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Défense de la Vie - Page 212

  • Marche pour la Vie à Bruxelles : Jour J - 35

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    Défendre la Vie en manifestant dans la rue ne s'improvise pas!

    Il faut donc mobiliser toutes nos énergies, nos relations familiales et sociales pour assurer le succès de la Marche pour la Vie du dimanche 27 mars.

    Avez-vous songé à :

    - en faire une priorité dans votre agenda ?

    - à affréter un car ou, au minimum, à organiser du co-voiturage ?

    - à en faire la publicité dans votre paroisse, vos associations, vos mouvements de jeunesse, vos écoles?

    - à commander des tracts et à les distribuer ?

    - à demander à votre évêque ou à vos évêques de vous y accompagner ?

    La première édition fut un succès dépassant nos attentes. Près de 2000 personnes ont en effet participé à la Marche, dont le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles.
     

    L’évènement fit la Une des médias, tant néerlandophones que francophones. Depuis lors, de nombreuses actions en faveur de la Vie ont été menées : distributions de tracts, création de mouvements de jeunes, conférences etc.

    Toutefois, le nombre d’avortements continue dramatiquement d’augmenter en Belgique. La deuxième édition de Marche pour la Vie doit donc être l’occasion d’une mobilisation encore plus importante.

    Il est impérieux de prendre contact – au plus tôt – avec les responsables locaux en charge de la distribution de tracts et de l’organisation de cars depuis leurs provinces respectives.

    N’hésitez pas à leur proposer votre aide, même modeste. Et, si cela n’est pas encore fait, merci de vous inscrire pour le car qui partira de votre ville.
    Province de Liège – Jean Hermesse  ( 0498/ 51 88 77 )
    Province de Namur – Marie-Claude de Witte ( 0477/ 49 89 97 )
    Province du Luxembourg – Père Hubert-Marie ( 0473 / 47 02 53 )

    Si vous souhaitez vous impliquer dans l’organisation de l’évènement le jour même n’hésitez pas à contacter : Antony Burckhardt – porte-parole de la Marche pour la Vie. Gsm : 0471/ 33 50 44

    http://droitdenaitre.org/

    Merci de contacter BELGICATHO (belgicatho@gmail.com) pour relayer les nouvelles concernant la mobilisation et pour signaler les participations annoncées par des personnalités.

  • La famille biologique et naturelle : voilà l'ennemi !

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    C'est ce qui découle des propos tenus par Najat Vallaut Belkacem, secrétaire nationale du parti socialiste français aux questions de société.

    "Pour elle, le progrès scientifique, comme la contraception ou la procréation assistée, ainsi que l’émancipation des volontés individuelles, ont transformé le modèle familial français.

    Aujourd’hui, "le projet familial résulte d’une volonté. C’est ce projet, cet engagement parental irrévocable, qui doit constituer le fondement du droit de la famille", déclare-t-elle. La filiation sociale doit primer sur la filiation biologique car "le parent est celui qui exprime une volonté de l’être, et de subvenir aux besoins matériels et moraux d’un enfant."

    Elle estime que c’est parce que le modèle traditionnel de la famille fondée sur un couple hétérosexuel est "aveugle" aux autres réalités que la législation a interdit l’AMP pour les couples homosexuels et les femmes seules.

    Ce ne sont pas ces nouveaux modes de parentalité qui créent des obstacles à l’épanouissement des enfants, mais au contraire, les lois fixées sur la "vraisemblance biologique" qui les privent de leurs droits et les isolent "en les stigmatisant".

    "De nouvelle formes de vie se sont banalisées", "il revient, aujourd’hui, au législateur de le traduire dans notre droit", afin de convaincre les députés d’élargir la procréation médicalement assistée aux familles homoparentales et aux femmes seules.
    "Il est temps de s’affranchir de cette vison naturaliste de la famille" déclare-t-elle.

    Dans le Monde du 16 février, analysé par Généthique.org

  • Trafic d'organes au Kosovo : la Serbie veut une enquête

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    Trafics d’organes au Kosovo : la Serbie veut une enquête

    Trafics d’organes au Kosovo : la Serbie veut une enquêteDevant le Conseil de sécurité européen, la Serbie a demandé la création d’une commission d’enquête sur les accusations de trafic d’organes qui aurait été orchestré sur des serbes par l’Armée de libération du Kosovo pendant la guerre (Cf. Synthèse de presse du 26/02/11).

    Le ministre Serbe des affaires étrangères, Vuk Jeremic, a réclamé une "enquête criminelle indépendante sous les auspices du Conseil de sécurité".

    Selon lui, la mission européenne de police et de justice du Kosovo (EULEX) n’avait pas de mandat pour enquêter en dehors du Kosovo.

    La France souhaite qu’EULEX fasse toute investigation complémentaire.

    Généthique.org : source Le Monde

  • Avortement : une lettre ouverte des catholiques du Grand-Duché

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    "Dans un rapport présenté en mars 2010 au Parlement Européen, l’Institut de Politique Familiale (IPF) recensait près de 3 millions d’avortements pratiqués en Europe en 2008, soit un toutes les 11 secondes. Des chiffres qui interpellent, mais qui doivent surtout initier une réflexion profonde sur les situations et les raisons qui  expliquent cette augmentation constante." catho.be

    Au Luxembourg, le Conseil Diocésain des Catholiques a publié ce 16 février une lettre ouverte sur le sujet de l’avortement :

    Lettre ouverte du Conseil Diocésain des Catholiques sur la question de l’avortement

    Il est souvent question ces derniers temps de la détresse de femmes confrontées à une situation inextricable causée par une grossesse non désirée. Nous sommes tout à fait conscients de la gravité de telles détresses, et nous soutiendrons toute recherche qui vise  à trouver des solutions pour assister ces femmes dans leur choix difficile qu’elles sont exposées à prendre.

    Cette détresse est un appel à notre société pour mettre en place des structures adaptées de conseil et d’accompagnement pour toutes les personnes qui sont confrontées à une grossesse non désirée, que ce soit des femmes seules ou des couples. Il est essentiel que ces personnes soient amenées à solliciter un service professionnel de qualité qui peut aider à prendre une bonne décision et les accompagner dans leurs besoins. Un tel suivi ne se limite pas nécessairement à la question d’accepter la grossesse ou non, mais doit laisser la porte ouverte à un accompagnement à plus long terme si le besoin s’en ressent. 

    L’obligation de prendre au mieux en charge la souffrance de ces femmes ne nous dégage pas de la responsabilité de réfléchir à la problématique dans son ensemble. Pourquoi, dans une société, où les moyens de contraception sont accessibles, le nombre de demandes d’avortement n’a pas baissé de manière significative?  Pourquoi, dans un Etat de droit et dans une société qui compte parmi les plus riches du monde, le législateur entend-il prendre en compte une indication sociale, au lieu d’envisager des solutions inspirées par la solidarité humaine ?

    Oui, l’avortement est pour beaucoup de femmes un choix conditionné par une situation de crise dans un couple, où la question de la parenté n’est pas assumée par l’un ou l’autre des partenaires et où la question de la grossesse met au jour la fragilité de la relation. Il est dans ces cas plutôt subi que choisi. Nous croyons qu’un espace de parole, de conseil et d’accompagnement peut permettre d’ouvrir les perspectives en vue de faire un choix raisonné, même si nous savons qu’il est délicat, voire malaisé de discuter les questions de couple, de projet de famille, d’intimité et de sexualité.

    Avant tout, la question de l’avortement soulève celle du début de la vie. Que la vie commence avec la fécondation n’est pas une opinion catholique, mais un fait scientifique. C’est le moment initial où est mis en route le programme qui contient en puissance un être humain unique, distinct de tous les autres. Si dans la plupart des autres pays la question du début de la vie a été au centre des débats, au Luxembourg elle est jusqu’à présent plutôt esquivée. Il semble que la question du statut de l’embryon et du fœtus y est largement tabouisée. Or, c’est de la réponse à cette question que dépendra aussi la manière dont on abordera des dossiers liés à la recherche dans le domaine médical ou bioéthique.

    En outre, il faut rappeler qu'au moment de la grossesse une relation très singulière s'établit entre la vie de la mère et celle de son futur bébé. La complexité de la réforme de la législation sur la dépénalisation de l’avortement réside plus particulièrement dans cette question de l’indissociabilité de la vie de la mère et de celle de l’enfant. La liberté de la femme dans le choix de devenir mère ou non se heurte à la question centrale d’une vie qui est en développement depuis la fécondation.

    Les catholiques, qui, comme de nombreux scientifiques, considèrent que la vie humaine commence avec la fécondation, entendent en conséquence s’engager résolument pour être les porte-paroles de ces êtres humains qui n’ont pas encore de voix.  Le Conseil refuse de se limiter aux questions de santé ou de liberté. Nous considérons que l’avortement doit rester un acte exceptionnel pour des situations exceptionnelles qui ne peuvent trouver d’autre solution. 

    De cette option pour la défense de la vie découle aussi notre souhait de discuter la question de l’avortement thérapeutique après la douzième semaine. L’évolution du diagnostic prénatal soulève le problème de la dérive eugéniste.

    Le chantier de la réforme de la dépénalisation de l’avortement ne peut se faire sans qu’on réfléchisse aujourd’hui sur toutes les questions qui touchent à la vie, et notamment à la valeur que nous sommes prêts à y attacher. Les trajectoires de vie sont devenues plus complexes, les questions de couple, de famille et de parentalité appellent des réponses nuancées, qui permettent d’allier d’une part la liberté de chacun pour faire son choix tout en défendant les plus faibles dans un contexte donné. Réduire le débat de l’avortement au seul critère de liberté ne permettra ni de résoudre la souffrance de ceux et de celles qui sont confrontés à la question d’une grossesse non désirée, ni à se prémunir de la tentation de la société de se soustraire à la responsabilité collective pour défendre chaque vie humaine.

  • France : recherche sur l’embryon : la déception

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    Comme on s’y attendait, l’embryon fut la question cruciale des discussions qui se sont achevées à l’Assemblée nationale le 15 février par un vote solennel en première lecture. Si l’interdit de la recherche est reconduit dans son principe, les députés ont cependant décidé de pérenniser le régime dérogatoire au risque d’affaiblir considérablement le respect de la vie humaine dans la prochaine loi de bioéthique.

    Les députés ont tranché. Ce sera un régime permanent d’interdiction/dérogations qui encadrera désormais la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires. La déception est grande car l’éthique aussi bien que la science faisaient cause commune pour espérer un retour à la solution rigoureuse de 1994 proscrivant toute recherche détruisant un embryon humain.

    16 Février 2011 | Pierre-Olivier Arduin sur Liberté Politique;

    pour lire toute l'analyse, cliquer ICI

  • Quand la Communauté Française fait de la publicité pour l'avortement

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    Comm%20fr.jpgLe 9 février dernier, nous avions dénoncé cette circulaire 3455 où la Communauté Française relayait auprès des écoles la propagande du Centre d'Action Laïque en faveur de l'avortement. Le Soir est revenu sur cette question hier en soulignant que cette "initiative crée la polémique car elle irait à l'encontre du Pacte scolaire qui interdit toute activité et propagande dans les écoles".

    Cette circulaire "renvoie à un dossier pédagogique et à un documentaire produits par le Centre d'action laïque (CAL), avec l'appui des centres de planning et du Groupement des centres extra hospitaliers pratiquant des avortements (Gacehpa). Elle donne aussi un numéro de téléphone et une référence internet pour obtenir gratuitement des supports pour "sensibiliser les jeunes sur les aspects médicaux et pratiques de l'avortement en Belgique"."

    "Sur le fond, il s'agit d'une publicité masquée et directe en faveur du CAL, organe représentatif de la laïcité belge et de son idéologie", note un observateur.

    En fait, la circulaire n'aurait pas encore été examinée par la commission chargée de veiller au respect de l'article du Pacte scolaire sur l'interdiction de toute activité et propagande politique ainsi que toute activité commerciale dans les écoles.

    On appréciera la mauvaise foi de Lise-Anne Hanse, directrice générale de l'enseignement obligatoire, "Il ne s'agit en rien d'une action de propagande! "; "Il appartient aux chefs d'établissements et aux enseignants en tant que 'passeurs de pouvoir', et dans le respect de la philosophie du décret-mission, d'aider les élèves à devenir de véritables citoyens. Ces supports pédagogiques servent de base." 

    Est-ce à dire que la direction générale est disposée à relayer de la même façon un dossier mettant en garde les jeunes filles au sujet de la portée réelle de l'IVG, des risques encourus, du traumatisme post-abortif, etc?

  • France : Dérives éthiques d’un projet de loi adopté

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    L'Alliance pour les Droits de la Vie (ADV), dénonce dans ce communiqué « l'ambigüité d'un texte qui cautionne de nouvelles dérives éthiques ». 

    Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l'Alliance pour les Droits de la Vie : « Le débat que nous avons suivi aboutit à un résultat paradoxal : d'un côté, nous notons  la prise de conscience du développement d'une forme d'« eugénisme compassionnel », la nécessité du maintien d'une protection de l'embryon et  l'importance d'éviter un « droit à l'enfant ». Mais d'un autre côté, le texte cautionne de nouvelles dérives éthiques : un dépistage accru du handicap au cours de la grossesse, l'extension des dérogations en matière de recherche sur l'embryon, la banalisation des dons de gamètes ainsi que l'accès de l'assistance médicale à la procréation pour des couples non stables. En l'état, la nouvelle loi bioéthique s'éloigne davantage de l'éthique. »

    Par ailleurs, l'Alliance pour les Droits de la Vie regrette « le refus de reconnaitre aux personnes nées de don de gamète le droit d'accéder à leurs origines biologiques ».

    Enfin, l'Alliance pour les Droits de la Vie salue « les mesures encourageant les recherches sur les cellules souches du sang de cordon et placentaire, qui ne posent pas de problèmes éthiques ». 

    L'Alliance s'engagera fortement pour que, lors de l'examen du texte au Sénat, le projet soit « rééquilibré dans le sens des recherches éthiques », et soit « davantage protecteur des droits de l'enfant et de tout être humain contre l'instrumentalisation ».

    Zénit - 15/2/2011
  • Recalés : Mozart, Einstein, Lincoln, Mendelssohn, Toulouse-Lautrec et les autres...

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    DPN : alertes contre les dérives eugéniques

    DPN : alertes contre les dérives eugéniquesLe 10 février 2011, alors que les députés débattaient de la question du dépistage prénatal (DPN), l’Alliance pour les droits de la vie (ADV) a lancé, devant l’Assemblée nationale, un "cri d’alerte" face aux dérives eugéniques en France. En présence de personnes porteuses d’un handicap génétique, l’association a présenté plusieurs panneaux portant les visages de personnes de génie qui aujourd’hui, n’auraient pu franchir la sélection imposée en France aux êtres humains avant de naître. Il s’agissait de Mozart, Einstein, Lincoln, Mendelssohn, Toulouse Lautrec, etc. Les manifestants tenaient également une large banderole intitulée "Tous génétiquement incorrects".

    L’ADV a rappelé à cette occasion que la France possède le record mondial en matière de dépistage prénatal du handicap suivi d’interruption de grossesse, ainsi que du nombre d’amniocentèses. Pas moins de 80 000 amniocentèses sont pratiquées chaque année en France en vue de stopper la grossesse en cas de handicap décelé. Cet examen est risqué et provoque 800 fausses couches involontaires tous les ans.

    La discussion parlementaire du 10 février 2011 a abouti à l’adoption de plusieurs amendements sur le DPN. Un amendement de Jean Leonetti prévoit que le médecin proposera un DPN "lorsque les conditions médicales le nécessitent". Alain Claeys (PS), Philippe Vuilque (PS) et le ministre de la santé Xavier Bertrand (UMP) s’y étaient opposés. Xavier Breton (UMP), soutenant cet amendement, s'est réjoui : "cela dit non à un diagnostic systématisé, c’est un signe très fort par rapport aux dérives de ces dernières années".

    Le Quotidien de Paris fait par ailleurs état de l’absence de financement des maladies génétiques par l’Etat, notamment la trisomie 21 : la France dépense 100 millions d’euros pour le dépistage de la trisomie 21 in utero et 96% des foetus détectés trisomiques sont supprimés, or "les 4% survivants n’ont droit à aucun crédit public pour la recherche thérapeutique. Double honte".
    Le député Dominique Souchet a déposé un amendement demandant l'établissement d'un rapport sur le financement, notamment public, de la recherche sur la trisomie 21. Cet amendement a été voté.

    revue de presse de généthique.org (14 février)

  • L'Eglise aux avant-postes de la lutte contre le SIDA

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    A l’occasion de la Journée mondiale du Malade, célébrée dans le monde entier le 11 février, le Diocèse de Bissau (Guinée) a envoyé à l’Agence Fides un certain nombre d’informations relatives à l’activité de l’hôpital de Cumura où sont accueillies en moyenne 2.000 personnes affectées par diverses pathologies, en majorité séropositives. Selon le directeur de la structure, le Père Victor Farinha Henriques, OFM, « chaque jour, arrivent à l’hôpital de nouvelles personnes, toutes avec la maladie à un stade avancé, sans aucune espérance de survie. Nous pouvons seulement leur offrir notre soutien moral » déclare le Père Farinha. Le médecin souligne que tout le travail effectué aujourd’hui dans ce secteur « est insuffisant ». Sœur Valéria Amado, Missionnaire franciscaine du Cœur immaculé de Marie, qui travaille depuis plus de 10 ans à l’hôpital de Cumura avec les séropositifs et les tuberculeux, est du même avis. L’hôpital en question dépend des Frères mineurs en Guinée Bissau et constitue une référence en matière d’accompagnement des patients affectés par le SIDA et les tuberculoses. Ouvert en 1969 pour assister les lépreux, il a vu le Pape Jean Paul II y célébrer la Journée mondiale des malades de la lèpre en 1990. (AP)

    (12/02/2011 Agence Fides)

  • Spina-bifida : progrès de la chirurgie foetale

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    Le site du New England Journal of Medicine publie les résultats positifs d’une étude américaine sur la chirurgie prénatale de fœtus atteints de myéloméningocèle.


    Le myéloméningocèle est la forme la plus sévère et la plus courante de spina-bifida. Cette malformation de la colonne vertébrale entraine de lourds handicaps, tel que la paralysie, des dysfonctionnements urinaires et fécales, ainsi que des hydrocéphalies qui altèrent le développement cérébral.

    Sur les 158 bébés ayant participé à l’étude, ceux ayant bénéficié de chirurgie prénatale ont obtenu de nettes améliorations. Un an après l’intervention, 40% d’entre eux avaient eu besoin d’un shunt (permettant de dériver le liquide céphalorachidien vers la cavité péritonéale) contre 82% opérés après la naissance. 36 % du groupe prénatal n’avait plus de hernie après 12 mois, contre 4% dans l’autre groupe. Enfin, pour l’évaluation des fonctions motrices, les résultats sont aussi meilleurs pour les enfants ayant bénéficié de l'opération fœtale : à 30 mois, 42% peuvent marcher sans béquille contre 21% seulement pour les autres.

    "C’est la première fois que nous pouvons offrir un espoir aux parents qui reçoivent un diagnostic prénatal de spina bifida" explique le docteur Scott Adzick, auteur de cette étude.
    Cependant, l’accouchement prématuré reste le principal risque de cette intervention in utero, faite entre 19 et 26 semaines de gestation. Le simple fait d’ouvrir l’utérus, entraine le plus souvent un accouchement dans les jours qui suivent.

    En France quelques dizaines d’enfants sont opérés à la naissance de cette maladie, et beaucoup de femmes enceintes font une interruption de grossesse quand cela est détecté chez leur fœtus.

    "Nous réfléchissons à proposer cette intervention prénatale à l’hôpital Necker", explique le professeur Yves Ville.

    "Nous allons aussi commencer à nous entrainer sur des brebis avec une technique endoscopique qui diminue les risques d’accouchements prématurés" précise Michel Zerah, neurochirurgien à Necker, qui précise que l’équipe est techniquement prête.

    généthique.org

  • Trisomie 21 : favoriser la recherche, non l’élimination

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    11 Février 2011 | Véronique Besse* à l'Assemblée nationale française (sur "Liberté Politique")

    [Débat parlementaire de bioéthique, intervention du 08/02/11] — Le texte dont nous débattons aujourd'hui est, je le crois, l'un des plus importants si ce n'est le plus important de notre législature car il touche à ce qu'il y a de plus précieux et de plus fondamental : la place de l'homme dans la société et la dignité de la personne.

    Les états généraux ont démontré que l'enjeu de la bioéthique est au cœur des préoccupations des Français. On a pu constater à cette occasion que l'opinion est bien moins revendicatrice que l'on veut bien nous le faire croire. Au contraire, les états généraux ont permis aux Français de réaffirmer la primauté de la dignité de la personne humaine.

    Rappeler la valeur cardinale de ce principe n'est pas inutile à l'heure où la science met au point, chaque jour, de nouvelles techniques d'expérimentation sur l'embryon.

    Écologie humaine

    À travers la protection des espèces animales, la préservation de la biodiversité ou la lutte contre la pollution, la nature est aujourd'hui de plus en plus sacralisée. Il faut s'en réjouir mais il faut aussi s'interroger. L'homme ne mérite-t-il pas d'être protégé de manière spécifique ?

    De même que le développement économique et industriel peut, dans certains cas, nuire à l'écologie environnementale, le développement scientifique et technique peut nuire à l'écologie humaine, s'il est détourné de sa finalité. Permettez-moi de prendre un seul exemple. Les mines antipersonnel, sont un progrès technique. Certes. Sont-elles pour autant un bien pour l'humanité ? On voit bien que le progrès ne peut avoir de sens que s'il est mis au service de l'homme et s'il respecte l'impératif catégorique du principe de précaution.

    La question qui se pose à nous est en réalité la suivante : les lois de bioéthique doivent-elles légitimer les différentes transgressions de la science en tentant de les inscrire a posteriori dans la loi ? Je considère, au contraire, que la loi doit nous servir à rappeler ce qui ne doit pas être transgressé a priori, c'est-à-dire l'intégrité et la dignité de la personne humaine.

    Quelles sont donc les limites à ne pas franchir ? Et quelles sont les pistes concrètes qui permettraient de mettre en œuvre cette « écologie de l'homme » ? J'en prendrai trois.

    Réorienter la recherche sur l’embryon

    La première c'est de réorienter la recherche sur l'embryon vers des recherches conformes à l'éthique. Cette précision a été apportée suite à l'examen en commission mais elle se heurte au régime dérogatoire qui, en réalité, signifie le contraire.

    On sait aujourd'hui que certaines cellules sont capables d'offrir les mêmes potentialités que les cellules souches embryonnaires : le sang ou le cordon ombilical, entre autres, contiennent ce genre de cellules. La science peut également, à partir de cellules souches reprogrammées, obtenir des résultats identiques à ce qu'elle peut obtenir à partir de cellules embryonnaires.

    Éradication sociale

    La seconde, concerne la procréation médicalement assistée et le diagnostic préimplantatoire. Nous devons là aussi rappeler un certain nombre de principes.

    Le risque est grand en effet de fonder ces techniques sur des considérations subjectives qui donneraient lieu à toutes les dérives. Un individu peut-il raisonnablement s'attribuer le droit de juger pour un autre de la qualité de sa vie ? Décider pour autrui due la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, entraîne nécessairement des dérives eugéniques dont certaines sont contenues dans le principe même du DPI ?

    Or le risque est de passer d'un dépistage généralisé à une forme d'éradication sociale. Permettez-moi de reprendre les exemples frappant du professeur Didier Sicard, président du Comité consultatif national d'éthique, qui nous a mis en garde contre la sélection des embryons. Je cite : « Aujourd'hui, Mozart, parce qu'il souffrait probablement de la maladie de Gilles de la Tourette, Einstein et son cerveau hypertrophié à gauche seraient considérés comme des déviants indignes de vivre. »

    Cette éradication dont font l'objet les embryons jugés « non-conformes » doit nous interpeller. Elle doit, et ce sera mon dernier point, nous inviter à corriger le profond déséquilibre dans ce domaine de la politique du handicap.

    La politique du handicap

    Je voudrais en effet aborder plus particulièrement le sujet de la trisomie 21 car elle est l'anomalie chromosomique la plus répandue en France, elle est en première ligne dans le processus de sélection qui frappe aujourd'hui les embryons. Elle constitue une maladie emblématique des dérives que l'on constate. Le professeur Israël Nisand l'a lui-même rappelé en parlant de véritable eugénisme.

    Je crois qu'il est devenu urgent de financer la recherche sur la trisomie 21 plutôt que d'organiser son dépistage systématique et je proposerai des amendements allant dans ce sens avec plusieurs d'entre vous.

    Il n'est ni juste ni acceptable que tous les moyens soient actuellement orientés vers le dépistage de la trisomie avant la naissance et qu'aucun effort ne soit fait dans la recherche de traitements pour accompagner, soigner, voire guérir un jour les personnes handicapées.

    Seules les fondations privées, dont les avancées sont pourtant très encourageantes, participent à cette mission de soin des personnes atteintes de trisomie 21. Leurs moyens resteront insuffisants tant que la France restera un des rares pays d'Europe à ne pas accorder de financements publics pour la recherche sur la trisomie 21. À l'inverse, sa participation serait un signal fort et un formidable espoir pour les personnes atteintes par ce handicap et pour leurs familles.

    Le choix de l’élimination

    Je crois malheureusement que les raisons du refus de ce financement public ne sont pas budgétaires mais bien politiques car on fait le choix délibéré de privilégier le dépistage et l'élimination. Et ça marche, puisque 96 % des trisomiques dépistés sont aujourd'hui supprimés.

    Notons au passage que le diagnostic par amniocentèse n’a rien d'anodin. Requis obligatoirement pour confirmer un risque de trisomie 21 décelé par le dépistage, il comporte des risques qui entraînent chaque année la disparition de plusieurs centaines d’enfants à naître qui ne sont en réalité porteurs d’aucun handicap ! Que ne ferait-on pas pour avoir des enfants « zéro défaut » ? Que ne ferait-on pas pour avoir la certitude que nos générations à venir seront « génétiquement conformes »... ?

    Certes, la recherche coûte cher et le temps nécessaire pour trouver des solutions médicales efficaces est long. Mais, à moins de s'orienter vers une société dans laquelle les personnes n'ont de valeur qu'en fonction de leur patrimoine génétique, l'argument financier est irrecevable dès lors que le sujet engage la vie et la dignité de la personne humaine.

    J'ajoute que selon une enquête récente, 97 % des Français estiment que « l'État doit intervenir financièrement dans la recherche sur la trisomie 21 ». Et comme ils l'ont rappelé en conclusion des états généraux de la bioéthique, « la solution au handicap passe exclusivement par la recherche sur les maladies et non par l’élimination ». Il est encore temps d'agir pour que cet objectif ne reste pas un vœu pieux.

    Voilà les pistes qui, je le crois, sont respectueuses de l'éthique universelle et que nous pouvons suivre. Je souhaite que le projet de loi soit l'occasion de les mettre en œuvre afin de placer au cœur de notre société le principe inaliénable de dignité de la personne humaine et de promouvoir cette écologie véritable dont l'homme a aujourd'hui tant besoin.

     

    *Véronique Besse est députée de la Vendée.