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Sur "Le Suisse Romain" : le schisme silencieux

Commentaires

  • Pourquoi un schisme de plus ? Il y a suffisamment d'Églises protestantes prêtes à les accueillir et à en faire des pasteurs selon ce qu'ils réclament.

    Je crois surtout qu'il faut se pencher sur les revendications silencieuses des millions de catholiques qui désertent la fréquentation des eucharisties, parce qu'ils n'y trouvent plus assez Dieu, le mystère et le sacré de Dieu.

    Ces millions de catholiques aiment leur Église et leur Pape, ils ne veulent pas les quitter. Mais leur boycott silencieux des eucharisties montre qu'ils n'y trouvent plus assez ce qu'ils y cherchent, la rencontre avec Dieu, l'essentiel pour leur vie.

    Je ne sais pourquoi Vatican II a fait en sorte que Dieu a été mis de côté ou a reçu un second rôle dans nos eucharisties. On y parle toujours de Lui, mais comme s'Il n'avait plus aucun mystère pour nous, plus rien de sacré.

    Pourquoi s'étonner et s'offusquer de ce que l'on désacralise nos églises lorsque nous-mêmes avons commencé par désacraliser nos eucharisties ?

  • Vous dites : « Je crois surtout qu'il faut se pencher sur les revendications silencieuses des millions de catholiques qui désertent la fréquentation des eucharisties, parce qu'ils n'y trouvent plus assez Dieu, le mystère et le sacré de Dieu. Ces millions de catholiques aiment leur Église et leur Pape, ils ne veulent pas les quitter. Mais leur boycott silencieux des eucharisties montre qu'ils n'y trouvent plus assez ce qu'ils y cherchent, la rencontre avec Dieu, l'essentiel pour leur vie.»

    Aucunes revendications silencieuses (ou non) de millions de catholiques ne peut justifier la « non fréquentation » des eucharisties, quand on est chrétien catholique baptisé.
    Si la liturgie est respectée. Et s’il y a fautes graves qui entraîneraient la « non recevabilité » de la consécration de l’Eucharistie, il est du devoir et du droit du paroissien d’en parler avec le prêtre, ou d’aller plus loin le cas échéant. L’Evêque du diocèse jugera de la gravité ou non du manquement, et prendra les mesures adéquates s’il le faut. Il faut lui faire confiance. Rien ne justifie de manquer l’eucharistie, dans les règles édictées par le Pape, de toute façon.
    Si les revendications ont traits à des demandes illégitimes qui ne sont pas « valables » parce qu’elles ne répondent pas aux règles établies par le Pape, il y a encore moins de raison de faire se ridicule boycott de non fréquentation des eucharisties.

    Prétendre que ces millions de catholiques aiment leur Église et leur Pape, ne veulent pas les quitter, mais les quittent quand même, parce qu’ils ne rencontrent plus Dieu, parce que leurs revendications ne sont pas entendues, respectées, ils ne trouvent plus ce qu’ils cherchent,…. Et bien c’est carrément du chantage à Dieu. C’est un outrage.
    Qui est supérieur à Dieu ?
    Dieu donne Son amour inconditionnel ; Il s’agit d’un amour absolument gratuit, infini. Amour qui nous donne cependant la possibilité d’aimer Dieu en retour. Notre pauvre amour de pauvres pêcheurs, il nous le réclame en le mendiant ! Il n’impose rien. Et que donnons-nous en retour comme amour ? Un amour intéressé, calculateur. "Ah! l’Eglise ne nous accorde pas ceci et cela, on n’aime pas ceci et cela et le Magistère de l’Eglise catholique nous l’impose, alors Dieu ne nous intéresse plus, son église encore moins! On perd la foi puisque c’est comme cela". C’est ça l'amour ?
    On boycotte les célébrations de messes, le dialogue avec les prêtres, et sa religion, et on abandonne Jésus, Marie, Dieu Notre Père lâchement pour cause d'insatisfaction personnelle. Belle mentalité chrétienne.
    Celle ou celui qui veut rencontrer Dieu, doit apprendre à l’aimer du même amour que Dieu aime. Sans revendication. Comme des petits enfants (spirituellement parlant). Autant, humainement, nous devons être « adulte » ; donc responsables de nos actes, autant pour Dieu, spirituellement nous devons être des enfants, des tout petits enfants bien souvent! Jésus et Marie ont été nos modèles et chemins.
    Si ces milliers de fidèles ne rencontrent plus Dieu, ils doivent s’en prendre qu’à eux ! Tout est grâce ; particulièrementne la présence de Dieu dans le cœur humain. Il a beau être dans l’âme de tous, si nous le refusons dans le cœur, il ne s’imposera jamais.
    Nous n’aimons pas les enfants gâtés qui tapent des pieds et se roulent au sol pour revendiquer ! Allons-nous capituler pour satisfaire leurs caprices? Dieu n’aime pas non plus les enfants spirituels capricieux et colériques.

    Prétendre que Dieu est l’essentiel de notre vie est une chose, le prouver par l’humilité et l’obéissance c’est autre chose.

    Finalement ce ne sont pas les conciles par eux-mêmes qui sont responsables des catastrophes spirituelles, c'est le coeur de l'homme qui est malade. Il ne sait pas/plus ce que signifie le mot "aimer" Dieu, et il ne pense même plus à prier, lors de l'Eucharistie pour recevoir la grâce d'apprendre à aimer de l'amour dit "nuptial" de Dieu.

  • @ mizuki ... Je pensais à toutes les paroisses où le prêtre est devenu un quasi pasteur protestant, qui a quasiment évacué Dieu des célébrations. Il ne fait plus qu'en parler, comme un conférencier, en faisant appel à l'intellect des gens plutôt qu'à leur cœur et à leur âme.

    Dans des églises où le tabernacle est mis de côté, où les statues des saints sont déboulonnées, où les confessionnaux servent de rangement, etc... pour que l'église ressemble le plus possible à un temple protestant. Et dans des célébrations où l'on a quasiment diabolisé le latin et les chants liturgiques traditionnels. D'où l'on a banni tout signe visible d'adoration, comme la génuflexion, en misant tout sur la parole intellectuelle et rationaliste. Où l'on n'entend même plus parler des anges, du démon, du paradis, de l'enfer, comme si ces notions avaient été périmées ou étaient devenues obscurantistes, au regard de notre raison toute puissante.

    Je me demande si les pauvres catholiques qui désertent à contrecœur ces célébrations-là sont vraiment à juger et condamner, surtout quand ils ont en mémoire les messes d'avant le grand chambardement de Vatican II. Des messes qui savaient les mettre en présence de Dieu, du mystère de Dieu, de la beauté de Dieu. Et où ils ne regardaient pas leur montre après cinq minutes.

    Vous avez peut-être la chance d'avoir un saint prêtre qui a su résister à cette « révolution culturelle iconoclaste », mais je pensais surtout à ceux qui ont dû subir les prestations de quasi pasteurs protestants, tels ce P. Fourez. La messe doit redevenir un lieu où les plus humbles peuvent rencontrer Dieu et le prier de les aider, et pas un lieu de conférence accessible seulement à une élite de théologiens rationalistes, et à ceux qui admirent ceux-ci davantage que nos saints martyrs.

  • Les églises comme vous les décrivez existent. C'est très pénible.

    Mais cela n'excuse pas l'abandon de la pratique de la foi, et la désertion de l'EGLISE de Dieu.
    On est en droit dans ce cas de quitter la paroisse pour se rendre en une église où l'on sent bien que la Sainte Trinité est respectée, aimée, adorée, et où l'on ressent une réelle dévotion pour Marie qui est incontestablement la Reine de l'Eglise. Là aussi où célèbre un "saint-prêtre" ou plusieurs "saints-prêtres".

    Ce qui me choque c'est le mot boycotte. Car ce n'est pas quelque chose d'humain "du monde" qu'on boycotte! c'est carrément Dieu
    que l'on boycotte. Quelle responsabilité! C'est véritablement faire le jeu du malin! Je n'approuve pas du tout ce comportement. Ces personnes sont en danger. Il ne faut pas les approuver, mais les aider à voir clair.

    Dieu n'y est pour rien si des prêtres deviennent tièdes.
    Dieu donne des grâces. Il donne des prêtres selon son coeur. Mais que faire si le prêtre ne prie plus, s'occupe de mille choses qui n'ont rien à voir avec ce que Dieu attend de lui?
    Que faire si les chrétiens se détournent parce qu'ils font plus attention à la pauvreté humaine qu'à Dieu?
    Que faire si bien souvent les chrétiens sont eux-mêmes responsable de la descente en enfer des prêtres?

    Nous avons tous à prier les uns pour les autres. Obéissance et humilité doivent être les mots d'ordre.

    J'ai connu une église où il y avait un saint prêtre; un "petit curé d'Ars" ! Il a été chassé, sans aucune forme de procès, comme un malpropre, par une partie des fidèles de l'église, parce qu'il avait le courage, le toupet, de dire où était le bien et où était le mal. De citer les commandements, et de chercher avec l'amour de Dieu, de nous sanctifier. Beaucoup de gens revenaient vers l'Eglise qu'ils avaient en effet quitté à cause du prêtre précédent, pour rester chez eux à râler! Tout un temps l'Eglise était même resté fermée!
    Ils revenaient tout joyeux! "Enfin un bon prêtre!" Gloire à Dieu.

    Ce prêtre (Religieux) était un danger pour les prêtres progressistes de notre temps, aussi fallait-il le faire partir au plus vite. Aucune pétition ne vint à bout de la décision prise suite aux plaintes diffamatoires des "juges" de ce prêtre. C'était lors des dernières années du règne de Mgr Danneels.

    Qu'ais-je fait? J'ai quitté cette église et toutes les activités que je faisais là. Je n'ai pas été m'enfermer chez moi, en disant "A cause d'eux je perd la foi, et je vais les boycotter.. grrrr."
    J'ai été visiter d'autres églises, j'ai beaucoup prié, j'ai confié mon désarroi à Jésus et Marie, jusqu'au moment où je suis arrivée dans une église où vraiment Marie, et la Sainte Trinité m'attendaient. Ce fut dur tout un temps. J'ai été en colère contre l'Eglise "humaine", mais pas un instant je ne l'ai été contre l'Eglise "céleste". J'étais trop bien enracinée! Dieu merci.

    Par la suite j'ai constaté qu'il y avait encore beaucoup d'excellents prêtres, religieux, et que l'Eglise était assez grande, et que Dieu était bien toujours là. J'ai aussi constaté en retrouvant le "petit curé d'Ars" que Dieu veille toujours aussi sur ceux qui lui restent fidèles. Mais il se fait chercher et attendre peut-être! Et de plus en plus vu l'ingratitude humaine. J'ai depuis trouvé plusieurs églises formidables dans Bruxelles! Mais étonnamment elle sont tenues par des religieux vivant en communautés! Assomptionnistes, Carmes, Frères de Saint Jean, Maristes, ...
    Est-ce un signe?

    Voilà ce que je souhaite aux chrétiens. Revenez à l'Eglise, mais n'allez pas n'importe où. Soyez exigent EN DIEU. Informez-vous.
    Il n'est pas question donc de chercher une église comme on cherche un super-marché! Nous cherchons le Palais de Dieu.

  • @ mizuki ... Vous savez, je crois qu'on en connait malheureusement trop de ces paroisses où l'on a mis Dieu de côté, si pas à la porte. Et où un groupe de personnes a pris sa place. Le prêtre n'y est donc plus appelé par Dieu, mais il est choisi par ces personnes, sur leurs propres critères de ce qu'est un prêtre qui leur convient.

    Il en résulte alors qu'un saint prêtre, c'est-à-dire, un prêtre selon le cœur de Dieu et à l'écoute de Dieu, est assez mal vu par ceux-là qui ont pris la place de Dieu dans la paroisse.

    Je crois en fait que nous parlons du même phénomène, la mise à l'écart de Dieu dans certaines paroisses, et le découragement que cela induit chez les paroissiens pieux, qui ne retrouvent plus ce qu'ils cherchent dans la messe, c'est-à-dire, la rencontre avec Dieu.

    Les saints prêtres, qui subissent cette mise à l'écart par des paroissiens qui ont pris le pouvoir, vivent une épreuve douloureuse, mais cette épreuve peut encore davantage les configurer au Christ, lui qui a subi bien des rejets équivalents parmi les siens.

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