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Le paradis à la porte

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L9782020988360.jpgFabrice Hadjadj a fait un tabac, hier soir, à la conférence organisée par l'Institut Sofia et intitulée "le paradis pour les nuls".

On trouvera ici un excellent compte-rendu de cette conférence

La preuve que l'on peut être jeune, converti, intelligent, enthousiaste, tout en étant attaché à la foi de l'Eglise et en mettant à la portée de nos contemporains la richesse de son enseignement, sans tomber dans le ringard ni le convenu.

Son nouveau livre, consacré au même sujet, sera très prochainement en librairie : "Le paradis à la porte" présenté ainsi sur le site du Seuil

"Vous avez peut-être lu l’Enfer de Dante mais jamais son Paradis : il équivaut à vos yeux à un néant immaculé. Or le paradis dantesque est bien plus différencié et violent que son enfer. Béatrice y déclare au poète : « Si tu voyais mon rire, tu serais réduit en cendres. » C’est pourquoi, au fond, vous mettez le paradis à la porte : vous redoutez l’exigence de sa joie. Alors vous vous fabriquez un petit paradis artificiel, rassurant... qui fait un enfer très convenable.

Certes, il ne s’agit pas de fuir vers un autre monde imaginaire, ni de régresser vers ce paradis terrestre dont la Genèse nous dit qu’il est définitivement perdu. À la notion d’un au-delà, vous opposez à bon droit la requête de vivre hic et nunc. Mais vous n’arrivez jamais à être vraiment ici, maintenant. C’est là que le vrai paradis révèle son paradoxe et se défend contre ses parodies : il n’est pas évasion vers un ailleurs, mais la grâce déchirante d’être enfin présent à tous et à chacun, dans une ouverture symphonique, une créativité chorale.

Ce livre vous invite à un itinéraire à travers la philosophie, la théologie et les arts ? de Nietzsche à Bonnefoy, de Baudelaire au Bernin, de Sade à Mozart ? afin d’approcher ce que le paradis a de plus terrible et de plus beau : la béance de sa béatitude. Oh ! il ne s’agit pas de vous consoler, non, mais de vous convoquer à cette joie qui doit vous faire perdre toute contenance ? comme un clown ? et détruire en vous tout contentement ? comme un fleuve, lequel n’est lui-même que de se recevoir et de s’offrir sans fin…"


Fabrice Hadjadj, professeur agrégé de philosophie et dramaturge, collabore au Figaro, à Art Press et à La Vie. Il a déjà publié plusieurs essais, dont La Profondeur des sexes (Seuil, 2008) et La Foi des démons (Salvator, 2010, Prix de littérature religieuse).

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