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Schola nova in Gallia Belgica

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Les écoles vraiment libres en Belgique sont trop peu nombreuses pour qu’on ne prenne pas la peine de signaler celle-ci que l’on découvre sur le blog de la liberté scolaire (extraits) :ecole.jpg

« Créée par des parents en 1995, Schola Nova est une école indépendante belge, qui fonde son programme sur  les humanités gréco-latines. En 2012, l’idée peut paraître passéiste. Pas du tout, explique sa directrice, Mme Caroline Thuysbaert. Rien de tel que la fréquentation des grands auteurs de notre tradition occidentale pour former les enfants aux défis de notre société technologique ! Il s’agit donc de redonner toute leur place aux langues anciennes et à la culture humaniste délaissées par l’enseignement officiel. Otium sine litteris mors est et vivi hominis sepultura, « Le loisir sans les lettres est la mort et le tombeau de l’homme vivant. » Cette belle devise de Sénèque orne le fronton de Schola Nova. Mme Caroline Thuysbaert nous présente ici la philosophie de l’établissement. (…)

L’article 24 de la Constitution belge garantit la liberté d’enseignement. Il est donc légalement permis d’ouvrir une école indépendante, appelée « école privée » (ne pas confondre cette appellation avec celle d’« école privée » en France, qui correspond à « école libre subventionnée » en Belgique). Le statut légal d’une école privée, selon les termes d’un décret de la Communauté française de Belgique, est celui de l’enseignement à domicile, qui implique soit de garder l’enfant physiquement au domicile parental, soit de le confier à une institution privée (…).

Le but initial de cette école était donc de maintenir le programme classique gréco-latin, avec la grille horaire en vigueur quelques décennies plus tôt (9 heures de latin en première année secondaire, 7 heures de latin et 5 heures de grec en deuxième). Dans la suite, la grille horaire de Schola Nova a été adaptée quelque peu ; par exemple, davantage de mathématiques, des cours en langues étrangères (système d’immersion).

(…) Il faut savoir qu’en Belgique wallonne, il n’existe pas de système comparable au baccalauréat français qui mette tous les réseaux d’enseignement sur pied d’égalité. En Belgique, ce sont les écoles qui « fournissent » le diplôme à leurs élèves. Seuls les élèves qui ont le statut d’Enseignement à domicile (école privée par exemple) doivent se soumettre à un examen organisé par le ministère de la Communauté française (jury d’État) pour obtenir un diplôme ; ils ont aussi la possibilité de présenter des examens d’accès à l’Université. Le niveau de ces différents examens est assez élevé (bien plus élevé que celui d’une terminale dans une école officielle). Cette épreuve finale d’obtention du diplôme ou du certificat d’examen d’entrée explique que les parents, en Belgique, craignent souvent de quitter le système officiel. Les résultats des élèves de Schola Nova à ces examens (affichés sur notre site internet ) sont excellents, ces épreuves n’étant pas insurmontables pour un élève bien formé.

Nous aimons à préciser également que nous ne sommes pas des adorateurs du privé par principe. L’école a été fondée uniquement parce que l’enseignement officiel n’offrait plus le programme gréco-latin qui avait pourtant fait ses preuves pendant des décennies, voire des siècles."

Feye1.jpgLire tout l’article ici : Schola Nova : les élèves de cette école indépendante belge parlent latin

Contact email : stephane.feye@scholanova.be tél : 0473 91 88 99

Ce qui paraît aujourd’hui original nous renvoie finalement aux « humanités anciennes » telles que les concevaient les fils de saint Ignace depuis le XVIe siècle jusqu’à la rupture brutale des années 1970. Avec aussi cette ambition , qui fit parfois défaut, de faire un apprentissage « vivant » des langues dites mortes. A ce propos, il me souvient qu’en 1960 ( encore ou déjà ?) des élèves d’un Collège jésuite du Congo alors belge s’exerçaient, par jeu, à la conversation latine avec leur professeur de Rhétorique. Mais où sont les neiges d’antan ?

Commentaires

  • Le latin a été pendant plus d'un millénaire la langue de transcription et de transmission du savoir et des connaissances dans toute l'Europe. Dans tous les domaines : scientifique, administratif, juridique, philosophique et religieux.

    Il suffisait alors à un Européen de connaître deux langues seulement, sa langue maternelle et le latin, pour voyager et s'instruire facilement partout en Europe. Et il n'y avait pas les problèmes de traductions / trahisons / incompréhensions / indisponibilités de textes, comme on les connait aujourd'hui.

    Et le latin avait d'autres grands avantages. Comme sa structure, propre à exprimer les pensées les plus abstraites ou les plus complexes. Mais aussi le fait que ce soit une langue 'morte', c'est-à-dire, une langue qui n'était plus la lange maternelle de personne. Il n'y avait donc pas exacerbation des nationalismes.

    Malheureusement, tout cela s'est effondré sous les coups de butoir des nationalismes justement, chaque État nation voulant imposer sa propre langue aux autres Européens. Et ce qui devait arriver arriva, l'Europe, véritable tour de Babel d'incompréhensions mutuelles.

    Le plus navrant, c'est que des personnes ont essayé de recréer de toutes pièces un 'latin', qu'ils ont baptisé 'esperanto'. Et ont parfois bénéficié du soutien d'États nations pour ce faire, alors même qu'ils tuaient le latin.

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