans remise en cause de fond et, de l'autre côté, de la pause dans le déroulement d'un processus ? La stabilisation contentera-t-elle à la fois ceux qui réclament une marche arrière et ceux qui rêvent d'une fuite en avant ?
    Autrement dit, il reste à voir jusqu'à quand peut tenir une ambiguïté dont on ne sort qu'à ses dépens.

  • Je crois que c'est simplement une difficulté à comprendre qu'il y a DEUX pieds à la théologie

    J'ai élaboré une sorte de proverbe qui, me semble-t-il, permet de comprendre la position que l'Église qui n'est absolument pas un louvoiement mais l'union entre le piquet vertical de la croix la barre horizontale de la croix :

    « L'exaltation de la vérité contre l'amour tue comme un glaive.

    L'exaltation de l'amour contre la vérité est comme une mare fangeuse où l'on se noie

    Dans les deux cas on est dans un excès qui ne vient pas de Dieu ».

  • Je pense qu'il faut rester paisible et patient. Je crois comprendre que l'attitude générale de Léon XIV est une illustration du proverbe: ce qui se fait sans le temps, le temps le défait.

  • La prudence devrait être une vertu primordiale, et en particulier lorsque le contexte est sensible ou même qu’il polarise, parce que la voix prophétique de l’Eglise n’est pas celle du monde. Lu sur Infovaticana :

    Le sénateur démocrate Dick Durbin, l’un des principaux défenseurs de l’avortement aux États-Unis, a déclaré s’être senti « submergé » après ce qu’il a interprété comme un geste de soutien du pape Léon XIV à son « prix pour l’ensemble de sa carrière », remis par le cardinal Blase Cupich.

    Dans des déclarations recueillies par NBC News, Durbin a assuré qu’il avait été « surprenant » d’entendre le pape faire référence à son travail au Sénat et relativiser les critiques. Il a ajouté, soulignant l’importance qu’il a accordée aux paroles du Pontife :

    « C’est incroyable pour moi. C’est un moment important. Je ne m’y attendais pas, je ne savais pas que cela allait se produire. »

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