L'abbé Barthe procède à une analyse de cette rencontre dont la portée semble considérable. C'est sur le blog "Summorum Pontificum Observatus", dans Enquête et analyse.
L’abbé Claude Barthe, "observateur attentif de la vie de l’Église et excellent connaisseur du dossier", donne son avis sur le communiqué publié par la Salle de presse du Saint-Siège au sujet de l’entretien de ce matin entre le cardinal Levada et Mgr Fellay. (...) Il intitule sa note : Mgr Fellay et l’avenir du post-Concile : la légitimité de la critique de Vatican II
On lira ces observations sur le blog qui l'a publié; les extraits suivants en manifestent l'importance :
"La régularisation canonique de la FSSPX est donc désormais, théoriquement « sur les rails ». Cette nouvelle qu’une reconnaissance juridique est à portée de main réjouit grandement. On souhaite vivement qu’elle se concrétise, car elle sera très profitable à l’Église dans le contexte présent.
"Le « préambule doctrinal » qu’il est demandé à Mgr Fellay de préalablement valider n’est, en effet, qu’une tentative d’interprétation, qui laisse elle-même une large marge d’interprétation. Les mots du communique de la Salle de Presse vaticane sont au reste très pesés : le préambule conditionne non pas « la pleine communion », mais seulement, « la pleine réconciliation », pour résorber « une fracture » et non « un schisme ». Il n’est nullement une « formule d’adhésion ». Il renforce singulièrement la jurisprudence désormais établie depuis 1988, sous des formulations diverses en précisant pour l’ensemble de la FSSPX que sont laissées « à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi ». Pour le dire clairement : un droit à la discussion est obtenu par la FSSPX. « Ce qui signifie en clair, dit Jean-Marie Guénois dans Le Figaro, que le Vatican considère qu’un accord sur l’essentiel de la foi catholique peut être passé avec les lefebvristes, tout en considérant en parallèle que d’autres points liés au Concile Vatican II peuvent être sujet à des interprétations différentes chez les catholiques sans que le noyau de leur foi en soit altéré. Une telle distinction, ouvre d’ores et déjà, un débat considérable à l’intérieur de l’Église catholique car elle touche à l’autorité même du Concile Vatican II jusque là perçu comme un bloc à prendre ou à laisser. Le Vatican, pour la première fois, admet que certains aspects de ce Concile peuvent être soumis à un débat «légitime». Tout donc devient désormais politique et se trouve entre les mains et sur les épaules de Mgr Bernard Fellay, qui vient d’opérer une brèche non négligeable dans l’idéologie de « l’esprit du Concile ».
Nous vous conseillons vivement d'aller lire le texte de l'abbé Barthe: http://www.summorum-pontificum.fr/enquete-et-analyse/exclusif%C2%A0-lanalyse-de-labbe-barthe-sur-la-rencontre-entre-le-cardinal-levada-et-mgr-fellay
Commentaires
Aujourd'hui est un jour béni. Un compromis sur BHV qui sauve le pays du gouffre puis une solution en vue avec la FSSPX, profitable à l'unité des chrétiens. Et en plus, il fait beau chez moi.