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Sainte Geneviève

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sainte12.jpgAu début de l'année 451, Attila entraîne ses hordes en-deçà du Rhin, prend, pille et brûle Metz la veille de Pâques (7 avril), remonte la vallée de le Seine et vient assiéger Paris.

Au milieu du désarroi général, sainte Geneviève garde son sang-froid puisant son courage dans la confiance qu'elle a en la Providence. Elle convoque les femmes de Paris et, après leur avoir rappelé les grand exemples de Judith et d'Esther, libératrices de leur peuple, elles les invite à s'unir à elle pour détourner le fléau par la prière, le jeûne et les saintes veilles au baptistère de Saint-Jean-le-Rond. Sûre de l'appui des femmes parisiennes, elle s'adresse aux hommes : Que parlez-vous de vous réfugier en d'autres cités ? Celles-ci seront-elles mieux que Paris abritées contre un coup de main des barbares ? Paris, grâce à la protection du Christ, échappera au carnage.

Les Parisiens, tout abandonnés à la peur, s'emportent contre sainte Geneviève qu'ils appellent la prophétesse de malheur, et parlent de la lapider ou de la jeter dans la Seine, lorsque l'archidiacre d'Auxerre apporte les eulogies (pains bénis et non consacrés) que son évêque, saint Germain a légué à sainte Geneviève en mourant : Parisiens, n'allez pas commettre ce forfait ; celle dont vous projetez la mort est, au témoignage du saint évêque Germain, l'élue de Dieu dès sa venue au monde. Et voici les eulogies que je lui apporte de la part de l'évêque défunt. Les Parisiens se rallient alors aux conseils de sainte Geneviève et Attila quitte la vallée de la Seine pour se rejeter vers la Loire. arrêtés par l'évêque saint Aignan sous les murs d'Orléans, il est repoussé par Ætius jusque à Châlons-sur-Marne où, à la bataille des Champs Catalauniques par les armées conjuguées d'Aétius (Gallo-Romains), de Mérovée (Francs) et de Théodoric (Wisigoths).

Près de trente ans plus tard, lorsque Clovis, encore idolâtre assiège Paris, sainte Geneviève est encore l'âme de la résistance de ses concitoyens affamés qu'elle réussit à faire ravitailler en forçant, avec onze vaisseaux, les barrages sur la Seine jusqu'à Troyes.

En 885, lorsque les Normands assiègent Paris, tandis que la famine et la peste déciment la population, la résistance des Parisiens se confie à l'intercession de sainte Geneviève et, après que ses ont été exposées au point le plus menacé des remparts, l'ennemi se retire.

En 1130, sous le nom de mal des ardents ou de feu sacré, une terrible fièvre pestilentielle fondit sur Paris, puis sur la France entière, sans qu'aucune médecin ne pût l'enrayer ; il s'agissait d'une inflammation intérieure accompagnée de la gangrène aux extrémités des membres. Pour conjurer le fléau, l'évêque de Paris ordonna des jeûnes et des prières, puis demanda que l'on transportât les malades sur le chemin de la procession solennelle qu'il mena de la basilique Sainte-Geneviève à Notre-Dame, le 26 novembre. Les malades qui touchèrent la châsse furent immédiatement guéris et de tous ceux qui étaient à Paris, seuls trois sceptiques moururent, puis le mal commença à décroître pour finir par disparaître. L'année suivante, le pape Innocent II, en souvenir de ce miracle, institua la fête de Sainte Geneviève des Ardents.

Le 14 août 1792, les révolutionnaires n'osant détruire la châsse de sainte Geneviève, la firent transporter à l'église Saint-Etienne-du-Mont, et attendirent le 9 novembre 1793 pour s'en saisir et l'emporter à l'Hôtel de la Monnaie. Ouverte, profanée et inventoriée, la châsse fut détruite avant que les précieuses reliques qu'elle contenaient fussent brûlées en place de Grève et les cendres dispersées dans la Seine.

source : missel.free.fr

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