Après avoir fêté l’Aïd à la fin du Ramadan et désireuses de s’associer maintenant à la commémoration du 25e anniversaire de la première rencontre interreligieuse d’Assise, les Bénédictines de Liège organisent le 27 octobre prochain à 19h une célébration animée par les chants et les danses d’un groupe d’amis bouddhistes, catholiques, dévots de Krishna, juifs, musulmans et protestants ». Nul doute que cette initiative réjouira les mânes de Voltaire, lui qui eût déjà voulu voir de son temps « qu’avec le grand mufti le pape dansât le cotillon ».
Le mot « célébration » employé dans ce contexte interreligieux prête à équivoque. S’agit-il d’une rencontre conviviale ou d’un rassemblement pour « prier » ensemble ? Mais alors qui ? Krishna, Allah, le Grand Architecte ou, pour reprendre l’expression des magistrats de l’antiquité romaine enjoignant aux chrétiens d’offrir l’encens du culte impérial, « au principe divin qui est dans l’Ether » ?
Ô Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants, Dieu de Jésus-Christ, Deus meus et Deus vester, (Jean 20,17 ) : Dieu de Pascal (Mémorial) et non de Spinoza…