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En Allemagne, le pape visitera les déserts de la foi

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imagesCAE0MN3C.jpgA partir de demain et jusqu’au 25 septembre, Benoît XVI effectuera son 3e voyage en Allemagne, le plus difficile dit-on. Sur son blog Chiesa, Sandro Magister lui consacre ce commentaire :

"L'ex-Allemagne de l'Est est, avec l'Estonie et la République Tchèque, le territoire européen où les athées sont le plus nombreux et où les non-baptisés sont la majorité. À Berlin et à Erfurt, la ville de Luther, le pape Joseph Ratzinger entrera précisément dans ce périmètre où l’éloignement de la foi est le plus fort d’Europe. Mais à Fribourg en Brisgau, troisième étape de son voyage, l'affaiblissement de la foi chrétienne est également un phénomène très répandu.

 

Un livre paru récemment en Allemagne, aux éditions Gerth Medien, analyse en termes très crus le déclin du christianisme dans ce pays. Le titre est déjà éloquent : "Gesellschaft ohne Gott. Risiken und Nebenwirkungen der Entchristlichung Deutschlands [Société sans Dieu. Risques et effets collatéraux de la déchristianisation de l’Allemagne] ".L'auteur, Andreas Püttman, 47 ans, est chercheur en sociologie des processus culturels à la fondation Konrad Adenauer et il a déjà obtenu le Katholischen Journalistenpreis, un prix de journalisme qui a été créé par les médias catholiques allemands.

 Moins de la moitié de la population, 47 %, affirme croire en Dieu et cela non seulement dans l’Est de l’Allemagne, mais dans l’ensemble du pays.Entre 1950 et aujourd’hui, le nombre de protestants s’est effondré, passant de 43 à 25 millions. En ce qui concerne les catholiques, il y en avait 25 millions en 1950 et ils sont aussi nombreux aujourd’hui, mais il s’en est également perdu beaucoup entre ces deux dates. En 1950, un catholique sur deux assistait à la messe tous les dimanches, mais aujourd’hui, dans la partie Ouest du pays, ils ne sont plus que 8 % à le faire. Dans l'ex-Allemagne de l’Est, où les catholiques sont une petite minorité, ce pourcentage est de 17 %. L'âge moyen des pratiquants est partout de 60 ans. Et 15 % seulement des Allemands âgés de moins de 30 ans, autrement dit les parents potentiels de la prochaine génération, considèrent que l’éducation religieuse est importante pour les enfants. En ce qui concerne le contenu de la foi, il n’y a que 58,7 % des catholiques et 47,7 % des protestants qui croient que Dieu a créé le ciel et la terre. Ils sont encore moins nombreux à croire en la conception virginale de Marie ou en la résurrection des morts. Et 38 % seulement des Allemands considèrent Noël comme une fête religieuse

 Dans ce désert de foi qui gagne du terrain, comment la "nouvelle évangélisation", autre grand objectif de ce pontificat, peut-elle être réalisée ?Sa mise en œuvre peut prendre des formes très variées. L’une d’elles est décrite dans le reportage ci-dessous, qui a été publié le 20 juillet dernier dans "Avvenire", le quotidien de la conférence des évêques d’Italie. Ce reportage a été réalisé à Chemnitz, qui s’appelait précédemment Karl-Marx-Stadt et qui est l’une des villes les plus dépourvues de foi d’une ex-Allemagne de l’Est déjà fortement déchristianisée. Parmi les principaux artisans de la nouvelle évangélisation, il y a quelques familles de catholiques néocatéchuménaux venant d’autres pays d’Europe, qui se sont installées là-bas avec cet objectif missionnaire"

 La suite est ici :en MISSION

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