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Syrie : sommes-nous victimes de la désinformation ?

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C'est, en tout cas, l'opinion de Pierre Piccinin, qui accuse une organisation par laquelle transitent les informations qui alimentent les Agences de Presse :

"Celle qui revient et revient, systématiquement, depuis des mois, dans tous les médias, dans tous les communiqués concernant la Syrie, dans tous les quotidiens et sur toutes les chaînes de radio et de télévision. Celle qui est devenue, peu à peu, quasiment la seule source sur les événements qui touchent la Syrie. C’est l’Observatoire syrien des droits de l’homme (l’OSDH).

Je me suis immédiatement intéressé à cet OSDH. Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour découvrir que, derrière cette étiquette aux apparences honorables, comme peuvent l’être des associations telles qu’Amnesty International ou la Ligue des droits de l’homme, se cache une organisation politique, basée à Londres, dont le président, Rami Abdel Ramane, opposant de longue date au régime baathiste, est très connu en Syrie où l’on sait les rapports étroits qu’il entretient avec les Frères musulmans, dont il serait lui-même membre.

C’est cette même organisation, l’OSDH, qui multiplie les vidéos sur Youtube, montrant, soi-disant, des « dizaines de milliers de manifestants », dans toutes les grandes ville de Syrie, alors que, si l’on examine ces vidéos, on ne peut compter que quelques dizaines de personnes, filmées en plans rapprochés, qui, certes, donnent une impression de masse, mais ne trompent pas l’œil un tant soit peu critique.

Ainsi, depuis plusieurs mois, c’est une « réalité imaginaire » que les médias diffusent à propos de la Syrie, une réalité revue et corrigée par une source unique sur laquelle personne, semble-t-il, n’a jugé utile de s’interroger.

Cette image d’une Syrie en pleine révolution et d’un parti Baath au bord du gouffre ne correspond en aucun cas à la réalité du terrain, où le pouvoir contrôle la situation et où la contestation s’est considérablement réduite.

Mais, au-delà de cette désinformation relative au cas syrien, il y a plus grave : de manière générale, les leçons de Timisoara, de la Guerre du Golfe ou des événements de Yougoslavie n’ont toujours pas porté. Et les médias, même les plus fiables, continuent de se laisser prendre au piège des dépêches hâtives, sans prendre davantage le temps d’en vérifier ni le contenu, ni l’origine, au risque de servir à leurs lecteurs une « réalité virtuelle », de leur construire un monde de conte de fées...

Quand les médias ne remplissent plus leur devoir d’information, c’est la démocratie qui est en danger.

Commentaires

  • Merci à P PICCININ pour ses recherches qui nous permettent d'échapper à la désinformation ambiante.
    Cependant, Amnesty Int., derrière son étiquette aux apparences honorables, ne doit pas nous faire oublier que cette association milite auprès des instances internationales pour que l'avortement soit reconnu comme un droit de l'homme.

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