Unanimes, nos bonnes âmes se réjouissent du départ de Berlusconi et s'acharnent à dénoncer le "bilan désastreux" de sa gestion politique et économique. Et voilà, sorti magiquement du chapeau, le sauveur de la situation : Mario Monti. Que penser de tout cela? Un analyste politique, Robi Ronza, consacre un article intitulé "la puissante machine invisible" sur le site de la Bussola Quotidiana que notre amie de "Benoit et moi" a traduit, mis en ligne et commenté.
C'est à lire ici : http://benoit-et-moi.fr/
Commentaires
Quand cette « puissante machine invisible » n'arrive plus à manipuler suffisamment la démocratie, pour faire croire encore aux gens qu'ils sont en démocratie, il faut bien qu'elle change son fusil d'épaule et passe à des méthodes plus visiblement directes, autoritaires, technocratiques et despotiques.
Y a-t-il encore un seul citoyen d'un pays européen qui croit vraiment qu'il fait partie d'un peuple souverain ? Et que les lois se font vraiment en son nom ? Et que son vote a une quelconque importance pour la marche de son pays ?
Le seul intérêt de la démocratie, pour cette « puissante machine invisible », c'est que c'est un système politique qui divise comme aucun autre le peuple en factions antagonistes et irréconciliables, qui le place en état de guerre civile permanente larvée, ce qui est toujours bon pour les ploutocrates qui le gouvernent.
« Diviser le peuple pour mieux régner sur lui » est un de leurs leitmotivs préférés. Et ce sont des experts en division du peuple. Ils craignent comme la peste un peuple uni, qui risque de se retourner contre eux. Ils sèment donc les graines de division en permanence.
Quel tour de passe-passe magique! Les gens sont dans la rue à clamer leur joie alors que des mesures d'austérité sans précédent vont leur être imposées! Que l'Europe envoye donc vite un "magicien" italien à Athènes pour que les Grecs applaudissent à l'arrivée d'un technocrate qui pourra leur expliquer comment les mesures d'austérité vont "améliorer" leur quotidien!