La campagne menée par le complexe politico-médiatique contre la Hongrie et Viktor Orban n'échappe à personne. La nouvelle constitution hongroise est dénoncée par nos faiseurs d'opinion comme étant une atteinte à la "démocratie". Evidemment, elle n'est pas en phase avec le "politiquement et culturellement correct" qui sévit chez nous lorsqu'elle fait explicitement allusion à Dieu, aux racines chrétiennes de la Hongrie, au fait qu'en embryon est un être humain et que le mariage consacre l'union entre un homme et une femme. De quoi donner de l'urticaire à tous nos journalistes et même à catho.be qui hurle avec la meute en évoquant la "dérive autoritaire en Hongrie".
Le site ami "Benoît-et-moi" évoque cette question : http://benoit-et-moi.fr
Le 27 janvier 2011, le président hongrois répondait ainsi aux questions de la Libre ("Ne pas oublier le christianisme") :
Le Président souhaite qu’il en soit fait mention dans la nouvelle Constitution.Pourquoi adopter une nouvelle Constitution ?
Nous avons une Constitution intérimaire, qui porte encore la date de 1949. Elle n’a été qu’amendée depuis. C’est la première fois, depuis le changement de régime, que nous avons la volonté et le mandat politique pour la changer. La Constitution doit être plus durable que le diamant, pour garantir la sécurité, la démocratie et l’exercice des droits par le peuple sur le long terme. Une commission parlementaire composée de personnes réputées et responsables en discute depuis trois mois. J’aimerais beaucoup que le texte soit rédigé dans le hongrois le plus éloquent possible.
Le parti au pouvoir bénéficie de plus de deux-tiers des sièges au Parlement. Cette Constitution ne risque-t-elle pas d’être en fait une “Constitution-Fidesz” plus durable que le diamant…
Vous avez le droit de formuler votre question de la sorte. Mais je ne dirais sûrement pas qu’il s’agit d’une "Constitution-Fidesz". J’appuie certainement l’idée de la participation de l’opposition à la rédaction. Mais on ne peut pas contester la décision souveraine du peuple selon laquelle ce Parlement a cette composition - ce qui est en effet historique. La nouvelle Constitution sera celle de la République de Hongrie. Le peuple en a donné le mandat au Parlement.
Vous êtes favorable à ce qu’une référence chrétienne s’y trouve. L’Union en avait débattu lors de l’adoption de son traité constitutionnel, sans y donner suite. Pourquoi est-ce important pour vous ?
Nous ne devons pas oublier que le christianisme a plus de 1000 ans d’histoire en Hongrie. Notre premier Roi (Etienne, NdlR) a été intronisé avec une couronne offerte par le pape Sylvestre II, s’engageant vis-à-vis de l’Europe et du christianisme. Neuf Constitutions européennes contiennent aujourd’hui une référence concrète au christianisme. A côté de cela, nous respectons bien sûr le droit de toute personne à avoir une autre croyance ou religion. L’Union européenne est basée sur la philosophie grecque, le droit romain, ainsi que l’éthique et la morale chrétiennes. Des pays considèrent cela suffisamment important pour l’inscrire dans leur Constitution, et la Hongrie les rejoindra. Cela se trouvera dans le préambule ainsi que, espérons-le, la référence à la couronne qui est pour nous signe de notre appartenance européenne.